You are currently viewing La concurrence n’est pas le point fort des banques

La concurrence n’est pas le point fort des banques

Une bonne gestion des affaires publiques ou de ses affaires privées passe par un principe très simple : ne jamais faire aucun cadeau aux monde de la finance. Dans toutes les situations et même apparemment les plus avantageuses, les banques se servent des emprunteurs pour grossir directement ou indirectement leurs bénéfices. Il faut être sans pitié et les mettre en concurrence sans aucun complexe ! Depuis plusieurs mois les taux sont historiquement bas et on a l’impression que les prêteurs perdent de l’argent ou font des cadeaux. En fait ils jouent sur les décisions de la Banque centrale européenne qui leur permettent de récupérer des sommes considérables qu’ils doivent placer sauf à les restituer avec un intérêt négatif… en fin de contrat. Tout est totalement artificiel ! D’ailleurs se prépare, d’après les cabinets spécialisés, une remontée des taux pour l’automne et donc les banquiers tentent par tous les moyens de geler, de repousser, de refuser la renégociation des contrats anciens. L’association l’UFC-Que Choisir, rend ainsi publique une étude exclusive dévoilant les nombreux pièges des banques pour limiter les renégociations, aux premiers rangs desquels figurent les comportements dilatoires, la gestion calamiteuse des dossiers ainsi que l’inflation galopante des tarifs. Preuves à l’appui on détecte une sorte de collusion entre les organismes bancaires afin de ne pas briser la loi du profit établi et qui doit être indiscutable.

Sur la seule année 2016, 1,2 million de ménages ont ainsi souscrit un crédit immobilier, et près de la moitié du volume (45 %) est le fait d’une renégociation de crédits existants, par le biais d’un réaménagement auprès de la banque initiale, ou d’un rachat le plus souvent par un établissement concurrent. Or, ces opérations sont la source de nombreux litiges qu’il sont révélateurs de la duplicité du système bancaire. Les principes sont les mêmes.
Le premier consiste à gagner du temps afin comme annoncé antérieurement attendre une réévaluation plus profitable des taux. Ainsi on trouve d’après UFC-Que-Choisir des délais records (jusqu’à 11 mois) pour l’envoi du décompte de remboursement anticipé, document essentiel permettant le rachat du crédit par un établissement concurrent (10 % des dossiers). Au palmarès des établissements qui profitent de la captivité des consommateurs, c’est le Crédit immobilier de France qui se distingue, en concentrant à lui seul 18 % des cas. D’autres consommateurs (9 % des litiges) ont été quant à eux confrontés à des accords de réaménagement, formels ou informels, finalement non respectés.

Autant de temps de gagné, dans un cas comme dans l’autre, par la banque initiale, sachant que 12 mois de perdus réduisent de 820 € l’économie potentielle, quand cela ne conduit pas les emprunteurs à se décourager complètement. Il n’y a jamais de petits profits. En fait l’emprunteur est baladé de telle manière que les échéances continuent à être encaissées. Les dossiers initiaux des prêts sont tellement complexes qu’il est impossible d’y trouver une obligation de réponse rapide ! Tout va être fait pour dissuader de l’intérêt même de la renégociation ! Les prcédures ne sont pas respectées et tellement complexifiées que les abus sont possibles à l’insu du plein gré de l’emprunteur. Si à l’usure l’obtention d’un nouveau taux a été obtenue il faut avoir un solide volonté de contrôle des indemnités dues.
Selon UFC-Que-Choisir de nombreux consommateurs doivent s’acquitter de sommes non prévues ou non expliquées, telles que des exonérations de frais promises finalement non honorées ou de coûteux intérêts intercalaires prélevés par la nouvelle banque, quand ils ne subissent pas des erreurs de gestion, comme les nombreux cas de facturation multiples d’une même prestation. Bien entendu pour parvenir à une rectification de ces « erreurs » la bagarre est interminable ! Pire, alors que la loi exonère d’indemnité de remboursement anticipé les ménages contraints de rembourser leur crédit à la suite d’une mobilité professionnelle ou de la perte de leur emploi, des litiges traités émanent de consommateurs à qui ces IRA ont quand même été facturées . Il existe aussi la douteuse pratique de certaines banques, qui contraignent les emprunteurs à souscrire des produits bancaires ou d’assurances en contrepartie d’un réaménagement. On reprend d’une main ce que l’on est contraint de lâcher de l’autre.

Mais le plus courant concerne le montant des frais malgré la loi qui les encadre strictement mais qui sont systématiquement augmentés. Les banques ont inventé « les frais annexes » en cas de négoctaion avec sa propre banque et « les frais de dossier » du rachat auprès d’une autre banque ! Ils sont en moyenne de 323€ mais peuvent atteindre 750 € dans certaines officines et ils ,e sont pas la plupart du temps négociables. En fait patience, pugnacité, dureté, sont les vertus indispensables pour tenter d’arracher une vraie plus-value dans un tel changement.

Cet article a 3 commentaires

  1. J.J.

    Les banquiers utilisent la doctrine des Shadoks : – pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?- afin de rouler plus aisément leurs clients-victimes dans la farine.
    Ne pas s’étonner si certains les surnomment « banksters ».

    1. bernadette

      Merci. C’est archi connu. Dans une société où les salaires augmentent pour une augmentation des prix.

      Oui nos enfants et petits enfants se
      posent de multiples questions sur leur devenir.

Laisser un commentaire