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Fillon-Juppé : une vraie fiscalité solidaire de classe !

Lors du débat Juppé-Fillon il est certain que les questions posées par les journalistes vont porter sur des sujets de société certes importants mais sans rapport réel avec la situation réelle des électrices et des électeurs qui se retrouveront demain dans le bus, le métro, le Ter vers leurs lieux de travail. Peu importe il est de bon ton de mobiliser sur les valeurs les plus réactionnaires du moment de telle manière que l’on puisse renforcer les extrêmes… En revanche les sujets concrets, précis, essentiels seront occultés : niveau du SMIG, maintien de la sécurité sociale, accès à la santé, pauvreté, égalité hommes-femmes, réforme territoriale et tant d’autres sujets se trouveront repoussés à une date ultérieure. Tenez par exemple il serait extrêmement intéressant d’avoir la position concrète et précise des représentants de la droite « dure » et « dure molle » sur les révélations du journal les échos qui s’est procuré par anticipation le rapport annuel du ministère des finances sur la situation des contribuables les plus fortunés de France ayant payé 2 euros pour soutenir leur favori !

Que prônent par exemple les « Starky et Hutch de l’ex-UMP » quand on constate dans ce document que « les expatriations chez les foyers dont le revenu fiscal de référence est supérieur à 100.000 euros ont continué d’augmenter en 2014″, dernière année pour laquelle ces données sont disponibles. Ce chiffre concerne plus de 4.100 foyers, soit 10 % de plus que l’année précédente…. Une progression significative voire inquiétante quand on connaît toutes les manchettes des journaux et tous les reportages effectués autour des comptes à l’étranger, des « Panama papers » et de la pseudo-levée du secret bancaire suisse. Plus on annonce des accords internationaux, des mesures sectorielles ou des prises de guerre et plus la fuite s’accroît !

Ainsi une nouvelle filière a été ouverte : celle des installations professionnelles fictives ou durables à l’étranger avec les fonds à dissimuler. Ces départs deviennent le cauchemar de l’administration fiscale française, car ces ménages représentent près de 38 % des recettes de l’impôt sur le revenu ! Une paille. Tiens il serait intéressant de demander à « Tatcher-Fillon » comment il compte compenser les recettes perdues par l’extermination de 500 000 fonctionnaires salariés contributeurs à l’euro près car dans l’impossibilité de dissimuler leurs revenus mais c’est un détail qui n’a pas d’importance sur un plateau où il s’agit de savoir qui est le plus proche du pape François… Autre tendance importante notée par le rapport du ministère des Finances, si chez les contribuables les plus fortunés (dont le revenu est supérieur à 300.000 euros par an), le nombre de départs a légèrement reculé en 2014, la tendance de long terme est plutôt à la hausse depuis 2007. Rappelez moi qui était premier ministre en 2007 ?

Pour l’ISF la clarification n’est pas encore de mise. Pour courage Fillon il n’est pas envisagé de «refondre la fiscalité́ du capital en instaurant une taxe forfaitaire modérée sur tous les revenus du capital et en supprimant l’ISF». Côté impôt sur le revenu, il ne considère pas une baisse «comme une priorité absolue». Il n’est pas loin de son rival qui lui aussi veut supprimer l’ISF, au 1er janvier 2018, «dans le cadre d’une harmonisation fiscale avec l’Allemagne», éventuellement en «ajustant la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu».  Il est vrai qu’ils ne prennent pas grands risques puisque pour les patrimoines de plus de 1,3 million d’euros, les départs ont légèrement baissé en 2014, passant de 815 à 784. Mais là aussi, il faut regarder la tendance sur un temps plus long : ils avaient augmenté de 10 % à 20 % par an depuis 2011. Tous les ans, ces départs font perdre à la France entre 15 et 30 millions d’euros de recettes d’ISF…On peut donc considérer que la faiblesse des contrôles (est-ce dans ce secteur que l’on va tailler dans les fonctionnaires?) a déjà peu ou prou singulièrement diminué les prélèvements !

