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Moral en baisse. Déficit en hausse

Encore une fois les techniciens de la politique qui gouvernent dans les Ministères au nm d’un peuple qu’ils ne connaissent pas et notamment à Bercy ont plongé la France dans une situation dont elle aura du mal à se relever. D’un coté ils tablent sur le renouveau de l’économie par une consommation intérieure qui doperait la croissance mais ils prennent des mesures qui font l’effet contraire. La « technique » financière, même portée par des algorithmes surpuissants et sophistiqués, ne tient pas compte des effets psychologiques des mesures qu’ils prônent au nom de l’efficacité budgétaire. Or toute gouvernance pour être efficace a besoin de rassurer, d’ouvrir des perspectives, de donner à rêver de jours meilleurs. Depuis plusieurs mois, sous l’influence de cette caste de penseurs ministériels éloignés de toute réalité, le gouvernement a fait exactement le contraire. Les mesures sur l’augmentation des taxes destinée à compenser les exonérations de taxe d’habitation, la ponction supplémentaire CSG et surtout la retenue à la source ont constitué, qu’ils l’admettent ou non, un vrai frein à la confiance et donc à la consommation. Résultat on tente de transférer la culpabilité de ces erreurs en totalité sur la contestation portée par la fièvre jaune alors qu’elle n’en porte qu’une faible part. Le mal est ailleurs. Les Françaises et les Français brièvement optimistes après l’élection justifiée de leur Président anti-Le Pen sombrent lentement dans une sorte de crainte d’être confrontés à des lendemains qui déchanteraient encore plus. Ils n’espèrent plus !

Le déficit du budget de l’Etat français ne cesse donc d’augmenter sans que les grands commentateurs qui sévissent dans les médias répétitifs s’en affolent. En ce début d’année 2019 on a en effet atteint des records. Comme le souligne le journal La Tribune de hier sur la base des chiffres fournis par Bercy, il s’est désormais établi à 17,3 milliards d’euros fin janvier. Une hausse de… 6,5 milliards par rapport à la même période il y a un an. Par ailleurs, le quotidien économique précise que les recettes (nettes des remboursements et dégrèvements) s’élèvent au 31 janvier à 19,3 milliards d’euros, contre 25,7 milliards fin janvier 2018, soit une baisse de 24,6% ! C’est alarmant ! C’est effrayant ! Sur un mois la chute est vertigineuse et il faudra bien à une moment où une autre que le débat politique pose le problème de la gestion laissée aux mains de Ministres, peut-être grandes gueules, mais otages de fait de techniciens de l’équilibre financier dénués de toute approche humaine. Il leut faudrait peut-être un peu plus de modestie !

Cette situation serait notamment liée à la mise en place du prélèvement à la source. Le Ministère explique ainsi « que le prélèvement à la source modifie le rythme des décaissements et encaissements d’impôt sur le revenu en cours d’année ». En particulier, l’acompte de 60% des réductions et des crédits d’impôts versé aux contribuables par anticipation en janvier aura coûté un montant total de 5,4 milliards d’euros alors que les encaissements n’ont été que d ‘un douzième de cette somme. Impossible de penser que cette situation n’ait pas été envisagée. Il faut y ajouter que les encaissements de TVA liés à la consommation traversent une période de disette inquiétante. Psychologiquement les Française et les Français ont réduit leurs dépenses quotidiennes et ont différé leurs investissements.

Le Grand débat ne changera rien à cette réalité qui a ses racines dans le fait que les comptes en banque sont plus modestes et que nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui attendent de voir quel est l’effet de cette mesure sur son rythme de vie ! Il faudra deux ou trois ans avant que cette mesure technique de prélèvement soit « absorbée » et « admise ». Sauf qu’elle arrive au plus mauvais moment !

En 2019, la dégradation du déficit budgétaire devrait se confirmer et s’accroître. L’année prochaine, il représentera au minimum 2,8 % de la richesse nationale contre 2,4 %, chiffre qui a été transmis à la Commission européenne. Déjà, pour 2018, le sémillant Darmanin grand ordonnateur des dépenses publiques a reconnu du bout des lèvres que le déficit serait de 2,6 % et non de 2,3 % comme espéré encore en juillet. Rappelons que pour l’année 2017 avec 6 mois de présidence de François Hollande il s’était terminé à seulement + 2,7 %. L’hypothèse du retour des comptes publics à l’équilibre pour 2022, reste une promesse électorale qui n’engagera, comme bien d’autres que celle et ceux qui l’ont écoutée. En matière d’endettement on avait déjà atteint 2 258 milliards d’euros à la fin de 2017, un niveau supérieur à celui laissé par François Hollande. Tous les prévisionnistes objectifs affirment que la machine à endetter est en marche puisque rapportée au PIB elle frôlera pour la première fois dans l’histoire les 100 % ce qui constitue une ligne jaune qu’aucun gouvernement n’a dépassée à ce jour. Mais surtout ne le répétez pas car cette situation est la faute des collectivités territoriales qui dépassent le 1,2 % de croissance de leurs dépenses et manquent de rigueur dans leur gestion !

