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Comment résister à la stérilisation des esprits ?

  • Comment sortir de l’enfermement aseptisé pour respirer l’air pur des valeurs ?
  • Comment se débarrasser du boulet des étiquettes pour parler librement?
  • Comment arriver, dans une société française qui s’accroche aux oripeaux d’une vie politique obsolète, à redonner son sens à la citoyenneté ?
  • Comment persuader que seul le dialogue, l’échange, le partage au plus près du terrain peuvent sauver une démocratie cernée de toutes parts ?
  • Comment convaincre que seul le courage d’aller vers les autres tout le temps et pas seulement en période électorale sauvera ce qui peut l’être encore de la montée de la peste brune ?
  • Comment faire admettre que vivre c’est lutter pour les autres et pas nécessairement pour soi ?
  • Comment ramener la raison au cœur du quotidien et effacer les dégâts de l’irrationnel institutionnalisé ?
  • Comment ne pas être clouer au pilori de la bien-pensance idéologique parce que l’on alimente le débat ?
  • Comment trouver les forces pour sans cesse remettre sans cesse l’ouvrage sur le métier ?
  • Comment résister aux interprétations, aux bannissement, aux invectives, aux accusations venant de celles et ceux que l’on aurait offensé en ouvrant les fenêtres obscures des certitudes ?
  • Comment agir quand tout vous pousse seulement à réagir ou à dormir ?
  • Comment expliquer que le militantisme a changé sur le fond et sur la forme ?
  • Comment ne pas douter de l’utilité de son engagement social face à la montée d’idées que l’on pensait oubliées ?
  • Comment croire encore dans le poids des mots ?
  • Comment ne pas se sentir méprisé quand l’on ne retient que l’écume des faits et jamais l’importance de leur partie immergée ?
  • Comment construire l’avenir quand il est impossible de trouver les matériaux de la pensée pour assurer le présent ou que tout vous ramène aux fossiles du passé ?
  • Comment ne pas être accusé de traitrise par tous par le simple fait de tenter de convaincre les autres ?
  • Comment éviter les balles des derniers tireurs d’élite des régiments en déroute décimés par les bombardements d’idées reçus ?
  • Comment cheminer au milieu de l’hostilité assourdissante des ami.e.s qui vous veulent que du mal car eux ne doutent pas ?
  • Comment expliquer que les paramètres de la vie sociale ont explosé sous les bombardements de la surconsommation ?
  • Comment se révolter contre la privatisation ruisselante des services publics patrimoine des plus pauvres ?
  • Comment rester libre dans une société de l’asservissement des idées et des valeurs ?

Je n’a pas de réponse. Je n’ai plus de méthode.Je me contente d’avancer. Je doute face aux claques des réalités, aux exagérations verbales des donneurs de leçons, aux sous-entendus fielleux des atrabilaires de l’esprit, au chantage de l’opinion dominante. Et pourtant chaque blessure remotive, fait réfléchir , libère et donne envie justement de poser la besace au bord du chemin.

Dans le fond n’est pas devenu très présomptueux de se prétendre libre ?Dans le fond seules sont perdues d’avance les batailles qu’on ne livre pas ! Les victoires les plus précieuses deviennent celles que l’on remporte sur soi-même en ne cédant pas un pouce aux destructeurs des valeurs qui vous nourrissent.

Seul le temps donne raison à celles et ceux qui savent attendre. Le seul véritable malheur c’est que souvent, trop souvent il paraît long quand il laisse derrière lui les stigmates de l’indifférence coupable, de l’intolérance rampante et de la faillite de l’esprit. Le joueur de flûte de Hamelin aurait dû faire de la politique, lui au moins il n’était pas suspecté comme ce pauvre Panurge de détruire les brebis utiles à la vie sociale. Qu’en pensez-vous ?

Des regards croisés, des mots formulés, des remarques étonnés à la fin d’une réunion, d’une rencontre restent le piqûres de dopage dont j’ai besoin pour rester en piste… et dans le fond nul ne peut m’en priver car je les range chaque jour dans ma mémoire comme des antidotes aux poisons du renoncement.

