Plus rien ne va vraiment dans le BTP

le secteur le plus touché devient celui du BTP. L’adage voulant que « quand le bâtiment va tout va ! » risque de s’inverser. Le groupe Nexity qui œuvre dans la construction de logements commence par exemple à crier famine. Construire est devenu beaucoup plus cher, ou à des prix qui ne sont pas abordables pour les acheteurs et les ménages qui aimeraient avoir un bien neuf n’arrivent pas à suivre. Surtout qu’il est difficile de décrocher un crédit.

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L’impossible évaluation des coûts de production agricole

Il y a fort à parier que bien des annonces effectuées par le gouvernement en direction du monde agricole pris dans sa globalité et pas dans sa diversité, se heurteront au mur de la réalité. La France est un château de cartes qui risque à tout moment de s’effondrer sous le poids de sa dette colossale.

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Les chiffres qui passeront inaperçus alors que…

Laurent Berger ressassait que la réforme des conditions d’accès à la pension de retraite finirait peut-être par économiser 10 milliards sur les 130 habituellement versés par l’État. Bien entendu ces estimations sont contestés et la guerre des chiffrages qui fait rage depuis le début de la présentation du texte ne s’arrêtera jamais. «Les chiffres c’est comme les gens. Si on les torture assez on peut leur faire dire n’importe quoi » explique Didier Hallépée et dans la période actuelle son constat n’a jamais été aussi authentique.

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La route de la banque n’est pas pavée de bonnes intentions