Il faut bien admettre que leur ennemi n’a jamais été et ne sera jamais « la finance » mais eux au moins ils l’annoncent clairement et dans ce secteur ils tiendront leur promesse. La solution « fillonesque » convient parfaitement à son électorat puisque son libéralisme en matière de fiscalité s’accompagne de la mesure la plus injuste : l’augmentation de la TVA de 2 points qui pénalise lourdement les plus modestes ! Par modestie le futur ex-maire de Bordeaux se limite à 1 % sur tous les taux ! Rassurez vous ça ne fera perdre aucune voix à un camp ou l’autre durant la primaire… musique tout le monde a les moyens de payer cette hausse qui peut coûter de 10 milliards aux ménages (Fillon) et 6,5 (Juppé) au total. Une vrai ponction sur le pouvoir d’achat des couillons les plus modestes qui seront allés donner… 4 € comme avance sur la hausse ! Mais rassurez vous on en parlera à la télé !

Cet article a 9 commentaires

  1. MOUNIC CLAUDE

    Mon Grand Père disait:
    KIF – KIF BOURICOT

  2. faconjf

    Bonjour,
    Plus que le « vieux » de Bordeaux, j’exècre le gendre idéal FION. Fourbe et traitre depuis ses débuts comme assistant parlementaire auprès du Député de la Sarthe Le Theule, homosexuel notoire qui décède dans ses bras. Il est élu à son siège en 81, les cendres de son mentor à peine refroidies il le trahit déjà. Il vote contre l’abrogation de l’alinéa 2 de l’article 331 du Code pénal, qui faisait de l’acte impudique avec un mineur de même sexe une circonstance aggravante. En 1989 avec les rénovateurs RPR-UDF il cherche à trahir Barre et Chirac. L’aventure sans lendemain des rénovateurs lui coûte sa place au bureau national du RPR. Durant l’été 1992, il soutient la campagne de Philippe Séguin contre la ratification du traité de Maastricht. Et dans son beau costume de souverainiste il enchaine les trahisons. Qui était Premier Ministre lorsque le Traité de Lisbonne, qui a enterré le référendum de 2005, fut signé ? Qui a voté le Traité de stabilité budgétaire (TSCG) qui autorise la Commission européenne à porter atteinte à la souveraineté budgétaire ? Qui était Premier Ministre lorsque la France a rejoint le commandement intégré de l’OTAN ? Qui a voté tous les traités européens depuis Maastricht en 1992 C’est cela, être souverainiste ? En 1993 il entre au gouvernement Édouard Balladur où il devient ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.En 1995, contrairement à Séguin qui choisit de soutenir Jacques Chirac, Fillon prend position en faveur d’Édouard Balladur lors de l’élection présidentielle. Malgré sa trahison, il est avec Michel Barnier et François Bayrou l’un des rares balladuriens dans le premier gouvernement d’Alain Juppé en 1995 sous la présidence de Jacques Chirac. En juillet 1997, Séguin est élu président du RPR avec 78 % des voix et Sarkozy devient secrétaire général. François Fillon fait partie de la garde rapprochée de Séguin et devient secrétaire national du RPR. Cet homme n’hésite jamais à mordre la main qui le nourrit.J’arrête ici son historique la nausée me vient !
    Monsieur Fillon évoque une diplomatie équilibrée.Une diplomatie équilibrée, bien sûr Monsieur ! Cette même diplomatie qui a conduit, lorsqu’il était Premier Ministre, à anéantir la Libye, à en faire un État en proie aux factions, un État devenu aujourd’hui un repère de djihadistes !
    Un défenseur de la famille ? Premier Ministre, Monsieur Fillon matraquait fiscalement les familles (par exemple, la Tranche marginale d’impôt sur le revenu est passée de 40% à 45% en cinq ans).
    Que dire de l’ex ministre de l’éducation 2004-2005 dont les priorités l’apprentissage des fondamentaux en primaire, la lutte contre l’échec scolaire et la réussite des élèves en zones défavorisées. Quel succès magistral, 11 ans plus tard, il essaye de redorer son blason en s’attaquant à l’enseignement de l’histoire. Lors d’un meeting dimanche sur ses terres sarthoises. Il souhaite «revoir l’enseignement de l’Histoire à l’école primaire» afin que les professeurs ne soient «plus obligés d’apprendre aux enfants à comprendre que le passé est source d’interrogations».
    «Si je suis élu président de la République, je demanderai à trois académiciens de s’entourer des meilleurs avis pour réécrire les programmes d’Histoire avec l’idée de les concevoir comme un récit national». Encore un petit effort et la création de la police de la pensée d’Orwell sera une réalité.
    La dérive droitière ne s’arrête plus, les mânes de Séguin et De Gaulle doivent rougir de honte, l’ancien conseiller de Marine Le Pen sur les affaires internationales, Aymeric Chauprade offre ses services à l’équipe de François Fillon pour démonter l’argumentaire du Front national. Oui oui l’ex F haine député européen, vedette de l’affaire d’air cocaïne, vient de trahir la fifille à neuneuille pour se mettre au service du Brutus de la droite. Son rôle ne serait il pas de lancer des passerelles pour le ralliement des cadres du F haine vers les ripoublicains??
    « Taire la vérité, n’est-ce pas déjà mentir ? Qui ne gueule pas la vérité, quand il sait la vérité, se fait le complice des menteur ». C. Peguy
    Salutations républicaines

