Rentrée de la télé réalité : les nouveaux guignols au piquet !

La rentrée scolaire ne sera effective à tous les étages du système éducatif que jeudi matin et le vrai retour du plus grand nombre dans la vie sociale active ne sera effectif que le lundi 7 septembre. On mesurera alors un peu plus précisément ce qu’il va arriver dans le dernier trimestre de l’année car durant la période estivale en général on distille les mauvais coups. C’est ainsi qu’avant le rendez-vous de 2017 en France il y aura une année « scolaire » extrêmement importante puisque dans un an tout sera joué. C’est ainsi que les amis de Sarkozy qui détiennent la quasi-totalité des grands médias directement ou indirectement préparent les échéances qui attend leur « poulain ».
D’abord il aura besoin d’eux avant les primaires qui vont nécessiter des supports valorisants face à un rival qui est déjà le favori des « journalistes » bien-pensants ! Ensuite il faut tenter d’étouffer le tintamarre des casseroles revenant en permanence dans sillage : moins on en parlera et plus il sera possible de franchir la première étape. Enfin la consigne sera donné de combattre par des actions spécifiques de « publi-reportages » les points négatifs de sa personnalité. La machine est en route. Elle est sans complexe et sans états d’âmes comme l’est le soutien permanent accordé par certains journaux à Alain Juppé ! Il est patent que le véritable enjeu entre les deux prétendants au titre de challenger de Hollande reste cependant celui de la télévision…Et là la machine est en branle.
Un certain Vincent Bolloré est la tête de pont d’un réseau qui va monter en puissance. Rappelons déjà qu’il possède… en totalité l’institut de sondage CSA ce qui peut être très utile ! Il a acheté Direct 8 (D 8) et Virgin sur la TNT mais surtout il a pu, via une opération minutieusement montée récupérer Canal + En septembre 2011, le groupe Bolloré a annoncé la cession de 60 % de ses deux chaînes au groupe Canal+, en échange d’actions Vivendi évaluées à 279 millions d’euros. Une option de vente a été négociée avec Canal+ sur les 40 % restants dans trois ans. Illico il a mis en œuvre le nettoyage de la place prise.
Alors que « Le Grand Journal » rouvre ses portes le 7 septembre après une vraie refonte ayant fait disparaître des « ennemis » de Sarkozy il s’est attaqué aux « Guignols » dont la date de rentrée n’est toujours pas connue. Bolloré, au début de l’été, a dynamité les émissions de la chaîne, en changeant producteurs et animateurs de la plupart d’entre elles et en détruisant le seul rendez-vous humoristique et caustique de tout le paysage audiovisuel français : limogeage des auteurs iconoclastes et ayant détruit l’image de l’agité du bocal Sarkozy et sortie du créneau gratuit en clair de la chaîne. C’est exactement comme si l’on prescrivait du Valium à une personne réputée contestataire et qu’on la mettait au secret ou au semi-secret (passage en crypté) . Plus question en plus de s’appesantir sur la politique française. Le subterfuge est dans l’objectif donné par Bolloré au nouveaux
« guignols » : « internationaliser » le programme. Ils s’intéresseront donc plus seulement à la politique intérieure et internationale, mais de plus en plus à la culture. Les marionnettes seront donc doublées en anglais et en espagnol avec de nouvelles voix. Les doubles en latex de Chirac, Hollande et Sarko n’ont pas été tout de suite mis au placard mais on prépare ceux des candidats aux élections… américaines ! Peu importe les contenus puisque seuls les abonnés y accéderont en direct et que la très grande majorité appartient aux catégories sociales moyennes ou aisées et qu’elle ne vient pas sur Canal + pour « Les Guignols ». Le téléspectateur non abonné est inutile ; changement total d’approche !
Le mercredi 29 juillet, Mediapart a révélé que Vincent Bolloré était personnellement intervenu pour interdire la diffusion sur Canal Plus d’un documentaire critique sur le Crédit Mutuel, l’une des banques préférées de l’industriel breton. L’indépendance éditoriale ne fait pas partie de ses principes et il l’assume sans sourciller. En 2007, il déclare à Télérama: « je ne suis pas un investisseur financier, je suis un investisseur industriel. Je dois donc avoir le contrôle de l’éditorial ». Même début juillet devant le top management de Canal Plus, où il assure: « celui qui paye décide », à en croire le Point. Tout un programme pour des médias libres en France.

Cet article a 2 commentaires

  1. J.J.

    …le Crédit Mutuel, l’une des banques préférées de l’industriel breton….

    Je ne sais pas quel crédit on peut accorder à cette banque, mais elle n’a plus semble -t-il depuis longtemps le qualificatif de Mutuel que le nom.

  2. PC

    Moi aussi je paie et je décide….. de ma désabonner.

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