Cet article a 9 commentaires

  1. J.J.

    Voilà uns situation qui rappelle fâcheusement l’état des finances de la France dans les années précédent 1789.
    Des personnages, devenus hauts, grâce à on ne sait quelle complicité, arborent des attitudes voulant apparaître sérieuses et responsables, mais évoquent une frivolité peu en phase avec les difficultés du moment, et qui risque de leur être fatale.
    13 ventôse 226

  2. CLAUDE MOUNIC

    A QUAND LA HAUSSE DE MA RETRAITE J’AI 7OO € PAR MOIS MERCI NOS DIRIGEANT

  3. alain

    ils continuerons de mettre en cause les gilets jaunes
    et les français en majorité y croiront
    et les commerçants pleureront des subventions etc..
    personne ne cherchera la cause réelle
    merci aux beaux parleurs qui endorment les Français
    en fait rien ne change la dette monte les prix montent et les salaires stagnent

  4. LAVIGNE Maria

    Et pourtant, les médias, les grands savants nous ont vendu la jeunesse, le savoir, il était brillant le candidat puis président, il devait sauver le pays et patati et patata sauf qu’il lui manquait et lui manque toujours ce bon sens paysan, paysan qu’il ne connaît d’ailleurs pas. Il faut lire l’excellent livre de François RUFFIN. La France, il ne la connaît pas, il a toujours baigné dans un autre monde, celui des technocrates, des soit disant experts qui nous mènent dans le mur en favorisant toujours les mêmes, les nantis, jusqu’au jour où la corde cassera. Nous n’en sommes plus très loin.

  5. Alain .e

    Bonjour , des problèmes , il y en a aux quatre coins de l ‘hexagone , et je dirais même au six coins , puisque c’ est partout ..
    Montignac , village paisible de Dordogne , nuit du 28 février au 31 Mars , trente et une voitures vandalisées , dont la mienne , rétroviseurs cassés , bras d’essuie glace tordus , etc…
    Esprit gilets jaunes , ou pas , ça agace toute cette casse .
    La nuit dernière à Grenoble , scooter volé , pas de casque , délit de fuite et deux morts , résultat , émeutes dans les quartiers et voitures brûlées….
    Une personne âgée que je connais bien , vente de matelas forcé , 1200 euros , proposition de remettre une tuile en place qui n’ a pas bougé 300 euros en liquide bien sur , on l’ a arrêté à temps cette fois la , et la semaine dernière , une jeune fille vient lui vendre des bonbons pour 20 euros …..
    Ainsi va la France , et ce n’ est pas très beau ,mais la question que je me pose , après avoir vu le chef d’ oeuvre de Lascaux , c’ est de savoir si il y a 20000 ans , il existait la même proportion de voleurs et de connards qu’ aujourd’hui , et çà j’ ai pas la réponse …….
    Et , je ne suis pas totalement hors sujet par rapport au billet de JMD, puisque du coup , j’ ai le moral en baisse , et le déficit de mon compte chèque en hausse , puisque assuré au tiers , le vandalisme n’ est pas pris en compte , donc c’ est comme si je brûlais un billet de 500 euros .
    Cordialement.

