La seule valeur des Bleus : le profit personnel !

Le football français n’arrive pas à se hisser hors des sables mouvants de la médiocrité humaine dans laquelle il s’est enfoncé depuis une décennie, et il y a fort à parier qu’il va y demeurer encore un bon bout de temps. Avec des Bleus sans âme et des dirigeants sans poigne, le ballon rond a perdu ses chevaliers servants capables de relancer un sport malade de l’argent. S’il fallait un reflet exact de l’évolution socio-économique de ces dernières années, on le trouverait dans les prestations données par une équipe de France dénuée de tous scrupules. On y retrouve l’absence totale de référence aux valeurs du sport, car elles ont simplement été progressivement remplacées par celles du profit. Inutile d’aller chercher des explications technico-tactiques à un fiasco qui est similaire à celui des banques ayant fait des placements hasardeux, puisque ce sont les esprits qui sont malades et pas nécessairement les qualités intrinsèques de chaque joueur. Le football  a été atteint au cœur par le syndrome du fric roi et de l’inutilité de l’effort mal rémunéré. Le reste appartient aux discussions pour sélectionneurs de comptoirs de bistrot.

L’équipe qui représente le peuple du football rassemble des « traders », simplement habitués à monnayer des éclairs de leur talent à la bourse des transferts de capitaux effectués par des « propriétaires » en recherche de gloire pas procuration. Rien d’autre. Tous ont obtenu la reconnaissance internationale et c’est justement parce qu’ils l’ont déjà comme génies émigrés, qu’ils n’ont aucune envie réelle de l’obtenir ailleurs que chez ceux qui les rémunèrent grassement. En fait, un championnat d’Europe des Nations constitue une compétition de second rang par rapport à la Champion’s League ou un titre national anglais, espagnol ou italien. Primes fabuleuses, gloire planétaire, médias dithyrambiques ; rares sont ceux que Laurent blanc pouvait convaincre de donner le meilleur d’eux-mêmes pour disputer une place en demi-finale d’une compétition de second rang en matière de rémunération. Les 100 000 euros accordés pour la qualification au second tour ont révolté les gens se berçant d’illusions, alors que c’est une somme pénalisante car payée en France et donc imposable, alors que les salaires le sont sur des comptes offshore pour les joueurs des grands clubs étrangers. Le fric a pris le pouvoir partout et surtout dans les vestiaires sportifs. En Ukraine, le résultat des Bleus n’a pas changé un iota de la vie des Ribéry, Benzéma, Mexés, Nasri, Ben Arfa, Malouda, Rami, Evra ou Diaby… préoccupés par leurs performances dans leur club car ce sont celles qui leur permettent d’exister ! Le tort de Laurent Blanc aura été de croire qu’une légion étrangère de mercenaires repus pouvait avoir faim de notoriété.

D’ailleurs, après l’élimination, les plus francs estimaient en avoir donné pour leur argent au sélectionneur ainsi qu’à celles et ceux qui les soutenaient. « Nous sommes un bon groupe. J’estime que le bilan de l’Euro est bon car nous avons passé le premier tour avant d’affronter la meilleure équipe du monde. Si nous ne l’avions pas fait, cela aurait été un fiasco. Chacun va se reposer dans sa famille (…) Ce qui compte, c’est que ce groupe a de l’avenir. J’estime que nous sortons grandis de cet Euro. Il y a de quoi être fier. » a déclaré avec une naïveté désarmante Karim Benzema, transparent et n’ayant pas marqué le moindre but. Des phrases toutes faites comme les autres attitudes de Nasri, Ben Arfa ou Menez, grisés par ce qu’ils pensent être leur réussite sociale. Programmés pour être des pompes à fric, ils considèrent que leur réussite, reposant sur des comptes en banques mirobolants, ne souffre pas la moindre critique de la part de quelques journalistes « résistants ». Le copinage habituel, l’auto-censure permanente, la prise illégale d’intérêt… entament souvent la crédibilité de tout ce que l’on lit ou que l’en entend sur les footballeurs qui comptent. Il suffit parfois d’une formule légèrement critique ou d’une appréciation un tantinet critique pour déclencher des réactions disproportionnées de ces immatures, adulés ou honnis par des foules versatiles. L’équipe de France n’avait pas « faim » comme celle de 98 réunie par un pacte de « promotion » commune, et c’est là la clé de la réussite.

« Les Bleus ne disposent pas de leaders positifs. Contrairement aux Espagnols qui ont mis de côté les rivalités entre le Real et le Barça, les Tricolores exposent leurs rivalités et leur manque de cohésion. Sans mettre leurs talents au service de l’équipe (…) Les faiblesses, les lâchetés et le manque de courage ont émergé dès les premières difficultés (…) Certains Bleus ont ainsi connu une rechute durant cet Euro. Ils se sont comportés comme des enfants gâtés, encouragés parfois dans la mauvaise voie par des entourages malveillants. Ces attitudes ont déteint sur l’ensemble de l’équipe de France (…) Le sélectionneur a fait ses choix sur les critères du talent et de la faculté à s’intégrer dans un groupe. Laurent Blanc a été trahi par certains joueurs qui n’avaient ni la hauteur d’esprit ni le niveau de jeu ». C’est dit et bien dit par Joël Müller qui, avant d’être Directeur technique national, a été un « laborieux » infatigable au service de son maillot messin. Le pauvre! même s’il a raison, son message n’aura aucun impact sur ceux qui se prennent pour des « chevaliers exemplaires de la balle ronde », alors qu’ils ne sont que « des intermittents du spectacle du Puy du Fou ! »

Cette publication a un commentaire

  1. pc

    la solution au peoblème est simple (me semble-t-il):.
    On a rien à attendre des vedettes surpayées des championnat étrangers.
    On prend quelques morts de faim de D1 (ou pourquoi pas de D2) pour fair(e une équipe commando prête à « mourir » sur le terrain…. et on rentre dans le chou des adversaires. Ca ne sera pas beau on sera champion///, mais il vont tous « s’échapper » (même les Italiens) et

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