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Le football professionnel va droit à sa perte

Mais où va le football spectacle en France ? Chaque jour il mérite un carton rouge ou au minimum une série de jaunes. Rien n’arrête l’immoralité d’un sport professionnel rongé par le fric et les débordements de ceux qui n’ont plus aucun repère moral. Des spectateurs parés de l’étiquette de supporteurs envahissent les terrains pour s’en prendre physiquement aux joueurs ou aux dirigeants. Durant tout un match ils vocifèrent des injures avec au milieu du brouhaha des insultes racistes ou à l’égard des arbitres. Ils déploient des banderoles mettant en cause des personnes ou exigent des licenciements. Le saccage des stades relève de l’action « traditionnelle » et les conflits d’avant ou d’après-match ne sont considérés que comme des habitudes incontournables. Les fumigènes et même les bombes agricoles entrent en toute impunité dans des enceintes où viennent souvent eds centaines d’enfants réputés vivre la beauté du sport. La violence des mots et des actes entrent dans certaines tribunes dans le cadre normal des pratiques sociales et atteignent souvent des sommets de bêtise. Sur la pelouse quelques millionnaires se tordent de douleur au moindre effleurement malvenu ou ils simulent des fautes en tricheurs expérimentés. Tromper l’arbitre, contester ses décisions, exciter le public sous l’œil bienveillant des caméras traduisent des mentalités que tout éducateur condamnerait ailleurs que sur un terrain de football. Cette accumulation toujours croissante de ces constats désastreux n’inquiète surtout pas la Ligue du Football professionnelle qui raisonne en tiroir caisse puisque souvent sa seule réaction se résume à une amende qui améliore ses finances.
Sportivement la fin du championnat en Ligue 1 résume la déshérence de ce professionnalisme décadent. D’abord la manière désinvolte, méprisante et à la limite de la malhonnêteté dont on fait preuve les joueurs du Paris Saint-Germain dans leurs derniers matches a été honteuse pour l’éthique sportive. Des « vedettes » en vacances, soucieuses de ne pas se blesser ou ayant la tête dans leur compte en banque futur, ont d’une certaine manière faussé la fin du championnat. Il y a eu ensuite la réaction de l’un de ces egos surdimensionnés appelé Rabiot qui donne l’intérêt qu’une génération porte à la sélection nationale ! Une attitude qui rappelle les incidents de 2010 en Afrique du Sud, le dédain insultant d’Anelka refusant les consignes de l’entraîneur et surtout la grève dans le bus qui coûtera sa place à la tête de la fédération française de Football à Jean-Pierre Escalettes.
Ces joueurs à la langue parfois plus agile que leurs pieds témoignent d’un mépris désastreux pour l’équipe de France. Heureusement que cette fois le mal est parti de Rabiot et pas d’un joueur ayant une ascendance maghrébine ou africaine car le déchaînement aurait été pire ! Le fait d’évoluer dans un club déversant sans compter et en toute impunité des milliards d’un émirat pétrolier dans lequel tout s’achète lui donne tous les droits et aucun devoir : une attitude qui ne sera pas sanctionné alors qu’il contrevient à tous les principes du sport ! Il est vrai que son renoncement à occuper un strapontin provisoire chez les Bleus intervenait après les lamentables images de la confrontation entre Havrais et Ajacciens qui honorent le football français. Son mail est de la roupie de sansonnet par rapport au flot des déclarations des responsables du club corse après ces événements qui vaudraient dans le milieu amateur des sanctions sans pitié. De juridiction en juridiction de la Ligue du football Professionnel on enterrera le sujet alors que des tels manquements devraient relever d’une saisine par le Ministre du Comité National Olympique et Sportif car ils portent atteinte à l’image du sport en général !
Si l’on ajoute les magouilles financières avec des dossiers plus ou moins truqués présentés par des clubs devant la Direction nationale du Contrôle de gestion on atteint les sommets de l’intolérable. Comme directement ou indirectement il y a des fonds publics dans les comptes de ces clubs (financement des installations mises à leur disposition, soutien à leur centre de formation ou achat de places ou d’espaces publicitaires) il serait intéressant que la Cour des Comptes épluchent quelques comptabilité. Il lui arrive de se tourner vers le milieu associatif relevant de la solidarité, de la culture ou de l’environnement alors un petit tour vers les sociétés à objet sportif constituerait un véritable avertissement. Il est vrai que la justice parvient parfois à détecter quelques entourloupes financières de haut… vol !
En fait le seul véritable censeur de ces comportements reste la télévision. Pourquoi avoir retransmis la rencontre à huis clos entre Ajaccio et Toulouse ? Il aurait été plus symbolique de refuser de diffuser ce qui cautionnait le résultat d’un match pour le moins discutable mais… quand il s’agit de football la morale est remplacée par le fric partout et tout le temps !

