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Il y a le feu mais vraiment pas où on le pense

Il y a le feu ! Inutile de préciser que l’affaire B…..est devenue au fil des mensonges, des imprécisions, des entourloupes réglementaires, des non-dits, des enfumages ou des fanfaronnades un écheveau juridico-polico-administratif ressemblant à cet amas de fil à pêche que l’on ne parvient jamais à démêler sans couper le nœud ! Elle met en évidence la faiblesse d’une démocratie incapable d’appliquer à certains les règles qu’elle applique férocement à d’autres. Il y a le feu au PAF et dans la presse écrite ! A chaque instant des salarié(e)s perdent dans des entreprises leur travail pour faute professionnelle supposée ou avérée sans soulever des tempêtes médiatiques. Chaque jour des gens peu ordinaires abusent d’un pouvoir qui leur a été accordé ou qu’ils se sont arrogés pour accomplir des actes répréhensibles. Mais bien évidemment tous ne vivent pas dans l’intimité de l’occupant du palais de la monarchie républicaine ce qui leur vaut rapidement des sanctions avérées irrémédiables pour leur situation personnelle et pas un méli-mélo dialectique noyant des faits pourtant avérés.
Cette séquence ne devrait réjouir personne dans la sphère publique car elle décrédibilise des hommes réputés suffisamment responsables et honnêtes pour mériter de gouverner la sixième puissance économique de la planète et des fonctionnaires payés pour mettre en œuvre les lois et règlements édictés au nom du peuple français. Les plaies démocratiques seront longues à cicatriser car il sera longtemps fait référence à ces manquements indiscutables à ce qu plus personne n’ose appeler la morale républicaine car elle s’est évaporée depuis belle lurette. L’incendie laissera des traces.
Les aventures extra-légales de M.B…. ont cependant eu un avantage concret pour le pouvoir en place. Dans l’incapacité avérée de mener à son terme la fameuse réforme constitutionnelle car il n’aurait jamais eu de majorité pour la mener à son terme, le gouvernement en a profité pour la renvoyer aux calendes grecques. Cette dérobade qui arrange tout le monde a été éclipsée au grand bonheur de la majorité présidentielle actuelle. Il est certain que toute attaque contre les modalités de fonctionnement du parlement prendra désormais des allures de provocation et qu’il va être difficile de démontrer que certaines adaptations sont dénuées de toute volonté d’affaiblir les oppositions. Le Président du Sénat; Gérard Larcher en vieux roublard a vite senti qu’une faille venait de s ‘ouvrir dans cette réforme que ses collègues n’aiment guère : « il faudra des adaptations » a-t-il déclaré ! Dès maintenant il faut prévoir des difficultés inévitables sur des sujets qui nécessitent certes des ajustements du texte constitutionnels mais aussi un calendrier de mise en œuvre extrêmement compliqué car liée aux futures échéances électorales. M. B…. aura réussi au-delà des espérances des opposants à paralyser une réforme beaucoup plus dangereuse que son « maître » voulait bien le faire croire. Mieux valait pour LREM éteindre un incendie potentiel
Un autre volet de l’actualité ayant été occulté par cette « pantalonnade » élyséenne devrait normalement affoler la très grande majorité des françaises et des Français.Or il n’en est rien ! De gigantesques incendies se succèdent en Europe provoquant chaque fois d’impressionnants dégâts environnementaux mais aussi régulièrement des centaines de victimes. En Suède, en Finlande, en Grèce ça flambe et l’on se fait des illusions si l’on pense que le Portugal, l’Espagne ou la France seront épargnées au cours de cet été. Plusieurs experts en climatologie prévoient des canicules fréquentes durables et pouvant générer des températures de 50 ° dans l’Est de notre pays en 2050. On a relevé jusqu’à 32 °C dans le cercle polaire le 17 juillet dernier et pluss de 25 000 hectares de forêt ont été détruits  en Scandinavie avec des températures record allant jusqu’à 35 ° en Suède. Une situation épouvantable en Grèce, où près d’une centaine de personnes sont mortes ou disparues dans des incendies sans précédent causés par la sécheresse et la chaleur. Rappelons qu’en 2017 ce sont 64 personnes qui avaient péri e=et plus de 250 avaient été blessées dans un gigantesque incendie de forêt parti le 17 juin au cœur du Portugal. Comme dans les environs d’Athènes une grande partie des victimes meurent dans leurs voitures, piégées par les flammes. Les derniers incendies grecs sont donc les plus lmeurtriers du XXI° siècle ! Sommes nous vraiment exempts sur le sol français de telles tragédies ? Nul ne peut prétendre que non !
L’exceptionnel pourrait en effet devenir banal, estiment plusieurs chercheurs qui imputent ces phénomènes extrêmes au réchauffement climatique mais bien entendu les député(e)s français et les sénateur(trice)s sont occupés à régler des problèmes plus importants pour l’avenir de leurs mandants. Un spécialiste des questions énergétiques et écologiques alerte en révélant que « si nous ne faisons rien pour le changement climatique, nous encourons un réchauffement de 6 °C dans les dizaines d’années à venir ». Avec à la clé des aléas climatiques désastreux… Gageons que les dernières questions de la session posées au Sénat ou au Palais Bourbon ne traiteront pas de ce sujet car il restera à régler bien des questions essentielles sur la cas de M.B…. l’homme qui a mis le feu à l’actualité !