    1. bernadette

      Bonjour faconjf

      Je partage votre analyse sur le passe de la politique destructrice.
      Il n’y a personne qui fait face a cette politique. Pourquoi ?

  3. bernadette

    Ce que j’ai Compris de cette election d’avant garde est qu’il va y avoir un plan de suppression de 500 000 fonctionnaires et Que ces derniers vont devoir 39h par semaine.
    Pourquoi ces politiciens qui ont eu la tres mauvaise idee de destructurer et de restructurer n’importe comment veulent ils encore supprimer 500 000 postes de fonctionnaires. Que savent ils du travail dans la fonction publique ?

    Pas de vote payant pour ces politiques. Pas de vote…

    1. bernadette

      Assez de fiscalite. Les services en ligne sont payants.

  4. Christian Baqué

    Dans Les Echos du 14 novembre Jean-François Pilliard, ancien dirigeant du patronat de la métallurgie, et vice-président du Medef jusqu’en décembre 2015 loue les « perspectives intéressantes » ouvertes sous le quinquennat Hollande, dont « la loi travail (qui) a ouvert la porte à la primauté des accords d’entreprise sur le temps de travail et au développement d’accords de compétitivité ».
    Alors, certains peuvent se la jouer « à gauche » et taper sur le duo Fillon Juppé : ce serait légitime si M. Hollande n’avait pas cessé de mener une politique de droite ! Comme l’indique ce responsable patronal, ce gouvernement depuis quatre ans et demi, par sa politique au service du patronat et du capital financier, n’a-t-il pas ouvert la voie au programme des candidats de la droite ?
    Et que veulent faire d’autre Fillon ou Juppé, chacun se livrant à la surenchère, sinon poursuivre et amplifier la politique du gouvernement Hollande-Valls : généraliser la loi El Khomri contre le Code du travail, amplifier les aides au patronat prévues par le pacte de responsabilité, poursuivre les attaques de la ministre Touraine contre les retraites, la Sécurité sociale, celles de la ministre Vallaud-Belkacem contre l’école, finaliser les privatisations de tous les services publics et continuer la guerre en Afrique et au Moyen-Orient ?
    Pour cela le prochain gouvernement, quel qu’il soit, devra aller au choc contre les travailleurs. C’est bien leur inquiétude à tous. Dans cette déstabilisation générale, qui fait suite à des mois d’intenses luttes syndicales contre la loi El Khomri, le spectre d’un embrasement social est présent dans tous les esprits… Pour le patronat, le capital financier, la question angoissée reste entière : pourront-ils le faire ? Tiendront-ils le coup ?
    Donc, pas de quoi parader : à gauche, la décomposition n’est pas moins avancée. Le sommet de l’exécutif est maintenant ouvertement traversé par une guerre entre Hollande et Valls ; les députés à l’Assemblée nationale fuient les votes dès qu’ils le peuvent; le banquier Macron, ancien ministre et protégé du président, et désormais officiellement candidat, tente de jouer sa propre partie dans cette décomposition sur le registre à la mode « ni droite-ni gauche », tentant de fracturer ce qui reste du parti présidentiel. Et il y encore deux mois jusqu’à la primaire du PS !

