Arrogance, suffisance et mépris : les valeurs actuelles de l'UMP !

Ce qui devient de plus en plus préoccupant dans l’attitude de la Droite française c’est qu’elle est de moins en moins républicaine au sens noble de ce terme. Condescendante, hautaine et méprisante, elle n’a plus aucune retenue pour refuser le débat d’idées (voir la chronique de hier sur Roue Libre) et se contenter d’une manière plus ou moins directe de se plaindre d’avoir été dépossédée d’un pouvoir qui lui appartient. Cette approche condescendante a de quoi inquiéter les vrais Républicains car l’UMP s’imprègne inexorablement, via sa frange la plus dure, de comportements similaires à celui du Front national. Dans toutes les enceintes du pouvoir démocratique, les porte-parole affichent une arrogance d’autant plus forte qu’ils ont vite oublié leur passage aux responsabilités. L’outrance sert de cache à une médiocrité particulière dans les analyses et surtout dans les solutions répétant ainsi les fondements de la « méthode » Sarkozy. Et après les élections municipales les propos ont franchi une étape supplémentaire dans l’exagération malsaine.

Lors du discours de politique générale de Manuel Valls les députés UMP ont par exemple été odieux et méprisants au point que certains d’entre eux se sont désolidarisés. Quolibets, brouhaha, interpellations, commentaires ironiques, bruits divers, ricanements… ont tenu lieu d’argumentation opposable au programme du Premier Ministre. Un spectacle pitoyable télévisé en direct avec des images éloquentes sur le niveau de la représentation nationale. Le comportement bouffon d’une partie des députés de droite a détruit une bonne partie de l’allocution, au point de couvrir par moments la voix du Premier ministre. Huées, rires et cris ont ôté beaucoup de sa dignité à l’exercice mais certainement pour le bien de la démocratie ! Sur www.Libération.fr Dominique Albertini en fait le compte-rendu suivant : « Dès son arrivée à la tribune, Manuel Valls est accueilli par des lazzis sur sa droite. «Les Français ont dit leur colère» à l’occasion des municipales admet l’orateur : «Oui ! On a gagné !», crie l’UMP. Le Premier ministre dit vouloir « ouvrir une nouvelle étape du quinquennat » : « Bravo, on est sauvés !»,braille-t-on. Il juge que « la parole publique est devenue une langue morte » :« Blablabla », lance un spirituel anonyme. Du haut de son perchoir, Claude Bartolone s’agite en silence, et en vain, pour calmer les bancs. Devant sa télévision, l’ancien ministre de Jacques Chirac Luc Ferry fait le commentaire suivant :  « Qu’un Premier ministre, de droite ou de gauche, peu importe, ne puisse pas parler devant des adultes, des parlementaires, sans que ces gens vocifèrent comme des malades mentaux, c’est consternant !.» Devant leurs petits écrans les fans UMP et ceux du Front national ont dû se régaler par ce spectacle consternant qui explique désormais une bonne partie du dégoût pour la politique qui envahit le pays. Mais bien entendu les frustrés de cette scène nationale y voit une part d’inspiration pour leurs diatribes contre… les socialistes usurpant ce pouvoir que leur immense efficacité, leur superbe intelligence, leur fabuleuse culture de la gestion leur permet de revendiquer !

Il en est désormais ainsi dans les assemblées ou conseils dans lesquels les UMP sont minoritaires ou bien mieux dans les instances où ils ont installé leur « suffisance ». Le meilleur d’entre eux dans ce style outrancier demeure de loin Yves de Ponton d’Amécourt qui affiche, au nom de ses collègues muets comme des carpes prisonnières d’un aquarium, des positions d’une autre époque, d’une autre mentalité, d’une autre dimension. Triste. Déconcertant. Désolant. Ainsi lors du débat logique sur la réforme des territoires d’élection des futurs conseillers départementaux il insulte publiquement le préfet en le traitant à plusieurs reprises de « menteur » en l’accablant de parti pris puisque de la même promotion de l’ENA que le Président de la république, n’hésitant pas à vociférer qu’il s’agissait d’un « scandale d’Etat » et en me qualifiant au passage de « xénophobe » avoir fait allusion aux « comtes, vicomtes et barons » défendant leur territoire électoral ! Bien entendu il a vite expédié ses excuses écrites au Préfet mais rien pour moi ! Une preuve d’une bravoure exceptionnelle similaire à celle de ces chiens qui aboient beaucoup mais qui font demi-tour quand la situation devient dangereuse. Rien n’arrête désormais cette Droite revancharde, arriviste qui éclipse ses troupes républicaines souvent atterrées par ces comportements sarkozistes ou frontistes  mais qui restent muettes! 

Alors que l’on débattait du compte administratif 2013 Yves de Ponton d’Amécourt a franchi, au Conseil général de la Gironde, un échelon supplémentaire et atteint le paroxysme de la suffisance en dressant publiquement la liste nominative des élus présents (et même absents) battus aux élections municipales (oubliant les vainqueurs). Une sorte d’humiliation publique infligée avec mépris qui succédait à une orgueilleuse proclamation de triomphe reposant sur des pourcentages, satisfactions faciles des gagnants. En une semaine on a sombré encore plus dans la politique la plus détestable : celle de l’outrance dénuée de tout respect, de tout argument, de toute retenue, de toute humilité. Mais c’est vrai que l’exemple vient toujours d’en haut et à l’UMP on sait ce que mépris et intolérance veulent dire !

Cet article a 2 commentaires

  1. J.J.

    Ah ! Ça ira ! Ça ira ! Ça ira ! …….

    Voilà ce que ta lettre du 11 avril me donne envie de chanter.
    Et ce n’est pas la seule occasion, avec tous les ci-devant que nous affichent comme par hasard les médias béni oui-oui et figarotesques, et leurs valeurs soi disant actuelles, datant d’une époque que l’on voudrait oublier.
    .

  2. davidsudest

    les élus de droite, c’est comme les supporters de foot du PSG, ça a été c’est et ce seront toujours des cons, achetés par les lobbies nuisibles pour l’interêt général,dont ils sont les marionnettes. ce Ponton de machinchose est un obscure et médicore politicard de province que personne ne connaîtra jamais, laissons le bouseux dans son manoir de plouc.

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