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J’en ai vraiment plein le dos… et c’est douloureux !

Le scénario n’a rien de très original. Il est même extrêmement banal. Un geste des plus ordinaires du quotidien : attraper sa brosse à dents, se pencher pour ramasser un objet, se retourner un peu vivement… et brutalement une douleur fulgurante dans le dos ! Le mal terrible ressemblant probablement à une balle qui entre dans la chair ou à une décharge électrique aussi brève que foudroyante. Bloqué ! Impossible de bouger, de faire le moindre mouvement, de tenter de se redresser, de rejoindre un endroit où se poser. Le lumbago reste une expérience que l’on espère ne jamais voir se reproduire alors qu’elle menace à tout instant. Justement sa particularité réside dans le fait qu’il peut surgir à tout moment dans le quotidien sans crier gare et que sa présence douloureuse a une durée imprévisible. Même qu’au bout de peu de temps on en a vraiment plein le dos ! Comme bien des gens d’ailleurs. En effet plus d’un français sur trois souffre de ce symptôme d’une lésion plus ou moins grave de la colonne vertébrale en un endroit précis.

L’histoire du lumbago est toujours la même : une traîtrise de la vie ordinaire puisqu’il n’est pas indispensable de faire un effort inconsidéré pour en découvrir les méfaits. Plié en avant dans l’impossibilité de se relever, grimaçant de douleur au moindre mouvement on maudit cette douleur qui s’accentue au moindre mouvement. On est ridicule, comme pétrifié, les jambes raides et les fesses au large ! La contraction de tout le corps accentue en plus cette sensation de ne plus pouvoir se mouvoir sans se rentre encore plus malheureux.

On ne se rassure guère en apprenant que 80 % des Françaises et des Français souffriront dans leur vie au moins une fois de ce mal insidieux. D’ailleurs il existe toujours une bonne âme pour vous compter ses souffrances personnelles ! Il est démontré que la lombalgie coûte plus de 2,5 milliards d’€ à la Caisse nationale d’Assurance Maladie et que c’est la seconde cause de consultation chez les médecins généralistes. Tout le monde reconnaît que la lombalgie sous diverses formes est le mal de ce siècle mais quand elle vous touche on n’est pas très satisfait d’améliorer les statistiques. Le vrai problème c’est que beaucoup prétendent que « en avoir plein le dos » au sens propre n’est pas une expression sans rapport avec une période difficile de la vie. On somatise et à un moment donné ça ressort sans crier gare !

Une lésion du disque intervertébral ne serait donc que la conséquence d’une contraction générale de son corps se défendant contre une agression quelconque pouvant être physique ou psychique. Peut être que l’impossibilité par contrariété de se mettre en marche joue sur l’équilibre général. La décontraction, l’indifférence, la liberté, la sérénité contribuent donc beaucoup à éviter cette invasion brutale du lumbago. La tension intérieure aurait dit-on des influences fortes sur les douleurs physiques de ce type ! Il est impossible de ne pas prendre en compte ce paramètre. Le problème c’est qu’il est difficile de soigner ce type de douleur. Ostéopathe ? Anti-inflammatoires ? Infiltration ? Massages ? Repos intégral ? Chacun a sa recette mais elle ne dépend en fait que du diagnostic que celui qui est touché peut effectuer sur les causes de son mal ! Lorsque l’on est cloué dans un fauteuil alors que se met en marche autour de vous c’est il faut bien l’avouer particulièrement éprouvant. Vous avez l’impression d’une grande inutilité et d’être donc hors du mouvement général… ce qui aggrave la douleur.

De manière aussi insidieuse que brutale le lumbago m’a rattrapé alors que depuis une bonne décennie il m’avait abandonné. Signe d’une « digestion » difficile des six derniers mois ? Difficile de ne pas y penser. Je n’ai pas, contrairement aux malheureux ouvriers affectées aux taches ardues du BTP, effectué d’efforts physiques justifiant une déchirure du disque intervertébral… J’ai par contre porté les poids de la désillusion ce qui dans le fond finit par causer les mêmes effets ! Et ceci explique certainement cela : j’en avais probablement vraiment plein le dos ! Il va me falloir un certain temps pour m’en remettre et je ne suis pas prêt à me remettre en marche vers une motivation qui jusque-là ne me faisait pas défaut !

Cet article a 6 commentaires

  1. NERDEN

    Bonjour Monsieur DARMIAN,
    Je viens d’en passer par là… un mouvement répété x fois, mais cette fois ci la foudre a frappé.
    Extrêmement douloureux et handicapant.
    La Pharmacienne m’a vendu un emplâtre dénommé FLECTOR à placer sur la douleur.
    Très efficace, je vous le recommande.
    Meilleur santé A.NERDEN

  2. LAVIGNE Maria

    Tout cela est clairement exprimé ! Pour avoir souffert de lumbagos à répétition, je peux affirmer que, lorsque le corps n’en peut plus, cela se traduit toujours par des douleurs dorsales, de l’eczéma , etc…
    Quant à se mettre en marche sans savoir où l’on va, c’est prendre des risques inconsidérés et l’actualité n’a pas tardé à nous le montrer.
    Alors, comme dit le proverbe de chez moi  » qui va piano va sano », ne l’oublions pas. A notre âge, essayons de profiter de la vie… Belle journée ensoleillée

  3. J.J.

    Bienvenue au club ! Oui, bon, ce n’est pas original (80%…).
    Pour varier, cet hiver j’ai tâté de la périarthrite dans une épaule, c’est pas mal non plus….
    Heureusement que ce tracassin ne t’empêche pas d’écrire.
    Soigne toi bien.

  4. Martine puyo

    Bonsoir Jean Marie,
    C’est clair que vous en avez eu plein le dos de cette politique poubelle, que cela a pesé sur vos épaules et comme cela allait de mal en pis, c’est descendu dans le dos, et vlam lunbago !
    Décontractez-vous, partez en voyage, oubliez ces mois difficiles.
    Bon courage et bonnes vacances.

  5. Jouvet Fabienne

    Allez, allez…..ce n’est qu’un lumbago….comparé à ce que tu as subis, encaissé, franchement……c’est rien !… un peu de kiné, une ceinture de maintient, et j’ai des bouillottes sèches qui sont aussi formidable… m’enfin, j’dis ça…j’dis rien….BISOUS COMPATISSANTS ! Fabienne

  6. JJ Lalanne dit le chimiste

    Pour y être passé,je peux te dire que si on peut se remettre physiquement (si! si!), moralement on ne peut pas cicatriser. Même en se disant que ce sont des cons, des pourris, des arrivistes on reste profondément écœuré. Si quelqu’un te dis que je suis passé à droite (comme ça semble le cas) il faut que tu n’ hésites pas à me demander des comptes. Tu pourrais tomber de haut sur la face cachée de proches. Je ne te dis pas courage mais résiste,continue. Même si tout le monde est perfectible, tu apportes une bouffée d’oxygène et cela peut nous permettre d’avoir moins mal au dos. Une charge partagée est déjà plus légère

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