    1. faconjf

      D’accord avec vous @ Christian
      je vous soumets le positionnement de Naomi Klein ( la stratégie du choc ) au sujet de l’échec de Killary.
      « Les réponses néo-fascistes à l’insécurité généralisée et aux inégalités ne disparaîtront pas. Mais ce que nous ont appris les années 30, c’est que pour combattre le fascisme une vraie gauche est nécessaire. Un bonne part des soutiens de Trump pourrait lui être arrachée si une véritable redistribution des richesses était au programme. Un programme pour s’attaquer à la classe des milliardaires avec autre chose que des mots, et utiliser cet argent pour unNew Dealécologique. Un tel projet pourrait créer un raz-de-marée d’emplois bien payés et protecteurs, apporter aux minorités [communities of color] des ressources et des opportunités dont elles ont cruellement besoin, et affirmer que les pollueurs devront payer pour la formation des travailleurs, et leur intégration pleine et entière à ce futur. »
      Une transposition de cette analyse à notre pays me semble pertinente.
      Les fausialistes ne promettent rien d’autre que quelques cataplasmes pour soulager les ravages du néolibéralisme. Aucune proposition crédible face à l’évaporation du travail, rien d’autre que le vide sidéral.
      Et pour la droite du sang et des larmes en ce bas monde et la promesse du paradis pour les « bons » chrétiens.
      Je pleure pour mes enfants et leur descendance, alors que les ripoublicains n’attendent pas mes 2€ dimanche je les réserve pour les pauvres ça me semble un meilleur investissement.
      Cordialement

  5. bernadette

    Dans ce debat aucun des candidate n’a aborde l’utilisation des NTIC dans la fonction publique et ailleurs. Cette intelligence artificielle qui rapporte des milliards d’euros a la Silicon Valley, a Bill Gatt et qui a supprime des milliers de postes de fonctionnaires.
    Bonne nuit

  6. jacques

    Pour en revenir à émigration de la nouvelle noblesse de richesse (sûrement de bons chrétiens..), je ne comprends pas que la France ne puisse pas appliquer une réponse toute simple. Celle qu’applique les américains depuis toujours: à savoir que si on est français, où que l’on soit dans le monde, on paye des impôts français. A savoir que l’on calcule l’impôt que vous auriez du payer en France d’après vos revenus et après avoir défalqué les impôts versés dans le pays d’accueil, le fisc français vous réclame la différence. Les américains ont un service spécial appelé I.R.S. pour rechercher les fraudeurs et certains se retrouvent en prison pour fraude fiscales. Si les gens ne veulent plus payer d’impôts, il s’arrangent pour changer de nationalité, mais dans ce cas ils sont considérés comme indésirables sur le territoire de leur ancienne patrie. On peut me rétorquer, une fois de plus que c’est la faute à l’Europe, mais je ne pense pas que se soit une raison suffisante.
    Cela permettrait aussi de résoudre une autre problématique concernant les travailleurs français déplacés qui trouvent l’herbe plus verte chez nos voisins, mais qui reviennent dare-dare se faire soigner par la système hospitalier en France, plus accessible et moins coûteux que celui du pays d’accueil, alors qu’il ne versent aucune cotisation.

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