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L’écologie doit devenir le coeur battant de la campagne

L’écologie devrait être « le cœur battant » de l’élection présidentielle car c’est vraiment le sujet le pus préoccupant pour l’avenir. Or il ne faut pas compter sur « Le Pen bis » pour aborder ce sujet ou de manière si caricaturale que ce n’est pas risible ! Pour Fillon il est indispensable de se débarrasser de ces emmerdeurs qui s’inquiètent du réchauffement climatique quand il s’agit de produire, produire toujours moins cher ! yannick Jadot est bien évidemment très au fait eds problèmes maiss a campagne reste inaudible. Que dire du flou bizarre de Macron qui comme il en a maintenant l’habitude propose toute et son contraire au gré des publics. Rendons à Jean-Luc Mélenchon ce qui lui revient : « Si on propose une réforme de la Constitution, ce n’est pas seulement pour abolir la monarchie présidentielle, mais aussi pour inscrire des droits nouveaux – qui deviennent aussitôt des devoirs pour tout le monde – avec parmi les principes fondateurs, la règle verte : la France se donne pour objectif de ne jamais prendre plus à la nature que ce qu’elle peut reconstituer » a-t-il déclaré avec une formule qui est celle de « l’urgence écologique » comme idée force. Mais dans l’ensemble au cours des primaires dans les deux camps on a oublié (sauf  Hamon et de Rugy d’un coté) ce thème car il est moins mobilisateur que les migrants ou le nombre de fonctionnaires !

Benoît Hamon a mis courageusement les plieds dans le plat en s’exprimant hier sur un sujet oublié : celui de la nourriture que nous inflige la société de consommation. Il a présenté un « plan pour une alimentation de qualité » en dix mesures, qui prévoit notamment d’interdire « les perturbateurs endocriniens, les nanoparticules et les pesticides dangereux » dans l’alimentation. Il est certain que les lobbies vont illico engager leurs contre-campagnes afin de démontrer que ce ne sont que contre-vérités et inepties ! Bien entendu il aura bien du mal à imposer son point de vue car personne ne considère que notre « bouffe » est en fait un nid à produits influant à terme sur notre santé. C’est même l’arme la plus dangereuse qui menace l’humanité. La première mesure concerne l’instauration de l’étiquetage nutritionnel, et s’engage, si le gouvernement n’y parvient pas avant la fin du quinquennat, à reprendre le flambeau sans « céder aux lobbies dans ce domaine ». On est bien arrivé sur le tabac à imposer une réglementation très contraignante. On a collé des pictogrammes sur les bouteilles de vin ou d’alcool alors qu’on n’attire nullement l’attention des consommateurs sur les excès de graisse, de sucre, de colorants dans des denrées de la vie quotidienne ! Le bio ne peut pas rester un « luxe » mas devenir un bienfait commun au plus grand nombre!

.Afin de ne pas détruire notre agriculture en proie à la pression de la notion de rendement seul critère de profit il a promis d’interdire l’importation de « produits fabriqués avec ces mêmes pesticides » ce qui serait une décision capitale dans les mutations. « Il ne serait pas logique d’imposer des règles du jeu à nos agriculteurs et d’accepter que l’on continue à importer sur les marchés français des produits maraîchers fabriqués dans des conditions que nous jugeons dangereuses pour la santé publique ». Mine de rien c’est une proposition concrète que l’on n’a pas beaucoup entendu depuis des mois !

Benoît Hamon a prôné l’homologation des pesticides par le ministère de la Santé, qui devra prendre en compte les « mélanges effectivement commercialisés » et non « les molécules prises séparément », en raison des effets cocktail. On en arrive en effet à ce que paradoxalement il faille des sommes folles pour faire homologuer des produits « bio » de lutte contre les insectes ou les maladies quand les grands laboratoires distribuent la mort en petites dosses sans aucun vrai problème d’obtention des agréments. Si l’on ajoute l’approvisionnement en bio des cantines à hauteur de 50% d’ici à 2025 (il faut noter que les échéances proposées sont réalistes et étalées dans le temps) on arrive au renforcement des débouchés pour les producteurs se soumettant à des règles strictes de préservation de la nature. Il va même plus loin en reconnaissant officiellement la rémunération « pour services environnementaux » des agriculteurs sans qui les paysages français ne seraient plus aussi attractifs.

Il ne faut pas oublier que face aux diktats européennes sur la concurrence libre et non faussée Benoît Hamon a défendu l’économie sociale et solidaire et plus précisemment la coopération sous touites ses formes dans une loi ayant eu au moins le mérité de tenter de résister. A ce propos afin de soutenir les filières « bio et équitables », il veut imposer un dialogue européen sur « la possibilité d’instauration des prix planchers au niveau européen sur le modèle du commerce équitable ». Ce serait un avancée capitale pour la préservation du monde rural de plus en plus livré aux pressions directes ou indirectes des centrales d’achat.

