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Le monde va piquer une crise violente

Sur toute la planète le libéralisme financier débridé ne produit que ruines économiques, guerres faussement ethniques ou religieuses, détérioration de l’environnement et plus encore déshumanisation absolue des rapports entre peuples. La concurrence exacerbée ajoutée au profit obsessionnel profitant à une infime minorité ne cesse d’amplifier les fractures sociales. Poussés par une Europe toujours plus financiarisée les gouvernements sombrent les uns après les autres pour redonner vie aux monstres des populismes d’un autre temps. Et selon les augures il faut craindre le pire effondrement depuis deux siècles tellement l’édifice bâti sur une croissance strictement artificielle devient fragile. Un domino tombe et c’est la totalité de la file de ceux que l’on pensait les plus ancrés dans les certitudes des « marchés » qui suit ! Il n’y aura pas comme on l’a connu antérieurement « UNE » crise mais un enchaînement de crises similaires à un séisme dont on ne peut pas mesurer les dégâts.
On est à peine remis des secousses de 2008 que les symptômes reviennent à une allure vertigineuse. La dette mondiale atteindrait selon des estimations la bagatelle de 164.000 milliards de dollars soit 225% du PIB mondial en 2018 et elle n’a jamais atteint un tel niveau dans l’histoire de l’économie mondiale. Les USA ne cessent pour satisfaire les promesses insensées de Trump de creuser des déficits (1 000 milliards de dollars) que personne n’imagine un jour pouvoir résorber. La pression sur l’Europe n’a aucune importance pour les Américains qui veulent simplement créer les conditions de la réélection de leur Président.
Les emprunts sont à des taux tellement bas que les niveaux… d’endettement ne cessent de croître. Les États s’enlisent mais il faut y ajouter les particuliers qui désormais se révoltent partout car ils ne parviennent plus à faire autre chose que rembourser des prêts à la construction, à la consommation ou pour la trésorerie. Le milieu des entreprises n’est guère mieux loti et réclame sans cesse des allègements de ses devoirs de solidarité à l’égard de celles et ceux qui font sa richesse pour pouvoir enrichir des actionnaires spéculateurs. Les uns tablent sur une inflation salvatrice qui ne vient pas quand d’autres espèrent une croissance uniquement basée sur la consommation.
Cette situation a partiellement créée une « bulle » entretenue par un endettement voire un surendettement exponentiels et il y a de fortes chances qu’elle explose du jour au lendemain s’il ya la moindre crainte autour des remboursements ! Quand on sait que 50 % des transactions en Bourse aux Etats-Unis (et un tiers en Europe) sont réalisés par des robots effectuant plusieurs centaines de millions de transactions par seconde il faut craindre qu’un « battement de libellules » provoque ce fameux effet domino totalement artificiel mais désastreux dans un contexte où les Etats-Unis entament une guerre économique à la première puissance économique en devenir : la Chine. Le danger se précise de voir les Chinois jouer sur les avoirs qu’ils possèdent dans ce gigantesque puzzle des dettes institutionnelles mondiales. Les pays du Golfe en pleine tourmente sur leur avenir ne pourront jamais pallier ces pratiques guerrières de l’époque moderne.
« La Turquie rebâtit l’Empire Ottoman, les Chinois et l’Asie centrale ouvrent une nouvelle Route de la soie, dernière étape sur l’autoroute avant l’Europe. La Russie s’arme, domine le cyberespace et affirme ses ambitions territoriales (…) L’Europe devenue le terrain d’expression et d’expansion du terrorisme international, sur fond de dislocation sociétale (crise des gilets jaunes en France par exemple) et de faiblesse économique durable, est quant à elle toute occupée à discuter du “sexe des anges” dénonce un expert cité par sur Capital .fr. C’est une vision réaliste mais inquiétante.
Dans un tel contexte aussi instable que du TNT dans une bouteille peu remplie, les inégalités n’ont cessé d’augmenter et a conduit à une fragmentation des sociétés. L’Union européenne est menacées d’explosion puisque après un Brexit non encore vraiment réglé, le bras de fer entamé par l’Italie sur son déficit budgétaire, la sécession idéologique et démocratique des pays d’Europe centrale, l’arrivée en Andalousie d’une extrême-droite espagnole jusque là inexistante, les affrontements entre Flamands et Wallons en Belgique, la Gr_ce très convalescente on assiste à une vague d’arrivée au pouvoir de partis nationalistes et fermement décidés à torpiller toute vision sociale du Vieux Continent. Les élections européennes de 2019 peuvent servir de détonateur à cet ensemble ayant perdu tout contact avec les effets de ses décisions sur les Peuples.
L’année 2019 risque donc d’être celle où l’alignement des crises peut déclencher la pire d’entre elles. En France l’étincelle de la taxe sur le gazole a mis le feu aux politiques strictement financières dont le gouvernement ne sait pas comment se sortir sans trahir le « monde » qui l’a mis en place. Les soubresauts socio-économiques vont durer mais… jusqu’à quand ? C’est la seule incertitude !

Cet article a 2 commentaires

  1. Tournié Jeanne

    Mauvaise augure…. que dire à nos enfants ? … leur donner notre amour, la seule chose que nos gouvernements, quelqu’ils soient ne pourront pas nous taxer ! Je suis très inquiète pour nos générations… mais cela est orchestré depuis longtemps déjà et rien ne changera son dénouement…

  2. Yvon Bugaret

    Bien vu Jean-Marie, ta boule de cristal ne s’est pas trompée. Il y a de quoi s’inquiéter pour l’avenir de notre société.

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