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La planète prend l’eau de toutes parts et on noie les scrupules

Dans les écoles élémentaires d’antan il y avait des tableaux didactiques illustrés permettant de lancer les leçons de sciences naturelles, d’histoire ou de vie quotidienne. Parmi ces gravures rangées dans les greniers ou tout simplement détruites on en trouvait une qui servait à expliquer le cycle de l’eau. On partait de la formation des nuages au-dessus des océans ou des mers pour y revenir après les pluies, le ruissellement, les rivières, les fleuves vers son point de départ sauf si infiltrée dans le sol l’eau remplissait des nappes phréatiques après des parcours millénaires depuis les montagnes vers les plaines ! C’était efficace et peu onéreux ! Point de tableaux numériques sophistiqués mais une « vraie leçon de choses » qui plaçait la simplicité et l’efficacité au cœur de la pédagogie. En fait il faudrait désormais ressusciter ce support et l’apporter dans les grandes conférences internationales afin de persuader les grands d’un monde en perdition que les événements actuels sonnent le glas de la vie humaine. Une formation accélérée niveau Cours élémentaire pour le « Trump-couillon » paraît essentielle et même inexorable !
Comme les inquisiteurs catholiques qui niaient les mouvements célestes, ce répulsif contre les valeurs de la démocratie, a besoin de comprendre (en est-il capable) que les Etats-Unis seront chaque année et de plus en plus souvent au cœur d’un drame climatique qu’il ignore pour des motivations financières. Il se rend au Texas, dans la capitale des technologies sophistiquées ayant conduit l’homme dans la Lune pour éructer des messages dénués de tout intérêt envers des citoyens ayant été indifférents à ses discours ou les ayant approuvés. Quand le réchauffement climatique bouleverse leur vie quotidienne ou ruine totalement des vies déjà en lambeaux ce pantin leur brandit des drapeaux, leur cause d’unité nationale et se complaît dans une médiatisation de bas-étage !
Cinq jours après avoir atteint le Texas, Harvey, un ouragan depuis rétrogradé en tempête tropicale, est arrivé en Louisiane. Son passage sur l’agglomération de Houston laisse des traces dont on a encore du mal à mesurer les conséquences.
La pluie n’a pas encore cessé. Houston continue de subir les conséquences du passage de Harvey avec des inondations sans précédent ont touché cette métropole de 2,3 millions de personnes. Des dizaines de milliers de milliards de litres, et ce n’est pas fini, sont tombés sans discontinuer. Selon le National Weather Service, il est tombé près de 1,32 m de pluie à certains endroits de la côte texane entre samedi et mercredi. L’amplitude de ce phénomène qui ne cesse de se reproduire illustre le tableau sur le cycle de l’eau.
Sans faire de la science à bon marché, la montée de eaux des océans ajoutée à quelques dixièmes de degrés de température supplémentaire suffit à constituer des «nuées» hors normes qui se déversent au contact de masses d’air frais continentaux. Le Golfe du Mexique va devenir une réserve croissante d’événements de ce type et la Louisiane et le Texas n’en sont qu’au début de leur calvaire climatique. L’an passé à Baton-Rouge on a recensé 11 morts sous une déluge inférieur. En 2011 une crue du Mississippi avait affolé les populations et en 2005 un ouragan avait balayé les mêmes États! Les phénomènes diluviens deviennent récurrents et surtout de plus en plus violents.
Dans le même temps à Bombay là aussi c’est un déluge pendant la période de la mousson. Les services météorologiques ont fait savoir en fin de journée qu’il était tombé 297,6 millimètres de pluie entre 8 h 30 et 17 h30, record absolu pour une durée aussi courte. Les habitants de Bombay se sont tous remémorés la terrible journée du 26 juillet 2005, lors de laquelle la vie s’était arrêtée en raison d’inondations historiques qui avaient provoqué la mort de plus de 500 personnes.
Selon le service des catastrophes naturelles de la municipalité la situation pourrait toutefois devenir très critique, car des pluies diluviennes sont attendues pour les prochaines quarante-huit heures. Une catastrophe dans un pays pourtant habitué à des intempéries de ce style se profile et ne fera qu’ajouter de la misère à la plus horrible des misères existantes dans un contexte de fatalité ! Le paradoxe c’est que ces déluges ne changent rien à la réalité du manque d’eau potable sur la planète puisqu’elle se raréfie car elle n’a plus le temps d’alimenter les nappes profondes avant de regagner la mer.
Le tableau de mon enfance d’écolier avait l’avantage de rappeler que les équilibres naturels se construisaient dans la continuité mais avec de savants dosages entre les milieux mais il oubliait que le poids du profit aurait raison de millions d’années de stabilité. Dans le futur les diverses étapes de ce circuit ne seront que des exceptions, des ruptures, des carences mais le « Trump-couillon » et bien d’autres s’en moquent puisqu’eux sont à l’abri et ne boivent que de l’eau aseptisée en bouteille.

