L’UBB a valorisé l’eau du bain de rugby

Une tonitruante clameur monte de l’enceinte du Matmut Atlantique. Elle s’envole quelques instants après la sirène par l’ouverture béante vers un ciel qui a viré au noir profond, comme un immense soupir de soulagement. Le cirque acclame ses glorieux gladiateurs ayant vaincu leurs homologues habitués à vivre leur ville en rose.

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Le foot français à la dérive

La période se referme sur une Coupe du monde d’autos-tampons baptisées rugby sans le moindre incident lié au comportement du public, le foot aggrave sa situation par un week-end détestable. Des matchs de seconde catégorie disputés dans des contextes pour le moins révélateurs de la gravité de la situation générale. Le petit monde du ballon rond français cumule les pires avanies.

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Les chandelles n’ont pas éclairé un rugby artificiellement mondialisé

La Coupe du monde de rugby s’achève dans un flot de critiques, de rancœurs et de déceptions. La joie communicative des premières rencontres s’est évanouie au fil de semaines cédant la place aux ressentiments ce qui dans le fond est totalement contraire à l’esprit de ce sport. Quelques rares confrontations ont ramené aux fondamentaux avec des duels équilibrés, disputés, joués sans retenue par des équipes qui n’avaient rien à perdre.

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Putain que c’est dur de se pencher sur la réalité

Putain que c’est dur de se mettre devant son clavier pour vous confier que mon moral vacille en ce moment. Certes il arrive qu’un grain de sable puisse enrayé les machines les plus sophistiquées mais il n’a aucune chance de troubler l’avancée d’un rouleau compresseur aussi puissant que celui des idées qui empruntent le chemin de l’opinion dominante.

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Raffut (8) : le malus pour les équipes sans bonus