Cet article a 10 commentaires

  1. faconjf

    Bonjour,
    nous assistons, à travers vos chroniques récentes, à votre besoin de vous ressourcer en vous replongeant dans votre passé. Dans votre billet de ce jour, vos questionnements qui sont aussi les nôtres resurgissent brutalement tel un fantôme qui sort du placard.
    Que faire en pareil cas, augmenter notre réflexion en prenant de la hauteur non pas pour s’éloigner des problèmes mais au contraire pour en observer les connexions et interactions. En bref pour en saisir le sens !
    Je vais essayer de vous donner une image de notre monde d’aujourd’hui. Imaginez une maison dans laquelle des habitants particulièrement irresponsables seraient libres de faire ce que bon leur semble. L’un irait brûler un morceau de charpente pour se chauffer, l’autre utiliserait le cuivre de l’installation électrique pour
    fabriquer on ne sait quoi, etc. Imaginez l’état de cet immeuble au bout d’un certain temps…C’est ce que nous faisons subir à la Terre, notre maison, sans nous préoccuper aucunement des désastres qui en résultent.
    Les constitutions de nos États permettent à des entreprises privées de se rendre « propriétaires » de ressources qui en fait sont des biens communs. Dans le cadre d’un système économique capitaliste dont le seul objet est le « profit », ils s’autorisent à détruire notre planète, au mépris des conséquences sociales et écologiques… De ce fait, il est absolument certain que notre histoire ne peut connaître qu’un épilogue désastreux. Nous sommes à ce moment de l’histoire.
    Cette prise de conscience chemine doucement dans l’inconscient collectif, elle remonte très loin notamment bien avant que le mot capitalisme soit inventé. Citation de Rousseau extraite du Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes (1755) : « Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire « Ceci est à moi », et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. » Elle resurgit lorsque la fondation Danielle Mitterrand déclara l’eau bien inaliénable de l’humanité. Elle réapparaît, sans les remises en cause nécessaires, dans les actions des plus jeunes au travers des actions de la militante écologiste suédoise pour la lutte contre le réchauffement climatique Greta Thunberg.
    Personne ne remet en cause la spoliation des ressources essentielles à la vie par des  » propriétaires » ayant déclaré  » ceci est à MOI ». Remettre en cause cette spoliation c’est dénoncer le capitalisme, une dénonciation que se refuse de faire les plus purs écolos. Car là aussi cela vient de très loin. La propriété privée des ressources essentielles a été gravée dans le marbre des constitutions, après les révolutions du XVIIIe siècle. Lors des assemblées constituantes de cette époque, les propriétaires firent en sorte que leurs intérêts soient protégés des aléas de la « démocratie ». Rien n’a changé depuis. Ainsi le chômage de masse fait partie du système capitaliste. Il est très avantageux pour les propriétaires, car il incite les travailleurs à être moins exigeants…
    À terme, le capitalisme permettrait de produire sans l’homme – car les machines coûtent moins cher –
    des choses que l’on ne pourrait se payer, faute de revenus !
    Notre monde est fou, seuls les experts perroquets au service des propriétaires feignent de l’ignorer et nous enjoignent à les suivre comme les rats suivaient le joueur de flûte de Hamelin.
    Salutations républicaines

  2. Gilbert SOULET

    Bonjour à tous et merci Jean-Marie
    J’adhère totalement à tes questionnements et à ton billet de colère que je partage.
    Mon amitié
    Gilbert de Pertuis … aux 80 printemps.

  3. J.J.

    @ Facon JF
    « Les constitutions de nos États permettent à des entreprises privées de se rendre « propriétaires » de ressources qui en fait sont des biens communs. »
    Au départ, les gouvernements complices, car souvent corrompus ont a laissé faire, même si ça avait des conséquences économiques et environnementales, jusqu’alors discrètes.
    Maintenant c’est de plus en plus visible ; on en constate les effets néfastes, et l’on prend conscience que cela nous mène droit à une très probable catastrophe. Bien sûr les lanceurs d’alertes précoces étaient traités comme l’hirondelle de la fable : Prophète de malheur, babillarde dit-on…
    « Nous n’écoutons d’instincts que ceux qui sont les nôtres,
    Et ne croyons le mal que quand il est venu. »

    . »Ainsi le chômage de masse fait partie du système capitaliste. Il est très avantageux pour les propriétaires, ….

