Propos liminaire tenu lors du vote du budget 2015 !

Monsieur le Président,
Chères et Chers Collègues,
La vie est-elle un long fleuve tranquille ?
Je l’ignore car je n’ai jamais eu l’occasion de laisser filer mes actes au fil de l’eau.
Pourtant aujourd’hui au moment de vous présenter le dernier budget élaboré par le Président du Conseil Général et de commenter celui qui sera du futur Conseil Départemental, je ne peux m’empêcher de remonter à la source.
Hasard incroyable des parcours, j’ai l’honneur de vous présenter aujourd’hui l’acte essentiel de la politique départementale, reflet des valeurs et des volontés d’une majorité ayant toujours su rester solidaire, alors qu’il y a 48 ans quasiment jour pour jour, je croisais la route d’un certain Philippe MADRELLE. Mes notes personnelles portent, en effet, la mention du passage en Décembre 1967 d’un Député, René CASSAGNE, accompagné d’un suppléant du nom de Philippe MADRELLE venant rencontrer le Conseil Municipal de la Mairie de Sadirac où ils furent accueillis par ma mère Secrétaire de la Mairie et mon père.
J’ai voté à 21 ans, le 30 Juin 1968, quelques mois après, pour la première fois, pour un duo CASSAGNE – MADRELLE dans un contexte politique très difficile. Me voici 47 ans plus tard présentant le budget du Conseil Général… au nom de celui qui alors ne connaissait pas son avenir, pas plus que je ne pouvais imaginer le mien qui aura été beaucoup plus modeste et beaucoup plus sinueux que le sien !
Je me trouve vraiment vieux, trop vieux ! Mais à la perspective de vous convaincre de la pertinence de ce budget 2015, je me sens plus motivé, plus revigoré
L’enjeu est, en effet, de taille ! Il en va pour une bonne part de l’avenir des principes clés de l’action du Conseil Général :
la proximité
la solidarité
l’efficacité
Tous les efforts de la majorité départementale tendent, à travers chaque chapitre, de mettre en œuvre ce qui restera la force du Conseil Départemental s’il est géré sur les mêmes bases.
Au cours du mandat écoulé mes Chères et Chers Collègues de la majorité départementale aucun d’entre vous n’a refusé de soutenir le Président sur ses orientations en revanche je me plais à rappeler qu’en 2008 il y eut 4 voix contre : en 2009 aucune, en 2010 une seule, en 2011 5 ; en 2012 7 et aucune en 2013 et 2014.
Aucun d’entre vous, mes Chères et Chers Collègues, de la majorité départementale n’a figuré parmi les opposants au budget après avoir approuvée les dépenses allant conforter l’action départementale sur le terrain.
Afin de vous permettre de mesurer l’impact réel de cette solidarité humaine et territoriale sur ce mandat je vous propose quelques repères. Le budget 2015 est, en effet, la résultante de cette gestion approuvée par une large majorité depuis de longues années.
Qu’a représenté la solidarité humaine entre 2008 et 2014 ?
En ce qui concerne les personnes âgées en Gironde au quotidien, l’A.P.A. est passée de 108 M€ à 136 M€, soit une croissance réelle de 26 % sur 7 exercices, soit 3,8 % de progression en moyenne par an. La majorité départementale a assumé le maintien de ces crédits et n’a jamais faibli dans le soutien individuel à l’autonomie.
En matière de politique de solidarité en faveur du handicap, les crédits alloués à la seule P.C.H. ont progressé sur 7 exercices de 32 M€ à 72 M€, soit 125 % et celui de la seule M.D.P.H. est passée de 4,4 M€ à 5,6 M€, soit une progression de 27 % sur 7 exercices. C’est la majorité départementale qui l’a assumé par ses votes, avec bien des difficultés à la suite du désengagement de l’État.
Il faut aussi en matière de R.M.I. et de R.S.A. se rappeler que les décisions budgétaires ont permis d’assurer un passage de 122 M€ en 2008 à 200 M€ en 2014, soit 64 % d’augmentation et une moyenne de 9 % par an. Il a fallu à la majorité départementale, par son vote, assurer courageusement un reste à financer allant de 97 M€ à 222 M€. C’est une réalité qui entre dans les choix budgétaires que nous avons toujours assumé.
Le Budget 2015 continuera à porter cette solidarité humaine, concrète, quotidienne et individuelle. Il ne renonce pas et s’inscrit dans la lignée des efforts antérieurs avec parfois plus de pugnacité.
Sur le plan de la péréquation des aides territoriales, la majorité départementale a durant le mandat écoulé accordé pour 617 M€ de subventions sur une moyenne de 20 %. Ces aides auront permis de débloquer pour l’économie girondine de proximité via les collectivités territoriales attributaires plus de 3 milliards d’€uros d’investissements directs. Il se rajoute 1,7 M€ de chantiers réglés sous maîtrise d’ouvrage départementale. Quand on commente le rôle des collectivités territoriales en matière de soutien à l’économie, vous avez encore un repère concret que le budget 2015 accentuera selon la volonté du Président.
Nous avons été l’un des rares départements français a toujours rester sur un rythme d’investissement moyen de 242 M€ annuels réalisés !
Il est important de noter que la majorité départementale a eu sur la même période à assumer plusieurs chocs sur ses recettes.
Heureusement que mon prédécesseur Yves LECAUDEY avait une «corne de brume» efficace sur l’endettement du Conseil Général. Heureusement que la majorité départementale avait eu la sagesse de résister à un endettement encouragé par certains. On a vu ce que cette politique appliquée par d’autres au plan national pouvait cause comme dégâts.
Avant le choc cette année de la baisse des dotations gouvernementales que nous regrettons comme nous avons regretté celles que nous ont touchés antérieurement. Le Président quel que soit le Gouvernement a toujours privilégié le soutien du Conseil Général.
Il nous a fallu nous adapter parfois aux difficultés à :

la suppression brutale et irréfléchie de la taxe professionnelle ;
la perte du levier fiscal diversifié.

La majorité départementale a fait face et elle fera face en 2015 à ces situations en conservant le cap de la proximité, la solidarité et l’efficacité.
Le Budget 2015 est le reflet de ces priorités qui sont les nôtres.
Il est le résultat d’une stratégie adaptée au contexte social, économique et financier.
Je vais essayer de vous convaincre que ce budget concerne directement chaque Girondine et chaque Girondin, qu’il est sincère et véritable qu’il tente de concilier rigueur de gestion mais aussi dynamisme.
«Renoncer, avant même d’avoir essayé, c’est le meilleur moyen de ne jamais progresser» Malherbes a raison et je vais tenter de faire progresser l’image de ce qu’a toujours fait la majorité départementale : traduction dans un document budgétaire d’une volonté politique progressiste, solidaire et juste. C’est tout à l’honneur d’une majorité départementale dont les 3 derniers budgets ont été votés à l’unanimité des membres qui la composent ce qui leur permettra dans quelques mois d revendiquer les bienfaits des décisions prises.

Laisser un commentaire