Le gala du "gâchis Saint Germain" me fait vomir !

Pourquoi s’inquiéter du niveau éducatif et culturel de ce beau pays qu’est la France ? Tout va pour le mieux. Pour s’en persuader, il suffit de regarder en boucle sur toutes les chaînes perroquets d’information des manifestations d’enthousiasme des supporteurs après le sacre du pognon footballistique. Un résumé parfait de la qualité des comportements humains d’une époque durant laquelle le peuple n’aime que du « pain » et des « jeux ». Quel spectacle affligeant que ces meutes hurlantes, insolentes, alcoolisées pour ne pas écrire autre chose qui beuglent, éructent et se prosternent devant des professionnels gavés de pétrodollars dont le comportement sur un terrain relève de la schizophrénie ! Comment arriver à convaincre cette France là que son avenir est ailleurs ? Impossible et même inutile… D’autant que les commentaires des « journalistes » ou des « consultants » est du même acabit et pires. Certains sont tellement inféodés à ce monde débile qui les fait vivre qu’ils tentent de justifier l’injustifiable. D’autres ne s’aperçoivent pas un seul instant de cette dérive fascisante avec des débiles vêtus de noir levant le bras…, se contentant de regretter de « légers incidents » qui retardent simplement un sacre mérité. Dans le fond, depuis que les gladiateurs étaient exposés dans des cages à travers la ville avant les combats ou sur un char de la victoire quand ils avaient trucidé leurs opposants, la société n’a pas tellement changé. Pitoyable comédie que ces pantins s’agitant sur une estrade durant une poignée de minutes avant de battre en retraite devant un climat proche d’une émeute… réputée « joyeuse ! ». Bien que la tribune de presse ait été envahie, il n’y aura pas un seul journaliste qui refusera de couvrir pareille folie réputée populaire, alors que le plus courageux serait de ne pas rendre compte de cette mascarade caricaturale !
On n’a pas, par contre, attendu longtemps pour trouver les coupables de ces « débordements sympathiques » : les socialistes. Pas encore François Hollande (mais on attend que Morano, Hortefeux ou Copé s’expriment!) mais tout bonnement… le Ministre de l’Intérieur qui n’a rien prévu pour faire face à cette fête. Mais pourquoi n’a-t-il rien prévu pour empêcher quelques dizaines de débiles d’escalader un échafaudage leur donnant de la hauteur de vue et surtout l’incontestable avantage de passer en direct… à la télévision, quand les joueurs y arriveront à 19 h 32 et repartiront à 19h 39 ! C’était suffisant compte-tenu de ce que personne ne les voyait tant il y avait de fumée, et que, derrière l’estrade, la bataille faisait rage. On pleurait, pas de joie mais de gaz lacrymogènes se mêlant aux fumigènes !
La Préfecture de police, pour encadrer cette rencontre entre des mercenaires millionnaires mensuels et des milliardaires éternels, avec des supporteurs au RSA ou au SMIG, avait déployé « un dispositif très conséquent de sept unités mobiles », soit 490 CRS et gendarmes mobiles, « sans compter les forces de police locales » aux frais du contribuable ! Tous les journalistes ont donc été évacués de la place du Trocadéro, car des affrontements opposaient des supporteurs aux forces de l’ordre. Mais ils auront tout vu et demain les éditorialistes vont se régaler avec ce gouvernement manquant de poigne et incapable de préserver l’hommage que devait un peuple à ses héros !
Les barrières de sécurité ont volé, les panneaux de circulation et des objets divers ont été expédiés avec enthousiasme sur les forces de l’ordre. Aucun doute possible, disent les observateurs zélés : ce sont des bandes des banlieues. Vous savez, celles où des gamins, des « racailles » comme dirait le plus grand supporteur du P.S.-G. , Nicolas Sarkozy, jouent au foot sur d’improbables pelouses ou devant des immeubles en cours de restauration. Il faut cependant préciser que tout le monde sait fort bien que ce ne sont que des fac-similés issus des mouvements d’extrême-droite, qui étaient regroupés sous la suave appellation des « Ultras », lavant plus blanc que les Blancs ! La panique s’empare des présents plus paisibles, mais demain le titre de la presse sera le suivant : « la fête des parisiens gâchées par des débordements… marginaux ». On oubliera, et on ne parlera même pas du fait que le gâchis s’est étendu aux Champs-Elysées, lieu avec la Tour Eiffel, d’où les touristes tentent de se persuader que Charles Aznavour ne leur a pas menti : J´aime Paris au mois de mai, Quand les bourgeons renaissent, Qu´une nouvelle jeunesse, S´empare de la vieille cité (…). Un refrain à chanter après « Marseillais enc…. » ! La croisière n’amuse plus personne, et pour éviter d’autres scènes aussi joyeuses, elle est illico annulée.
Pendant ce temps, Manchester United et Barcelone ont dignement, sereinement, joyeusement, fêté leurs titres au milieu de gens enthousiastes mais respectueux. Au Bayern on s’est amusé à effectuer la mise en bière de Ribéry et aucun mouvement extrémiste ne s’est accaparé la cérémonie de remise d’un affreux bouclier teuton. Allez, vive le sport professionnel et son environnement, modèle pour la jeunesse d’un pays fier de ses mercenaires dorés. Il ne reste plus au gouvernement qu’à solliciter l’indulgence du Quatar, sous peine qu’ils réclament l’instauration de la charia en France !