    C’est ce que Karl Marx désigne sous le terme : « ‘Armée de Réserves des Travailleurs, » au service du capital. Pour faire bonne mesure, il est de bon ton dans certaine société, de dénigrer le chômeur, dont l’impéritie en fait l’artisan de son propre malheur

    1. Bernadette

      @J.J Bonjour,
      La France n’a jamais été un pays communiste et ne peut être un pays socialiste. Seules les thèses de Karl Marx peuvent être reprises mais n »apporteront rien de concret. Le peuple français a été divisé en unité de consommation et par ce fait il n’y a aucune démocratie. Le centralisme démocratique est une division de la commune de 1871 qui va selon moi vers une guerre civile.

      1. J.J.

        « La France n’a jamais été un pays communiste et ne peut être un pays socialiste.  »
        Il faudra réviser votre histoire de France, Bernadette !

  4. faconjf

    bonjour,
    pour prolonger la discussion je vous invite à consacrer 55 minutes de votre précieux temps pour écouter Bernard Stiegler. Presque 1 heure d’intelligence en compagnie d’un philosophe qui refuse de voir notre monde sombrer. https://youtu.be/3ggF2jE5d8M?t=12
    bon dimanche

    1. J.J.

      Pour quelqu’un d’un peu sous développé intellectuellement comme moi, il faut s’accrocher pour suivre, mais c’est évidement particulièrement intéressant.
      Les possibilités de nuisances de la bêtise humaine, associées au capitalisme galopant, je me demande, pessimiste par nature, si cette fois l’humanité s’en sortira !
      En tout cas on ne le verra probablement pas !

      1. J.J.

        Pour continuer sur le même sujet : sur Médiapart (pas de lien )30/01/2020
        Une plateforme de savoirs pour sortir de l’Anthropocène
        30 JANV. 2020 PAR LES AMIS DE LA GÉNÉRATION THUNBERG BLOG : LE BLOG DE LES AMIS DE LA GÉNÉRATION THUNBERG
        Malgré la sensibilisation engendrée par les derniers mouvements climats, les dynamiques à l’origine de la catastrophe climatique restent inchangées et les émissions carbone continuent d’augmenter. Face à cette impasse, il s’agit dès aujourd’hui de travailler ensemble – chercheurs et jeunes générations en lutte pour le climat – dans la recherche d’alternatives face à la tragédie de l’Anthropocène.

  5. faconjf

    @JJ je crains fort que LES AMIS DE LA GÉNÉRATION THUNBERG ne soient qu’un concentré de bobos aux esprits formatés par l’ENA et autres fariboles. Notre société fustige les autodidactes au profit des diplômés qui n’ont souvent d’autre mérite que d’être des fils de… répliquant sans cesse leurs connaissances sans jamais les remettre en question.La possibilité d’une bifurcation ne peut résulter de gens formatés à penser dans un cadre immuable. C’est ce qu’énonce Einstein quand il dit :
    « La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent. »
    je pense donc que notre monde humain est perdu et que hélas rien ne pourra nous sauver de notre bêtise. La gestion de la crise du coronavirus le démontre chaque jour qui passe. Bien sûr ce virus restera un épiphénomène comme la grippe Espagnole de 1917 mais il nous démontre que la cupidité est bien le seul moteur du capitalisme.
    Me voila encore plus pessimiste que vous!

  6. J.J.

    « Me voila encore plus pessimiste que vous! »
    Je pense que l’on est à égalité !
    « En même temps » (sic), les seuls qui pourraient, ou auraient pu faire quelques chose n’ ont nullement l’intention d’agir. Je crains d’ailleurs qu’il ne soit trop tard, un exemple, les glaciers qui fondent inexorablement, sans espoir de retour en arrière.

    Il nous reste à jouer les autruches conscientes : Carpe diem, comme les personnages de cette émission des années cinquante qui se disaient » joyeux pessimistes »( les Vertiges de Monsieur Flûte, Maurice Biraud).

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