Des millions de personnes se battent pour lutter contre la représentation nationale en plein tripatouillage sur le texte devant modifier les conditions d’accès à une pension de retraite. Une commission dont j’avais prévu les résultats a tranché : on se souviendra des coups de main qui ont été refilés au Sénat dans quelques mois et pour l’assemblée on distribuera une nouvelle forme de « réserve parlementaire » sur les crédits non-affectés des ministères aux circonscriptions des ralliés. Bref une caricature de ce monde politique qui sortira discrédité d’une séquence aggravant la défiance envers les partis politiques. En fait la démocratie paiera l’addition. Le contexte général ne cesse pendant ce temps de se détériorer. La dette s’envole, déficit de la balance commerciale ressemble à un puits sans fond, la fameuse croissance ralentit, l’Europe tangue avec des Allemands se foutant de la solidarité, la guerre en Ukraine se promène sur le fil d’un rasoir et le système bancaire vérolé de l’intérieur se fissure de partout. Rien n’est plus inquiétant que la déclaration de l’annexe de la Commission européenne de Bercy qui s’érige e visionnaire de la solidité des banques françaises. Plus il cause et plus nous devrions être inquiets. « Je ne vois pas de risque de contagion, donc il n’y a pas d’alerte spécifique », a-t-il déclaré à la radio.  « Nous avons des banques qui sont solides », « un système bancaire qui est solide » et « un ratio de liquidités qui est élevé (NDLR : ces liquidités ce sont nos économies)», a assuré M. Le Maire en ajoutant que les établissements bancaires français avaient « des secteurs d’activité très diversifiés ». « Calmez-vous, calmez-vous, et regardez la réalité ! », a-t-il ressassé face à des investisseurs. « La réalité c’est que le système bancaire français n’est pas exposé à la SVB. Il n’y a pas de liens entre les différentes situations » aux États-Unis et en Europe ». Aïe ! Aïe Tremblez ! D’ailleurs la bourse s compris le message avec des chutes des cours découlant de la défaillance du Crédit Suisse après celui du fleuron de la nouvelle économie américaine. Et les établissements bancaires ont payé l’addition. Il sera intéressant de savoir si le toboggan de la défiance se poursuivra dans les prochains jours car par exemple la BNP Paribas et Société Générale ont vite été mal en point : BNP Paribas a chuté de 10,92%, Société Générale a plongé, de 12,97%. D’autres établissements européennes ont également subi le choc. C’est notamment le cas de Banco Sabadell (11,19%), ING (9,50%), Commerzbank (9,90%), Deutsche Bank (8,65%) et Unicredit (7,14%)… et la liste n’est pas finie. La confiance ne paraît pas la même sur les marchés et à Bercy. Alors comme le veut une tradition bien établie après avoir laissé les actionnaires se gaver des profits on mutualise les pertes catastrophiques. Et ce n’est pas une vue de l’esprit puisqu’au USA on commence à se pencher sur la gestion de la fameuse banque de la modernité économique. De forts soupçons pèsent en effet sur les agissements des dirigeants qui auraient commis des délits d’initiés. Il est exigé par une sénatrice qu’une enquête soit lancée « pour savoir si des cadres se sont livrés à des délits d’initiés ou ont enfreint d’autres lois civiles ou pénales ». Elle a aussi appelé les autorités à récupérer la rémunération et les bonus versés l’an dernier au patron de SVB ainsi que les bonus versés aux cadres. Selon des documents ils ont cédé des actions fin février selon un programme de ventes établi à l’avance. En Suisse le principal actionnaire est saoudien. Il se défile et regarde le gouvernement se dépatouiller devant la crise qui gronde. Rappelons au passage que la compagnie pétrolière Aramco  a annoncé dimanche des bénéfices records en 2022 grâce à l'envolée des cours du brut, s'attirant des critiques en pleine crise climatique et énergétique. La compagnie, détenue en grande partie par l’Etat saoudien, a dégagé un bénéfice net 161,1 milliards de dollars l’année dernière, en hausse de 46% sur un an, Saudi National Bank détient 9,8 % de Credit Suisse depuis que la banque saoudienne a récemment participé à l'augmentation de capital. Elle a refusé d’injecter des fonds…supplémentaires laissant le cours de l’établissement helvète s’effondrer. Ah ! J’oubliais chez nous le trio Ciotti, Marleix, Retailleau a arraché que les pauvres gars possédant près de 44 annuité ne soient pas contraints s’ils n’ont pas l’âge légal du départ vers la retraite de continuer à cotiser pour rien. Quant au 1200 € les décrets d’application seront suffisamment sophistiqués pour que le nombre des bénéficiaires soit aussi famélique que possible. Et dans quelques mois on constatera que la réforme n’aura servi à rien et qu’il faudra dès 1927 (après les présidentielles remettre le couvert). En attendant si vous avez un découvert en fin de mois sur votre compte en banque et que l’on vous inflige des agios… pensez que c’est pour la bonne cause !

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2023 : ne vous attendez pas à être épargnés !

Alors face à ce contexte anxiogène, les bas de laine institutionnels se remplissent. Plus l'inquiétude imprègne les esprits et plus le cumul de l'épargne grandit un peu comme si, encore une fois, l'argent pouvait être le garant de la lutte contre le danger.

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La dette à court terme ruisselle sur le pays

Quel que soit le secteur de la vie sociale, du sommet de l'Etat en passant par les individus les plus modestes, le mot qui revient en boucle c'est celui de « dette » que les particuliers appellent « crédit » mais dont les conséquences sont les mêmes.

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Des signes concrets de faiblesse du sytème financier

La pandémie exceptionnelle qui a envahi la France a des effets très particuliers qui mettent la politique gouvernementale en péril. Selon les décisions prises par le gouvernement pour essayer d'enrayer le mal qui ronge lentement mais inexorablement les activités collectives de tous ordres les réactions de la population sont différentes. Au cours du premier trimestre 2020 par exemple l'épargne de précaution a atteint des niveaux exceptionnels ce qui n'est vraiment pas un bon signe!

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Des banques aveugles, sourdes et muettes

Encore une fois le monde politique mit devant le fait accompli tente simplement d'atténuer les conséquences d'une décision brutale préparée depuis pas mal de temps. Si le monde industriel révèle cette faiblesse car il est visible, celui des financiers, beaucoup plus opaque et invisible, se régale de leur impuissance.

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