Cet article a 6 commentaires

  1. puyo Martine

    Bonsoir Jean Marie
    Bonne analyse. comment voulez vous que les gens sensés ne soient pas écœurés de cette bouffonnerie ? c’est pas moi, c’est l’autre, etc…. pas de responsable sauf Monsieur le Président de la République se sachant protégé, prend tout sur lui. quel acte généreux. Son protégé M. B. lui a rendu de grands services………..lesquels ?
    A vous lire.

  2. JJ Lalanne

    La bouffonnerie des experts autoproclamés en climatologie vaut bien celle des protecteurs de B… Prévoir le climat de 2050, voir la probabilité de montée de 6 degrés relève des croyances, l’ oubli des grands incendies et des inondations quasi annuelles, tout cela tient du bourrage de crâne et de la croyance sectaire. Les problèmes météorologiques sont suffisamment sérieux pour ne pas rapporter n’ importe quoi et l’ éducation ne doit pas être remplacée par un retour aux croyances de type moyenâgeuses… Danger.

    1. François

      Bonjour @ JJ Lalanne !
      …… Il faut bien trouver un bon os à moelle pour occuper le petit peuple docile, sciemment rendu incapable de discerner le vrai du faux, son cerveau ayant atteint la taille d’un petit pois …avorté !
      Cordialement.

  3. faconjf

    Bonjour,
    Depuis la plus haute Antiquité, l’homme a été confronté au péril du feu. Homère nous raconte dans l’Iliade la destruction dans un gigantesque incendie de la ville mythique de Troie, au terme de la guerre qui aurait opposé au xiie siècle av. J.-C. les Grecs d’Agamemnon aux Troyens de Priam. Aussi loin que l’on regarde le passé les incendies ont toujours nourri nos mémoires. de même la prise en compte ou non de ce risque. Ainsi en 111 de notre ère l’ incendie de Nicomédie détruit la ville et nombre de ses habitants (aujourd’hui, Izmit en Turquie), capitale de la province romaine de Bithynie sur la Mer Noire, à la suite duquel Pline le Jeune, gouverneur de cette province, réclama des moyens et la création d’une association de pompiers à l’empereur Trajan (98-117), qui refusa, par crainte de voir ce type d’association, dévoyée de son but initial, devenir un foyer d’opposants politiques.
    Ce petit exemple montre la jonction entre le feu et la politique…
    Revenons ici et maintenant, voici la répartition des causes connues de feu de forêt en France entre 1996 et 2006 (données de la base Prométhée) :

    39 % : malveillance (chasse, pyromanie, pastoralisme, conflit d’occupation du sol) ;
    23 % : loisirs (feux d’artifice, barbecues, réchaud, mégots de promeneur ou jetés d’un véhicule) ;
    21 % : travaux forestiers ou agricoles ;
    9 % : cause accidentelle (dépôt d’ordures, lignes électriques, incendie de véhicules…) ;
    8 % : origine naturelle (foudre).
    Donc l’origine des feux est à plus de 90% d’origine humaine, d’où cette conclusion hâtive de ma part : l’origine étant humaine la solution est donc d’agir sur l’humain par le biais du politique !!
    Lors des « Black Saturday Fires » qui, durant le caniculaire été de 2009, détruisaient 430 000 hectares de forêts du sud-est australien, rejetaient 8,5 millions de tonnes de dioxyde de carbone et faisaient 173 morts, le plus accablant tribut civil jamais porté par la population australienne.
    En zone tropicale les méga-feux proviennent souvent du défrichage de terres à des fins agricoles, or en 2011, les perspectives démographiques de nombreux pays tropicaux pour 2030, 2050 et 2100 ont été revues à la hausse par l’ONU. Ces « méga-feux, pour la plupart imputables à l’homme, seraient exacerbés par le changement climatique, mais nous soupçonnons désormais qu’ils puissent constituer aussi un cercle vicieux qui accélère le réchauffement de la planète ». Plus largement, l’ONU invite tous les pays à mieux se préparer à toutes les catastrophes naturelles.
    Des forêts brûlent alors qu’elles sont ou étaient des puits de carbone et protégeaient aussi contre d’autres catastrophes (érosion, coulées de boues…). Ces feux contribuent à entretenir le réchauffement qui lui-même aggrave le risque « Incendie de forêt ».
    Alors la gestion du risque par le politique doit intervenir sans délai. Le réchauffement climatique n’est pas l’alfa et l’oméga du problème mais seulement l’accélérateur du phénomène dont l’humain est en grande partis responsable.
    Salutations républicaines

  4. bernadette

    Je viens d’apprendre au 13h de Tf1 qu’un poste électrique a pris feu bloquant la circulation des trains de la gare Montparnasse. Triste sort pour les vacanciers

  5. J.J.

    « Sommes nous vraiment exempts sur le sol français de telles tragédies ? Nul ne peut prétendre que non ! »

    Bien sûr que non. Faut-il rappeler le terrible incendie des Landes en 1949 et la tragédie de Cestas ?
    Quant à l’incendie du transfo de la gare Montparnasse, il tombe à point pour attirer les regards du public hors du champ M B.
    Etonnant, on ne parle pas des usagers de la SNCF pris en otages par un transformateur !

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