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Une nouvelle étape sur le chemin de ma liberté

C’est fait ! Je me sens encore mieux qu’à l’habitude ! Près d’une centaine d’amis d’abord et de militants peut-être était là alors que tout le monde s’escrime à souligner que plus personne ne fait confiance aux élus. Une ambiance sereine et surtout très éloignée des miasmes habituels d’une rencontre entre gens de gauche. Le temps était venu pour moi de prendre la dernière décision en matière d’élections. Pas une fuite mais un choix !
La première fois c’était en 1966 quand il fallut désigner le responsable de la promotion en dernière année de l’École normale d’instituteurs. Déjà en tandem avec Serge Cartron mon « demi-frère » nous avions accept2 de gérer le budget et l’organisation du voyage de fin d’études en République fédérale allemande (RFA) et surtout pour l’inimaginable, en république démocratique allemande (RDA). Peu de candidats et une victoire d’autant plus facile que la tâche était ingrate… Et tout s’enchaîna : l’entrée au conseil syndical de la section girondine du Syndicat National des Instituteurs (1969) puis la responsabilité de la commission départementale des jeunes du SNI (1970) avant de rejoindre le conseil d’administration de la Mutuelle générale de l’Education nationale (1971). Des scrutins départementaux à chaque fois et toujours des campagnes électorales musclées car les rivalités des tendances au sein du SNI n’étaient pas anodines ! Encore et toujours des élections pour siéger au sein des comités techniques paritaires départementaux, des comités techniques partiaires départementaux et pour représenter les institutrices et instituteurs de Gironde. Une bonne dizaine de candidatures avec toujours une constante au bout : être au service des autres dans le domaine syndical et mutualiste ! L’engrenage de la prise de responsabilités ne s’arrêtera plus jamais… Engagements associatifs puis politiques arrivent dans les années 70 pour finir en 1983 par une place dans un conseil municipal (2 fois) avant de devenir maire en 1995 et être réélu à 3 reprises pour atteindre près de 20 ans de mandat électif local. La recherche du défi d’une appréciation de ce que l’on a pu faire bien ou mal a guidé sans cesse ma vie personnelle. Deux scrutins cantonaux (2008 et 2014) complètent cette série que je n’aurai jamais imaginé de près de 20 passages devant une forme ou une autre de suffrage universel ! Il me restait en 2016 le mandat de député suppléant aux cotés de Martine Faure avec laquelle je partageais des valeurs inspirées de notre parcours commun d’instituteurs.
Un parcours électif jalonné de multiples satisfactions mais aussi il faut bien l’avouer de bien des moments pénibles ou de doutes… que j’ai décidé progressivement de laisser à d’autres. Abandon en 2008 de la présidence de la Communauté des communes du Créonnais puis de la Mairie (2014) ainsi que des présidences associatives diverses (2002 ou 2014)… Il a fallu des circonstances politiques particulières pour que je prolonge mon mandat de conseiller général mué en conseiller départemental. Je n’aurai dans neuf mois plus d’ailleurs que celui-là !
Alors au moment d’annoncer que je ne serai désormais plus jamais candidat à une élection j’ai l’impression de me débarrasser d’une « peau » supplémentaire ! Me voici à nouveau en accord avec mes convictions et mes motivations pour juin 2017.
Je resterai fidèle à ma famille d’origine et je ne me renierai pas même si je n’appartiens plus au P.S. dans lequel j’aurai passé exactement 40 années agitées ! Il me faut distinguer mes prises de position personnelles de celles que je me dois de prendre dans le cadre de la défense des valeurs qui resteront éternellement les miennes. J’espère encore m’y retrouver encore longtemps Me considérant comme un « homme des gauches » je ne militerai plus dans une structure fermée (je l’ai annoncé) et je soutiendrai sans état d’âme le duo que les sympathisants, les militants, les amis désigneront car il ne s’agit que d’un juste retour des choses. je leur dois la fidélité tellement ils l’ont été ! Mais finie la pesante responsabilité qui réside dans le fait de porter les espoirs des autres, les aspirations des autres, les contestations des autres !
Je l’avoue je suis soulagé car je me sens dépassé et démuni. Je ne me reconnais pluss dans les pratiques sociales actuelles et je ne vois plus les illustrer. C’est ainsi ! Par contre je me battrai en tant que citoyen, contre les forces du mal, contre les propagateurs de la haine, contre les vendeurs d’illusions faciles, contre les adversaires de la démocratie, contre les tenants du mépris de l’Homme.
Merci aux gens humbles ou « puissants » qui, dans la durée, m’ont fait confiance, qui m’ont soutenu, qui m’ont supporté et qui m’ont aussi souvent encouragé. Je les aime profondément toutes et tous ! Pour celles et ceux que j’ai déçu… je les assure que j’ai toujours travaillé au maximum de es forces pour que ce ne soit pas le cas. Un de mes mentors avait confié un jour à un de mes amis en poltique : « Il n’est pas brillant mais c’est un vrai bosseur : il réussira! ». Il avait raison : je suis un laborieux de la vie publique depuis 50 ans.
Merci à Martine Faure pour le partage essentiel de la confiance et du bien le plus rare en politique désormais : de l’amitié ! Et pour moi cette valeur a toujours porté mes actes ! Elle ne disparait jamais avec la perte d’un mandat ! Oui je sais c’est dépassé mais je le pense profondément !

Cet article a 18 commentaires

  1. DUPART LESCURE

    Je te remercie de ce que tu m’as apporté de la vie politique, tu as été un visionnaire,
    je me suis engagée tardivement dans le militantisme, pour moi ça était que du bonheur de me battre pour faire votre campagne à votre binôme, ainsi que pour te 1 er mandat de conseiller général, j’en ai gardé et garderai que de bons souvenirs .

    MERCI

  2. bernadette

    Sans connaître la vie en Sud Gironde. Des maires et quelques habitants vous apprécient, c’est l’essentiel.

    Résidant à l’opposé dans le Nord Gironde, je ne suis pas elue.

    Ce que je remarque est que les maires n’ont pas défendu leur population mais le budget de leur commune comme une entreprise. Ils auraient pu avec plusieurs Maires demander une audience au Préfet. Ils sont restés immobiles. Seul le nombre d’habitants avait une importance pour leur indemnité

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