Cet article a 3 commentaires

  1. David

    fric et fracas des fascistes ; foot foutu et fiasco de la fête .
    foutons la folie ultra-libérale au fond du trou

  2. batistin

    Il y a-t-il vraiment un espoir de voir notre monde devenir beau ?
    Bien sur, encore faudrait-il s’entendre sur le sens de la Beauté.

    C’est un sentiment bien difficile à partager que d’expliquer à de jeunes gens que l’argent gagné avec vulgarité, jamais ne les rendra suffisamment heureux.
    L’avidité à ceci de particulier, c’est qu’elle n’offre aucun répit.

    Ou, comme le dit si bien le philosophe Michel Serres:
    « Je suis pauvre, et je vous emmerde ! »

    Ainsi est le secret de la Beauté, il réside dans le Bonheur,
    quand celui-ci est si solide et profond que, comme l’on dit,
    il n’a pas de prix !

    Charge à nous, chaque jour, de comprendre
    que de courir sans cesse les yeux révulsés, la bouche grande ouverte
    tel un veau de boucherie que l’on emplierai d’or en fusion,
    n’offrira jamais tant de plaisir que
    d’ouvrir les yeux au monde et d’y préserver la Beauté qui s’offre,

    Des mots dénués de sens que tout ceci,
    si personne n’offre en exemple aux jeunes gens autre chose
    qu’un regard hautain au volant de sa grosse bagnole
    en traversant à toute allure
    quelque quartier de misère.

    Mais heureusement, tous les singes hurleurs
    de toutes les bandes idiotes qui semblent défaire l’espoir,
    chacun d’eux, pris un par un, n’est autre que vous,
    n’est autre que moi,
    et rêve en secret… d’amour !

    Et ce soir, puisqu’il faut bien que la fête cesse,
    chacun d’eux, la violence passée,
    attend que vienne la Beauté.

    C’est donc à leur rêves qu’il faut s’adresser,
    quand tout semble perdu,
    quand le jour n’offre rien
    que miroirs aux alouettes.

    J’en reviens donc à ceci, toujours et encore:
    il faudrait pour lutter que nos dirigeants,
    ceux en qui nous croyons,
    osent faire en discours
    autre chose qu’une pauvre litanie sur le pouvoir d’achat,
    celui qu’ils offriront puisqu’ils sont de « gauche ».

    Un fond plus poétique aux discours politiques,
    plus philosophique oserais-je dire,
    serait bien plus efficace au changement.
    Opposer à l’argent de l’argent ne mènera nulle part.
    Y opposer la Beauté forcerait l’esprit, toucherai les rêves.

    Les enfants entendent mieux que nous quand il s’agit de vérité.

  3. Laurent

    Ma femme de rappellais que en 2009 pour Bordeaux il y avais eu aussi des problemes de sécurité public aussi, le probleme ne vient pas du foot ou de l’argent mais malheureusement des opportunistes qui veulent en decoudre.

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