Il signe à la pointe de l'épée d'un S qui veut dire Sarko !

Vers 20 h 15 devant ma télé je me passionne pour le rendez-vous que présente le service public. Un moment de pur bonheur car il me permet de revenir en arrière et de constater qu’avec un bon scénario il est possible de continuer à passionner les spectateurs du dimanche soir. Le scénario est pourtant toujours le même et on en connaît l’issue. Quand rien ne va, quand les gens en place ne font rien de bien, quand on entend un appel au secours, on revêt le costume du « sauveur » et on débarque sur le petit écran pour faire état de cette volonté de défendre la veuve, l’opprimé, et les orphelins des idées toutes faites. Il arrive même que la fausse naïveté des situations finisse par convaincre le grand public de la sincérité des acteurs.

Ce soir il s’agit de vérifier si le retour dans la cité d’un homme venu pour « parler d’affaires » est suspect ou pas. On tremble un peu car l’arrivant là manie à la perfection le fouet dont le premier usage est pour sortir de sa torpeur un pauvre ensommeillé par l’ambiance générale et ignorant de tous les dessous des « affaires ». Arrogant vis à vis des employés, méprisant à l’égard des autres utilisateurs du lieu, il s’installe sans vergogne à la meilleure place dans tous les endroits où il se trouve. C’est son habitude : « donnez moi votre meilleure chambre ! » clame-t-il en expliquant qu’il compte rester longtemps dans les lieux. Il y est comme chez lui ou presque. D’ailleurs, questionné par celui qui a été chargé de faire le point il refuse plus ou moins ouvertement de répondre. On attend des éclaircissements de sa part et on aura que des pirouettes grâce à un humour un peu particulier : « Carlos, je m’appelle Carlos car c’est le nom de mon cheval qui ne sait ni lire, ni écrire… » explique-t-il avec un sourire narquois à celui qui a en charge de recueillir de véritables informations. Dans sa tête cet « enquêteur » se rend bien compte de la vanité de son rôle : « je lui pose des questions mais il me fait des réponses insensés » explique-t-il à la cantonade… Étonnant ? Point du tout puisque l’on est au cinéma avec un texte écrit d’avance et des acteurs rodés devant le jouer avec le maximum de nature. De leur fausse opposition naîtra la qualité de l’épisode de ce dimanche soir où il est question de comportements pour le moins inquiétants. C’est sans ambiguïté quand « l’interrogé » réplique : « ce n’est pas à vous de poser les questions puisque votre rôle est de faire ce que je dis ! »… Des dialogues très réalistes !

On va tenter d’en savoir plus sur  les affaires ? Point du tout puisque rien n’est officiel et que l’individu n’a rien, absolument rien à se reprocher. Impossible de parler de ce que l’on sait, après qu’avec un complice, le «  ait affirmé avoir « cambriolé des églises en Amérique du sud et les avoir vidées de leurs trésors ». C’est secret. Le cordonnier qui lui sert de soutien paiera pour lui. Même si tout le monde a des doutes sur des faits pour le moins confus ou étonnants on attendra pour les évoquer afin de permettre à leur auteur de parader encore quelques temps. Il a pourtant clairement annoncé qu’il allait tenter de renflouer les finances d’un parti mal en point, ayant un nouveau nom étonnant « l’Aigle » et dont les membres arborent discrètement une plume. Le chef en est encore inconnu mais il a constitué un réseau discret voulant renverser le pouvoir en place afin de mettre en oeuvre une exploitation avantageuse au profit des amis comploteurs. Bien évidemment cette conquête prendra du temps et provoquera de multiples enquêtes et de multiples oppositions mais le « revenant » n’en a cure. Le parti de « l’Aigle » occupe d’ailleurs depuis des mois le devant de la scène car en secret on y complote pour chasser les « usurpateurs » en place.

En fait on va finir par évoquer un duel avec un blanc-bec ayant la prétention de résister aux ambitions contenues de cet « homme d’affaires » sur le retour. L’affrontement se déroulera sur le pré comme le veut la tradition. Des témoins réputés de confiance ont été appelés en renfort et personne ne donne la moindre chance à « l’offensé ». Ce dernier a beau expliquer qu’il « ira jusqu’au bout », on ne le croît guère tant « l’offenseur » est certain de son talent de bretteur. On a peur !  Il ne reste plus alors qu’à un « homme en noir », respectueux de la morale et des lois intervienne pour que l’étrange scénario déroulé sur l’écran tombe à l’eau. Le « visiteur » du dimanche soir repartirait chez lui, penaud et discrédité de ma télévision…avec l’arrivée du mot fin ! C’est une attente. Pourvu qu’un juge impartial rétablisse l’ordre et la vérité avec l’épée de la justice ! Je décroche. Ce n’est que du cinéma.

Je regarde d’un œil distrait cette séquence supposée passionnante du service public. L’histoire est  certes simpliste mais j’aime bien voir le « bien » triompher systématiquement du « mal » comme le veut le principe même des épisodes dominicaux de… Zorro ! Le sergent Garcia pose les questions. Don Diego intervient. Zorro est  arrivé… Les paroles du générique retentissent :

« Un cavalier, qui surgit hors de la nuit
Court vers l’aventure au galop
Son nom, il le signe à la pointe de l’épée
D’un S qui veut dire Sarko ! »

Pas possible je me serais trompé de chaîne hier soir ?

Cet article a 4 commentaires

  1. ipotheque

    Il se prend pour le messie mais pas pour
    le sauveur …..allez comprendre !

  2. J.J.

    Le cheval court vite, mais espérons pas assez,pour que les affaires le rattrapent enfin, et, par la même occasion, stoppent l’aigle, oiseau de mauvais augure, en plein vol.

  3. François

    Bonjour !
    Que sont devenues les « énormes affaires de l’été qui allaient le pulvériser » ( je résume tes paroles,J-M ) ? Juillet et Août ont été très arrosés, c’est vrai et le feu d’artifice a fait pschitt …. Résultat: la marionnette est ressortie de sa boîte encore plus nerveuse. Vous avez dû vous tromper de potion médicamenteuse ! !
    Des minables multicolores illettrés voilà qu’ ils sont nos gouvernants ou postulants. Et comme la Cour des miracles parisienne ne contient plus de De Gaulle, Pompidou ou Barre, ce n’est pas une 6ème République qu’il nous faut, mais une Révolution à la 1789 car changer la règle du jeu ne fera pas évoluer la situation: le jeu de cartes est trop écorné. Il faut en réimprimer !
    D »ailleurs, as-tu remarqué ce clips de député jeté dans une poubelle? Le mal semble être planétaire….
    Cordialement.

  4. Eric Batistin

    Est-ce un hasard ou une volonté d’aider Sorro, la peur étant le meilleur moyen connu de justifier l’arrivée d’un sauveur, le journal le Parisien titre aujourd’hui: « Les jihadistes de l’Etat islamique menacent la France »

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