Bien entendu ils era traité de « frondeur » inconséquent quant il se prononce contre la décision imposée par l’ex-premier Ministre sur les « boues rouges » déversées en Méditerranée. « Je considère qu’il faudra reprendre ce dossier (…) il faut que ces entreprises qui par ailleurs perçoivent du CICE (Crédit impôt compétitivité et emploi, ndlr) et toutes sortes de crédits publics cessent de produire dans des conditions qui sont des conditions dangereuses pour la santé publique(…) l’environnement et la biodiversité. Pour ce qui me concerne, je suivrai l’avis de la ministre de l’Environnement Ségolène Royal », a affirmé M. Hamon, pour qui il « faut arrêter » d’opposer emploi et environnement. Je vais avouer que cette première salve écologique me réjouit !

Cet article a 4 commentaires

  1. LEON

    Faut pas oublier en effet, et merci de le dire, que Mélenchon depuis « l’humain d’abord » en 2012 et jusqu’à « l’avenir en commun » en 2017 a mis l’avenir de la planète et de l’écosystème qui nous permet de vivre, au CENTRE de son programme. Elle en est la base d’où partent toutes les propositions et il y pensait déjà en 2008. Mais aujourd’hui, il s’agit d’associer l’urgence écologique à des propositions concrètes qui concernent l’économie (énergies renouvelables, planification écologique plutôt que productivisme, agriculture biologique, élevage, etc.) , s’articulant logiquement à des mesures politiques soucieuses de la santé publique : que B. Hamon s’en soit inspiré et qu’il aille dans la même direction, parfait ! Mais pourquoi ne pas inscrire la « Règle verte » dans une nouvelle Constitution, comme le propose Mélenchon, pour qu’on ne puisse plus prendre à la Terre plus d’énergie qu’elle ne peut en reproduire par elle-même ? Est-ce parce que B. Hamon parle de 6e République sans envisager de nouvelle Constitution et en se limitant à retoucher sur plusieurs points la 5e ? Attention : il ne faut pas vider les mots de leur sens. Cela a été fait trop souvent, avec les conséquences désastreuses que l’on sait sur la pensée. Une véritable 6e République restaurant la démocratie actuellement bien malade impliquerait une Assemblée Constituante. Cette Constituante ne manquerait pas d’exprimer largement les attentes des citoyens en matière d’écologie ! Faire remonter de la base vers le sommet cette large expression permettrait au sommet de prendre les décisions à la fois les plus adéquates et… les plus démocratiques ! En tout cas, et quoi qu’il en soit du point qui précède, il est clair que sans des mesures concrètes et protégées par la Constitution, parler d’écologie reste un vœu pieux, un alibi qui flatte les électeurs sans autre résultat qu’électoral. Être élu sur ce thème n’a jamais suffi depuis que le Mouvement écologiste existe, moins encore depuis qu’il s’est cristallisé en un ou plusieurs partis. Reconnaître cela. C’est une question d’honnêteté intellectuelle et d’engagement à faire autrement. .

    1. Edmond Harlé

      Il ne faut pas oublier le but de l’écologie : permettre aux humains de mieux vivre aujourd’hui et à nos enfants et petits enfants de mieux vivre demain. Nous leur devons une terre meilleure que celle que nous ont léguée nos parents. Mais attention, l’écologie ne doit pas faire oublier le cœur de l’avenir : le progrès social et donc avec lui la préservation de tout ce qui fait la qualité de vie sur terre. Trop de gens font de l’enjeu environnemental un moyen de détourner l’attention de l’urgence sociale. Souvent le développement se réduit à l’aspect écolo du développement en oubliant qu’il doit aussi être social !
      Oui, l’humain d’abord et pour lui l’écologie responsable et progressiste.
      Edmond Harlé

      1. LEON

        Merci. C’est bien ce que je veux dire dans mon message précédent. L’écologie n’est pas un alibi ou une vitrine électoraliste. C’est une injonction politique. Elle est CENTRALE à tout programme politique, au nom de l’avenir que vous évoquez et du présent que tous ensemble nous devons vivre avec le souci du social.

  2. bernadette

    L’ecologie est une vision tout a fait differente des modes de vie actuels. Il devient urgent de mettre en route cette transition energetique, a savoir l’eolien. Pourquoi en Aquitaine, nous n’avons pas d’eolien ?

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