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La carabistouille vénéneuse de la loi asile et immigration

Le gouvernement de la République Française, garant de la mise en œuvre de la devise « Liberté, égalité, fraternité » laisse des gens « uniformisés » par la pensée et la tenue, effectuer une opération hautement médiatisée, inspirée par les démons d’une époque révolue, au moment où sa majorité débat d’une loi « asile et immigration ». Une simultanéité des faits hautement symbolique de ce qui peut couler à terme une démocratie incapable de faire respecter ses valeurs et ses règles. Sauf à penser qu’il y a là un signe fort de connivence entre un pouvoir effectuant en permanence de l’intoxication idéologique et des militants se sachant impunis on est en droit de s’interroger sur une connivence coupable. Bien entendu l’opinion dominante a retenu que le coté spectaculaire d’une action similaire à bien d’autres ayant émaillé l’Histoire de France.
Rappelons à cet égard qu’il fut des périodes annonciatrices de jours les plus sombres de l’Europe où les autorités fermèrent les yeux sur des agissements en tous points similaires à ceux qui ont été pratiqués dans les Alpes ! Des faits jugés alors anodins alors qu’ils étaient annonciateurs de déchaînements incontrôlables… Ainsi dans les années 1920 les fameux S.A en tenue brune se permettent de désigner des boucs-émissaires pour monter la population allemande contre eux. D’un côté les coupables extérieurs : Les Alliés dont la France qui ont imposés le « diktat » de Versailles et les Américains, responsable de la crise économique ; de l’autre les coupables intérieurs : les Communistes (parti de l’U.R.S.S.) et les Juifs soit disant « parasites » qui exploitent l’Allemagne à leur compte.
Depuis quelques temps « l’immigré » qu’il soit « exilé » ou « réfugié » prend la place de coupable idéal d’un désastre social qui menacerait l’existence même d’une nation où un Français sur trois en 1971 avait des « ascendancee étrangères »  Le Musée de l’immigration cite également à l’appui de ces statistiques les résultats d’une enquête de l’Ined fondée sur le recensement de 1999 et publiée en 2004. Celle-ci, portant sur 380 000 personnes, montre que 23 % de la population a au moins un grand-parent immigré… Des statistiques qui devraient faire réfléchir puisqu’elles démontrent que de 33 % on est tombé à 23 % en 28 ans et que on est encore plus en diminution probablement en 2018 !
Bon nombre de ces possesseurs de racines d’un autre continent ou d’un autre pays ont oublié le chemin parcouru par leurs aïeux. Sommes-nous donc tous des « enfants d’immigrés » ? « Si l’on compte sur plusieurs générations, nous allons tous nous trouver un parent immigré. Les brassages de population ont été suffisamment importants », constate la démographe Christelle Hamel dans un article du journal La Croix (1). Pour elle, l’expression « Français de souche » n’a « aucun sens ». Elle préfère parler de « population majoritaire » pour désigner ceux qui ne sont ni des immigrés ni des enfants ou petits-enfants d’immigrés. D’ailleurs une poignée de député(e)s n’ont pas fait marche arrière mais ont hésité à suivre, en restant chez eux (c’est pas très risqué), une majorité invitée par Colomb à revenir à l’ancien monde !
La loi « asile et immigration » n’est qu’une carabistouille alliant lâcheté politique (un seul député de la majorité à préfère sa conscience aux consignes) à une forme de populisme opportuniste. A peine quelques heures après que les « identitaires » se soient poussés du col sur une grande Echelle sans aucun ennui dans les Hautes-Alpes, six personnes ont placées en garde à vue pour « aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière sur le territoire national et en bande organisée ». Le parquet de Gap a précisé qu’il s’agissait de « deux ressortissants suisses et quatre ressortissants italiens » qui avait pris part à l’entrée en France d’une trentaine de migrants venus d’Italie. Comment ne pas au minimum s’interroger sur cette manière de traiter le « militantisme » selon qu’il soit hostile ou favorable à la vision que l’on peut avoir du pays des Droits de l’Homme ?
Pour ma part le décembre 2015 j’avais pris position de manière ferme et irrémédiable contre la constitutionnalisation de la déchéance de la nationalité. Je n’ai pas variété d’un iota sur des mesures « légales » ne régulant pas un phénomène planétaire dont souvent, par les ravages économiques, climatiques, guerriers, politiques nous sommes « responsables » par négligence citoyenne ou connivence passive. Elles tentent simplement de l’endiguer comme on le ferait face à la marée montante menaçant un château de sable ! «  Je viens ici pour simplement vivre et pas devoir dans mon pays continuer à survivre » expliquait un migrant comme avant lui bien des Italiens, des Espagnols, des Polonais, des Hongrois, des Russes, des Portugais, des Marocains, des Algériens, des Tunisiens ou des Africains francophones et comme le pensent parfois les 2,5 millions de Français qui ont trouvé asile et travail sur 5 continents !
(1)https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwit4JDZoNHaAhWDIlAKHdqiDocQFggoMAA&url=https%3A%2F%2Fwww.la-croix.com%2FFrance%2FIls-fait-France-exposition-immigration-italienne-2017-03-31-1300836537&usg=AOvVaw18uoBz7-Hd-ff3oJ5rmGDt
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Cet article a 4 commentaires

