Où va le tout-à-l'égout ?

Hier « tout-à-l’égout de la démocratie », Internet est maintenant « autoroute de la liberté ». C’est le même qui le dit. Dans un mea culpa publié sur son blog, Denis Olivennes, patron du Nouvel Obs, revient sur ses premières remarques qui, selon lui, manquaient de précision. « Oui, je l’avoue, j’ai dit un jour qu’Internet était le “tout-à-l’égout de la démocratie”. Ma faute, ma grande faute fut de n’avoir pas précisé que je parlais de l’Internet anonyme et de l’Internet sauvage -si un tel qualificatif m’est permis, s’agissant d’une invention aussi sophistiquévautoure. C’est en effet l’univers des dénonciations calomnieuses, des rumeurs infondées, des informations bidon, des injures racistes, antisémites, homophobes, sexistes. » Lors de l’université d’été du Medef, il avait une première fois commenté ses propos. Que s’est-il passé ? Denis Olivennes a-t-il lu des commentaires qui lui ont plu sur le site du Nouvel Obs ?

En tout cas, il termine son post, lyrique, en soulignant le rôle d’Internet dans la diffusion de certaines images, comme celles montrant les blagues de Brice Hortefeux. « Autrefois, cela aurait été ignoré. Il est heureux, au contraire, que ces images aient été diffusées. Ce n’est pas l’effraction, mais la transparence. La face de lumière du Web. C’est Internet, autoroute de la liberté. »

Ce journaliste chevronné oublie parfois que les journalistes eux-mêmes colportent, sur leurs médias réputés fiables et sérieux, de pseudo informations ou de pseudos révélations qui sont au moins aussi contraires à l’éthique que celles qui trainent sur le blog. L’avantage d’Internet, c’est qu’au moins ce que l’on y publie n’est pas déformé, détourné ou modifié, par un tiers plus ou moins malveillant. Le «tout-à-l’égout de la démocratie » est beaucoup plus sur TF1, ou sur les chaînes du service qui fut public, ou dans les quotidiens se prenant pour des justiciers! Vive les blogs et la responsabilité personnelle… C’est tout simplement parce qu’ils sentent le boulet passer (les ventes s’effondrent), que quelques journalistes actuels qui « comptent » se plaisent désormais à se pencher sur un clavier ou à lire (selon leur volonté de valoriser ou de nuire) ce qui s’écrit en dehors de leur contrôle.

Si vous aviez un doute sur le nom de celui qui tire les ficelles partout sur le territoire via les Préfets, les élus influents de son camp lisez ce papier de Le Point

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Cet article a 2 commentaires

  1. Jean

    Denis Olivennes n’est pas un journaliste chevronné.
    Il n’est d’ailleurs pas journaliste du tout.
    Juste un énarque, qui après les cabinets ministériels, a dirigé un certain nombre de boites, dont la Fnac, et s’est retrouvé bombardé un jour directeur du Nouvel Obs, où il se pique d’écrire, au grand dam des vrais journalistes de ce canard.
    Et dire que dans sa jeunesse, il était à la Ligue Communiste !

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