On commence dans l’entourage de l’équipe de France à serrer le cordon du short car contrairement à une idée reçue depuis la victoire heureuse contre les « Tout Noir » rien n’est joué pour la qualification. En conférence de presse Laurent Labit, l’entraîneur des Bleus a lui-même déclaré : «  Pour l'instant, on a fait une bonne seconde mi-temps contre la Nouvelle-Zélande et un match pas bon contre l'Uruguay. C'est trop peu. » Il a un peu aussi évoqué le calendrier qui n’est pas très favorable « puisque les deux premières rencontres étaient trop rapprochées obligeant à un maintien des cadres ». Ça sent la mis en place des bretelles au cas où… La France va en effet jouer trois rencontres en moins de 15 jours et n’en auront qu’une seule avant un mois pour un éventuel quart de finale ! Il sera assez facile de faire récupérer tout le monde dans cette hypothèse. « On a toujours eu un plan, on le suit. On a d'un côté besoin de travailler mais on a aussi besoin de jouer. Il y a eu ce premier match contre la Nouvelle-Zélande qui générait des attentes et du stress depuis trois ans. Six jours plus tard, venait l'Uruguay. Après le match de la Namibie (jeudi à Marseille), on disposera de quinze jours avant le dernier match de poules contre l'Italie. Il est évident qu'un mois sans compétition, c'est pas idéal (...) »  Cette stratégie pourrait pourtant coûter très cher si les planètes s’alignent pour les Transalpins. En effet la troupe même réputé aussi forte que celle qui avait débuté la Coupe du demi-monde n’a pas rempli son contrat face à l’Uruguay. Tout se jouera dans cette poule sur les bonus des uns et des autres. La qualification risque donc bel et bien lors du match contre l’Italie le 6 octobre. Imaginons une défaite de la France contre l’Italie même avec le bonus défensif, pourrait être fatale. Dans le même temps, il faudrait que les All Blacks battent l’Italie, la Namibie et l’Uruguay avec le bonus offensif à chaque fois. Et que l’Italie s’impose contre l’Uruguay avec le bonus offensif, et domine le XV de France. Est-ce tellement irréaliste ? L’Uruguay n’a pas pris de raclée face aux Bleus-bis et si les Italiens se démènent pour y parvenir il va falloir s’inquiéter. En effet ils peuvent obtenir 14 points comme la France et être seulement devancé d’une longueur par les « Néozed » qui obtiendrait 15 points avec seulement trois cartons pleins. Les Transalpins ont la possibilité de laisser filer car cette hypothèse les arrange. En effet via le bénéfice de sa victoire contre les Bleus, la Squadra Azzurra serait qualifiée, et éliminerait dans le même temps la bande de Galthié. On risque donc de regretter le manque d’inspiration et d’efficacité de la bande à Jjellonch. Le 5 février dernier la France dans le Tournoi avait dû batailler ferme pour arracher à Rome un succès étriqué (24-29). Les Bleus ne s’étaient libérés qu’à treize minutes du coup de sifflet final avec un quatrième essai de Jalibert pour arracher le bonus offensif. Les Italiens connaissent par cœur le jeu d’adversaires avec lesquels ils évoluent dans le Top 14. ils ne seront pas faciles à battre s’il leur reste un espoir de se qualifier. Il faudra jouer comme si c’était déjà un match à élimination directe ce qui laissera pas mal de traces sir le résultat est obtenu au forceps. Laurent Labit partage cette analyse quand il affirme dans l’Équipe : «  la situation reste la même : il faut battre l'Italie pour se qualifier. C'est ce qu'on a toujours envisagé. Le point de bonus, on ne le méritait pas contre l'Uruguay. » Il va donc d’abord falloir l’assurer face aux Namibiens car ce serait un véritable affront si ce n’était pas le cas. Les « Tout noir » l’ont capitalisé. Les Azzurri aussi. Ils l’obtiendront eux probablement contre l’Uruguay…Le tarif est désormais à quatre essais infligés à un adversaire moins résistant que les autres et la victoire ne suffit plus. Dans la phase finale il en ira tout autrement. De tous les leaders de poule, la France a le plus faible total actuel avec 8 points derrière l’Angleterre (9), le Pays de Galles et l’Irlande (10). En fin de semaine, les chocs entre l’équipe du trèfle et l’Afrique du Sud, le Pays de Galles et l’Australie seront déjà décisifs ! En fait bizarrement ce sont les « petites » équipes qui par leur grinta et leur résistance qui font le classement. On risque par exemple de se souvenir du rôle de l’Uruguay dans la poule A, des Tonga (B), du Portugal (C) ou du Chili (D) : un exploit de leur part et tout bascule ! Une belle revanche pour eux !

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Raffut (7) : aux Fidji les virtuoses déménagent aussi les pianos

comme le rappelait un fidèle lecteur de ces chroniques ce mot du demi de mêlée bitterrois qui savait ce dont il parlait, qu’il y a au rugby «il y a les déménageurs de piano... et ceux qui en jouent ».Les uns ne font que préparer le concert des autres qui ne sont pas tous des virtuoses. Les Fidjiens me paraissent les plus aptes à illustrer ce principe.

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Raffut (6) : le « cauchenoir » des Namibiens

« They are all backs » avait soit-disant écrit le journaliste british. Ils furent en effet tous des arrières percutants et véloces face à des Namibiens courageux mais trop limités physiquement et techniquement pour offrir autre chose que du placo-plâtre à une escouade de perce-murailles.

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Raffut (5) : des Bleus brouillons terrassent la fan-zone

Là on s'ennuie et on est loin des moments attendus du rugby. L'essai de Louis Bielle-Biarrey suivi par le sprint solitaire de Macalou font enfin lever quelques fesses des chaises. En vain.Encore une fois une subtilité de l'arbitrage étouffe un embryon de fête.. Le sifflet reste le roi de la soirée et il s'en donne à cœur joie en fin de rencontre. Il faudra vraiment autre chose qu'un brouillon de seconde zone. 

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