Cet article a 6 commentaires

  1. François

    Bonjour !
    Grâce à ton illustration de texte, de bons souvenirs scolaires âgés de soixante ans remontent dans ma mémoire.
    Bien sûr, comme dans la chanson, les moins de vingt ans (et plus !) dont nos chers énarques ne peuvent pas connaître, formatés par la bienveillante attention de leurs instituteurs pour qui tout cela est ringard et dépassé ! ! D’ailleurs ta photo ne mentionne pas de château d’eau… source de future pénurie.
    En effet, en jouant avec ma souris, j’ai découvert dans le village un être humain (apparemment !) s’éreintant sur une manivelle pour remonter de 25 m de profondeur, un seau d’eau fraîche (avec quelques bactéries mais sans Javel ! ), ce 5 à 6 fois par jour (et plus si animaux !), lequel seau devait encore atteindre son lieu d’utilisation, on s’en doutera, avec parcimonie.
    Pardonne-moi ces atermoiements : il est vrai que nous avons soixante-dix ans, nous sommes en 2017 et nous avons Macron et Hulot à la tête du pays !
    Avec espoir, gardons la tête haute !
    Cordialement.

  2. JJ Lalanne

    Comme chaque fois dans ces événements,on nous ressort Jouzel mais là, manque de pot, il reprend les journalistes en expliquant que rien ne permet de relier ce qui se passe avec une influence humaine tout en ne niant pas un réchauffement qui n’est pas la cause mais un facteur aggravant. Ben mince alors! Si maintenant les « scientifiques » ne veulent plus être à la botte des politiques, où on va? Pourtant au Giec, il n’ ont été recrutés (j’ ai conservé un appel à candidature) que parce qu’ ils avaient produit des études allant dans ce sens (en dehors de leur qualification). Les INGRATS!!! Comment vont faire les « non-scientifiques » pour alimenter leur religion et pour expliquer la nécessité de nous taxer un max. Pourvu que nos concitoyens n’ aillent pas sur Internet consulter les émissions de carbone par habitant et ne s’ aperçoivent pas que les pays voisins vertueux en énergie renouvelable sont aussi souvent les plus pollueurs. Que ça ne vous empêche pas de limiter les pollutions à votre niveau. Vous constaterez que votre portefeuille s’ en porte beaucoup mieux. Personnellement les photos que j’ ai pris en montagne depuis 50 ans montrent bien le changement mais je relativise en pensant que ces montagnes, comme l’ Ossau, étaient en zone tropicale il y a des millénaires. Le réchauffement ne vous interdit pas de garder la tête froide et de ne pas vous laisser embarquer dans toutes ces nouvelles religions. Personnellement je n’ai pas besoin d’ un dieu pour vivre et quant à vous,ç’ est à vous de voir mais merci de ne pas opprimer les autres…

  3. J.J.

    « Pardonne-moi ces atermoiements : il est vrai que nous avons soixante-dix ans, nous sommes en 2017 et nous avons Macron et Hulot à la tête du pays  »
    ….et il y de quoi être inquiet !

    Ces pauvres habitants de Huston sont vraiment déshérités !
    En même temps que l’ouragan Harvey, la sinistre « beaufitude » diluvienne de Trump, deux catastrophes naturelles en même temps, c’est trop !

    1. François

      D’accord J.J. mais avec nos deux « magiciens », on ne peut qu’être sauvés ! Ils ont La Solution, allons J.J., ils sont là pour ça !
      Tiens, je te ponctionne deux ou trois taxes et miracle, tu ne pollues plus.

      1. J.J.

        Bien d’accord ! C’est vrai que dans le domaine des pompiers-pyromanes- sauveteurs, il y a de la concurrence !

        « Tiens, je te ponctionne deux ou trois taxes et miracle, tu ne pollues plus. »
        Surtout quand on les fait payer par les pollués, tout bénéfice.

  4. LEON

    Merci pour ce texte .
    Il est donc urgent de bien élire quand il y a élection.
    Très urgent de bien lire quand il y a programme en vue d’élire
    Urgentissime de faire l’effort de bien s’informer pour bien lire…
    Merci et bonne journée.
    Et bon courage.

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