  6. faconjf

    Bonjour,
    Le bord de la falaise est en vue, le cap reste inchangé et le pied à fond sur l’accélérateur.
    Les économistes s’interrogent sur une (nouvelle?) crise financière dont le détonateur serait soit en Italie, soit en France. Ces deux états pivots de l’UE annoncent des niveaux de dettes records ( au T2 de 2018) 133.1 % du PIB pour l’Italie et 99.1% pour nous. Au cours de l’année 2018, l’écart entre les taux d’intérêt français et allemands a augmenté de 0,36 à 0,53 %, ce qui pourrait devenir un problème sérieux, même si son impact sur le budget reste limité pour le moment. Il ne faudrait pas cependant que la tendance s’amplifie. A titre de comparaison, l’Italie a un écart de 2,5% avec l’Allemagne. Les taux d’intérêts sont beaucoup plus parlants que la comparaison avec le PIB. Le récent débat survenu lorsqu’ Eurostat a demandé à l’INSEE d’inclure le trafic de stupéfiants dans le calcul du PIB a mis en évidence qu’une augmentation du PIB par simple changement de mode de calcul diminue – par définition – le ratio de la dette publique rapportée au PIB. Dans la même veine, certains pays demandent régulièrement à ce que l’économie souterraine soit incluse dans le PIB afin de réduire le ratio apparent entre dette et PIB. Selon les études, il y a entre 5 % et 30 % d’économie parallèle dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Donc si l’Italie (qui a 21 % d’activité non déclarée) ou la France (qui en a 12 %) intégraient l’économie au noir dans leur PIB, elles se « désendetteraient » d’autant.
    Si l’on veut comparer le remboursement de la dette, il faut prendre en compte la capacité de remboursement constituée par le montant des prélèvements obligatoires environ 1000 milliards comparé à la dette de l’état plus de 2 200 milliards. Pour mémoire les cotisations sociales représentent 37 % des prélèvements obligatoires, soit 384.5 milliards d’euros, et les impôts 63 %, soit 653.5 milliards d’euros.
    On ne peut même plus compter sur les ménages pour boucher les trous du gruyère budgétaire : l’Autorité des marchés financiers (AMF) vient de mettre en garde face à la montée inexorable de la dette privée des ménages et des entreprises en France. Celle-ci atteint désormais 129,6 % du PIB, en progression de 29,6 points depuis 2008. La dette officielle* globale publique + privée c’est 230% du PIB. Le crédit progresse plus vite que l’activité économique et à un rythme beaucoup plus soutenu que sa tendance de long terme.
    * la dette officieuse dépasserait les 10 000 milliards !!
    Bof! en attendant la chute, je vais retourner bricoler, comme font Lemaire et Darmanin…
    salutations républicaines

    1. Bernadette

      Bjr faconjf,
      Il faut s’entraider dans les villages. Il est vrai que les budgets communaux sont colossaux.
      Bonne fin de journée

      1. Bernadette

        C’est vrai qu’il y a des pays qui vivent qu’avec du trafic de drogue.
        Pourquoi faut il que l’insee inclus la drogue dans ses statistiques alors quen l’institut ne le fait pas pour le tabac.

  7. faconjf

    La question vis à vis des montagnes de dettes mondiales, c’est : et puis au fond ça fait quoi ?
    Si vous empruntez à votre banque 10 000 € et que vous ne pouvez pas rembourser, alors vous avez un problème.
    Si vous empruntez à votre banque 100 000 € et que vous ne pouvez pas rembourser, alors vous avez un gros problème.
    Si vous empruntez à votre banque 1 million d’ € et que vous ne pouvez pas rembourser et que votre passif (la dette) est supérieure à tous vos actifs ( propriété, voitures, bijoux…) alors votre banquier à un problème.
    Si vous empruntez à votre banque des millions d’ € et que vous ne pouvez pas rembourser, alors votre banque à un gros problème.
    Si un état à emprunté à une banque des milliards d’ € et qu’il ne peux pas rembourser, alors toutes les banques ont un très gros problème.
    Si une nation ou plusieurs, ont emprunté aux banques 1 000 milliards d’ € et quelles ne peuvent pas rembourser, alors c’est tout le système financier qui à un problème colossal.
    Les Accords de Bretton Woods sont signés le 22 juillet 1944 à Bretton Woods (États-Unis) après trois semaines de débats entre 730 délégués représentant l’ensemble des 44 nations alliées. Lorsque les perspectives de victoire se précisent, les Alliés réfléchissent à un nouveau système permettant d’éviter d’une part les secousses monétaires internationales qui avaient suivi la Première Guerre mondiale et, d’autre part, les erreurs qui avaient transformé la crise de 1929 en grande dépression. Politiquement, les États-Unis craignent que les pays européens ayant le plus souffert de la guerre deviennent des lieux de révolte et offrent un terreau au communisme et au socialisme. Les représentants des États créent un Gold-Exchange Standard fondé sur une seule monnaie, le dollar américain : toutes les monnaies sont définies en dollar et seul le dollar est défini en or. Le rattachement à l’or, sur la base de 35 dollars américains l’once d’or, suppose qu’il n’y aura pas de dérapage incontrôlé de la part des États-Unis et qu’ils chercheront à maintenir la valeur « réelle » de leur monnaie. Les banksters mondiaux mettront fin à la parité or/dollar et Les États-Unis suspendent la convertibilité du dollar en or le 15 août 1971. Le système des taux de change fixes s’écroule définitivement en mars 1973 avec l’adoption du régime de changes flottants, c’est-à-dire qu’ils s’établissent en fonction des forces du marché.
    C’est alors que les banksters tout-puissants remplaceront la parité des monnaies par la monnaie scripturale, en fait des lignes de comptes n’ayant rien à voir avec la réalité…

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