  1. LAVIGNE Maria

    On ne quitte pas son pays natal de gaîté de cœur, en laissant derrière soi une grande partie de la famille. Le départ est toujours perçu comme la possibilité d’un avenir meilleur pour les enfants même si, comme nous, sans papiers, cela a été un chemin de croix. L’enfant que j’étais alors a été marquée jusqu’au plus profond de sa chair par cette période difficile.
    Ce gouvernement, ces députés ne font pas honneur au pays des droits de l’homme en acceptant le voter cette loi inique. Seul le fric a le droit de passer les frontières sans problème aucun, le président lui-même préfère parler l’optimisation fiscale et non pas de fraude fiscale. Quant à ces êtres humains qui ne sont rien, eux, peuvent être soumis à l’esclavage, aux humiliations, à la torture, à la mort, sans que ces décideurs s’en émeuvent. HONTE à ceux qui ont permis cela.

  2. J.J.

    Sommes-nous donc tous des « enfants d’immigrés » ?

    J’en suis persuadé, d’ailleurs l’homme (ou la femme), qu’il soit de Néanderthal, de Cro Magnon ou quelle que soit son origine, est une ou un nomade, comme la plupart des animaux ou de plantes.
    L’immobilisme, ça n’existe pas, sauf si l’on est « né quelque part », comme l’a chanté le grand Georges.
    Il est vrai que les immigrants représentent parfois un danger pour les populations autochtones, les « indigènes » du continent américaine, qu’il soit du Nord ou du Sud, du moins ce qu’il en reste, en ont fait la cruelle expérience.

    Mais pour modérer mon propos, j’ajouterai que, heureusement tous les immigrants n’arrivent pas armés d’une bible et d’un fusil.

  3. Philippe LABANSAT

    Le « délit de solidarité » maintenu, la France, phare planétaire des Droits de l’Homme, qui pleure pour les quelques milliers de migrants syriens reçus, quand l’Allemagne en reçoit un million, le Liban en accueille un million (pour 4 millions d’habitants), la Turquie trois millions, quand les Italiens se démènent à Lampedusa et sur leurs côtes, quand les Grecs aussi font montre d’une très grande générosité, bien que l’Europe les ait plongé dans la grande misère depuis trois ans, etc…
    Quelle honte !
    Jusqu’à quel niveau de bassesse, de démagogie, notre pays va-t-il sombrer avec les institutions et les dirigeants que nous nous trimballons ?…

  4. JJ Lalanne

    Je ne sais pas moi non plus jusqu’à quel niveau de bassesse notre pays va sombrer mais quand je vois des précurseurs comme d’ anciens collègues réputés de gauche non seulement entraver l’ obtention de visas pour la simple visite de la fille et la mère d’ une amie immigrée et en plus me dire combien « ça avait coûté la fois avant », on peut tout craindre. Ce n’ est surtout pas pour dédouaner le gouvernement quasi-dictatorial actuels!

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