Cet article a 9 commentaires

  1. Philippe LABANSAT

    Un commentaire par un amateur de football.
    Alors, imaginez un commentaire par un français lambda qui, comme moi, déteste le foot…

  2. pc

    Il y a déjà longtemps que le foot de tue à petit feu.
    De toute façon, quoiqu’on pense des sommes astronomiques que gaspillent des milliardaires attirés par le côté médiatique de ce sport ennuyeux, les supporters(?) excités ne méritent pas leurs clubs et encore moins les grands joueurs qu’ils supportent(?).
    Quand un fan de Bordeaux, au demeurant plutôt sympathique, questionné sur la finale européenne de Marseille, se dit content que « l’ennemi » ait perdu, on comprend que l’amour de son sport n’a pas encore atteint son cerveau et c’est là tout le problème du football, le cerveau…

  3. Puyo Martine

    Bonjour Jean Marie,
    le foot, toujours le foot. je déteste ce sport depuis que j’ai vu un match de minos lors d’une kermesse à Carbon Blanc où une maman criait à son gamin « tues le, tues le », j’en suis restée baba. Malheureusement on se rend compte que la violence dans ce sport commence très tôt. de ce fait, j’ai refusé que mes fils jouent au foot, même si un des deux était plutôt doué. Ils ont essayé d’autres sports et finalement se sont tournés vers l’athéisme où règne un bien meilleur état d’esprit, et puis les récompenses se limitent à médailles ou coupes.
    Les footeux professionnels n’ont aucune morale, aucune éducation, aucune solidarité, ne pensent qu’à leur coiffure plus ou moins étrange, à leurs très belles voitures, à leurs blondes (?), le fric qu’ils touchent fait qu’ils méprisent tout et s’assoient sur tout.
    Où sont les Dugarry, Zidane, Lizarazu, Trésor etc…., et les autres de cette époque ? Au moins ils savaient se tenir et éviter les dérapages (et Je suis bien contente que les Girondins, dans l’ensemble, ne se comportent pas trop mal).
    Dans les actuels il y en a quelques uns de fréquentables, mais les autres de la gueule de voyou.
    Ne vous en déplaise il me semble qu’il faudrait un peu moins de gens issus de l’immigration car quand je vois que dans l’équipe de France actuelle il y a 12 joueurs de couleur, et ils ne sont pas tous issus des TOM. Il n’y a pas pour autant 45 % d’africains en France. Cela ouvre la porte à toutes sortes d’injures raciales et à toutes sortes de débordements. Il est très facile de naturaliser un « bon » joueur que les clubs sont allés chercher alors qu’il était encore tout gamin.
    le foot = mafia

  4. JJ Lalanne

    Du sport on est passé au jeux sportifs comme le football et ensuite il est passé au jeu tout court. Le but n’ est plus de gagner en se mesurant ou d’être meilleur, le but est maintenant de gagner à tout prix… d’où les dérives. Les excités en manque d’ exercice se déchaînent, encadrés par des « accompagnateurs » particulièrement habiles à manipuler les foules et tout devient catastrophiquement possible. Catastrophique aussi les conséquences chez les jeunes élèves. Il y a plus de dix ans c’ était déjà: si,si,monsieur on le fait sur le terrain, ou, on le fait contre l’ arbitre ou Zidane ou untel le fait aussi… Surpris de voir un mauvais coup dangereux donné systématiquement par un élève dans les tendons d’ Achille,je lui en ai fait la remarque et là, sa réponse candide m’ a sidéré: « c’est notre entraîneur qui nous apprend ça ». Ça se passait au collège de Créon mais je ne sais dans quel club jouait ce jeune. Choquant mais on en était encore à l’ ère du bricolage. Peut-être faudrait-il durcir les sanctions tant sur les joueurs par des radiations que sur les supporters par des sanctions bien plus fortes contre leurs clubs. Si les dirigeants étaient personnellement mis à l’ amende ils s’ impliqueraient certainement plus fort. Ce qui se fait déjà au Code Pénal où on est obligé d’ attaquer quelqu’un personnellement et non sur sa fonction.

  5. bernadette

    Bonjour tout le monde,
    Je ne suis pas une fanatique du sport.
    Je serais plutôt pour le culturel : théâtre, marche à pied à mon rythme, l’expression personnelle c’est à dire moi et non un soi disant classement pour mieux faire. Marre de cette domination abominable qui ne respecte que les grands de ce monde. Il m’arrive de regarder un match de foot à la TV.

  6. Bernadette

    Suis opposée aux competitions sportives car le sport est pour moi une liberté

  7. Bernadette

    Il devient nécessaire de libérer le football des hauteurs financières. Ces joueurs que les dirigeants achètent detruisent le football, sa valeur elle même.

    1. puyo Martine

      Es-ce normal qu’un footeux qui tape dans un ballon, et qui gagne plus d’argent qu’un chercheur(peu payé) et qui lui va faire profiter l’humanité de ses découvertes ?
      un tennisman est seul sur un terrain, un athlète aussi ainsi que tous les sportifs individuels, la réussite ne dépend que d’eux alors que les sports d’équipe implique un groupe qui doit coopérer . l’argent gangrène plus le sport collectif que l’individuel.
      bon wee kend

  8. JJ Lalanne

    Les sports individuels sont aussi touchés par l’ argent, plus qu’ on croit, mais en plus on y a le dopage. Les nations s’ y impliquent tellement que c’ est inévitable. Je ne me suis jamais dopé malgré des mauvaises langues mais si j’ avais su comment et impunément, je ne suis pas sûr que je n’ aurais pas failli.

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