Lettre ouverte à un Président cycliste

Voici la lettre ouverte adressée au Président de la République, hier vendredi 9 octobre, au nom des 1022 collectivités territoriales de toutes tailles, par le Club des Villes et territoires cyclables.

La Rochelle, le 9 octobre 2009

Monsieur le Président,

Le développement du vélo en ville est en plein essor. L’engouement de nos concitoyens pour un mode de déplacement efficace, rapide, agréable et économe est partout visible. Plus encore dans les villes qui ont œuvré depuis vingt ans pour favoriser son retour dans le paysage urbain. Toutes les villes, tous les territoires, ont bénéficié de l’impact considérable des services vélo innovants que sont les systèmes Vélib’, Vélo’V et autre Vélo+.

Le vélo en libre service a puissamment révélé aux collectivités territoriales, aux acteurs du vélo, aux aménageurs et aux opérateurs de transport, combien le grand public est prêt à adopter d’autres comportements de mobilité, sobre et durable, dès lors qu’on les y incite et qu’on encourage ces choix, bons pour l’individu et la collectivité.

Le vélo est un outil efficace au service d’une politique d’aménagement durable du territoire. Le poids économique actuel du vélo est sans commune mesure avec l’effort public qui lui est consacré. Neuf fois supérieur. Les investissements des collectivités territoriales constituent l’essentiel de cet effort.

Pourtant, le vélo a été oublié dans le Grenelle de l’environnement. Il n’a pas été fléché dans les investissements du Plan de relance. Il ne peut être absent des investissements du grand emprunt national.

Aussi, les 1000 collectivités territoriales réunies au sein de notre association – le Club des villes et territoires cyclables – s’adressent-elles à vous, Monsieur le Président, pour que notre pays se donne les moyens d’accélérer encore ce mouvement en faveur du vélo. Pour que l’Etat s’engage à leur côté, en consacrant une part significative du grand emprunt national, aux infrastructures et aux services vélo, en mettant enfin en œuvre ce Plan national vélo qu’on leur promet depuis 2004 et qui placerait notre pays dans le peloton de tête des pays européens pro vélo.

Le Sommet de l’ONU sur le changement climatique à Copenhague en décembre 2009 devra être l’occasion pour la France d’affirmer sa détermination à utiliser tous les outils au service de la mobilité sobre et durable. Le vélo en est un des plus efficace.

Nous n’avons pas attendu un signe de l’Etat pour avancer, comptant d’abord sur notre volonté. Mais sachez, Monsieur le Président, que nous comptons sur votre détermination pour la mise en œuvre d’une politique nationale vélo, au service d’un secteur d’avenir aux fortes retombées économiques et sociales.

C’est cet appel que j’ai l’honneur de vous adresser au nom des collectivités territoriales rassemblées à La Rochelle pour notre 18ème congrès et le vingtième anniversaire de notre réseau national.

Nous sollicitons une audience afin de vous présenter les mesures à mettre en place de toute urgence pour construire un monde durable.

Recevez, Monsieur le Président, l’assurance de ma plus haute considération respectueuse.

Jean-Marie Darmian, Président du Club des Villes et Territoires cyclables

Maire de Créon, Conseiller général de Gironde

A écouter :   http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/servicepublic/

Cet article a 3 commentaires

  1. alexis bachelay

    Bravo pour la très bonne organisation de ce congrès, auquel j’ai participé pour la première fois en tant que représentant de la ville de Colombes. J’ai apprécié la richesse des débats et fait le plein d »idées.
    Longue vie au Club et vivement que la peite reine prenne toute la place qu’elle doit occuper dans nos villes et nos campagnes.

  2. C. Coulais

    Réponse du cycliste président:
    Soyez raisonnable mon petit Darmian, le vélo qui plus est chinois = 0 emploi. Trop simple, un guidon, une selle, deux roues et un cadre.
    Tandis que les wouatures gazolhybride au lion de Sochaux, ça c’est du boulot !
    Et j’vous dis pas celles tout au nucléaire, c’est gigaboum !
    Pédalez plus pour vivre mieux ?
    Mank’ré pluksa ! (avec l’accent de Neuilly)

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