Un dédoublement de personnalité à plus de 520 milliards !

C’est désormais une certitude, Nicolas Sarkozy effectue un dédoublement de personnalité. Un phénomène psychiatrique assez rare qui consiste à mener indéniablement une double vie sans le savoir. Le moi réel est capable de mener une vie socialement correcte. Par contre, le moi inconscient conduit à ne pas du tout respecter les codes mis en place dans la première situation et à assouvir les désirs inconscients de l’individu, même les plus extravagants. Beaucoup de « tueurs sociaux en série » seraient des personnes victimes de dédoublement de la personnalité. Le dédoublement de la personnalité « politique » peut s’avérer dangereux. Il apparaît logique de le classer parmi les maladies psychologiques car il a forcément des conséquences graves pour l’environnement social de l’individu.
C’est ainsi que depuis plusieurs mois nous avons… le Président de la République responsable d’un bilan catastrophique qui côtoie le candidat qui se comporte exactement comme si rien d’autre n’existait. Certes, le dédoublement de personnalité ne peut se soigner que par une thérapie régulière et rigoureuse, mais aussi dans ce cas, par les urnes. Puisque la personne concernée n’est pas à même de reconnaître sa maladie, le devoir de l’amener chez un « thérapeute » incombe à sa famille et à ses proches. Et là, chacune et chacun d’entre nous a un rôle à jouer.
Le « praticien-électeur » doit s’atteler avant tout à faire manifester « l’autre moi » réel lors de la thérapie. Une fois que la maladie est diagnostiquée, il est possible d’éliminer progressivement le « moi néfaste », via des approches comme… l’hypnose ou encore la psychanalyse. Des antidépresseurs doivent également être prescrits, dans la mesure où le « moi inconscient » de l’individu se révèle agité et violent. En fait, le « traitement citoyen » devient urgent car la personne concernée, à un haut niveau de responsabilité, peut avoir une fâcheuse tendance à ne rien assumer de son moi antérieur et à persister dans un comportement dangereux pour les autres. Nous sommes dans ce cas !
Le diagnostic est tombé. Il est provisoirement modéré, mais rien ne dit qu’il ne donne pas les signes avant-coureurs de futurs événements beaucoup plus angoissants. En fait, il traduit l’indifférence et surtout l’aveuglement d’un entourage qui a lié son sort à celui dont il nie les décisions dangereuses.
Dans « Marianne », le bilan de l’action du « moi je suis Président » qu’il réfute, qu’il ne souhaite plus voir, pour se consacrer à son « moi je suis candidat » est pourtant éloquent. Dommage encore une fois qu’il ne figure pas sur une bonne infographie diffusée dans les médias dominants. Mais comme tous les leviers sont maîtrisés ou apeurés, il ne faut pas compter sur eux. Qu’en est-il pour la France, explique –t-on sur Marianne2.fr ?
Fin 2006, le déficit structurel était estimé par la Cour des comptes à 3,2 % (1). Depuis, il n’a cessé de s’accroître pour culminer à 5,8 % en 2009. Le laxisme de gestion plus ou moins supportable avant le passage à l’euro, accumulé au fil des décennies passées, n’a pas cessé de croître sous le quinquennat Sarkozy, pourtant parsemé de plans de rigueur et surtout de réformes promues puis abandonnées, puis réfutées avant d’être vantées comme exceptionnellement efficaces… Voici les explication que François Écalle, professeur à l’université Paris-I et spécialiste des finances publiques livre à Marianne. Elles sont objectives, réalistes et malheureusement tellement évidentes que le dédoublement de personnalité devient angoissant.
Comment peut-on encore dans ce pays croire un instant aux « fillonneries », aux « bessonnades », aux « moranoconneries », aux « baroiniaiseries » (au fait, avez-vous remarqué combien Copé et Juppé sont discrets ?) sauf à penser que l’inculture politique est telle que plus rien ne peut être discuté ! Suivons le guide !
Pour réduire le déficit structurel, il faut soit réduire les dépenses, comme le prône en général la droite, soit augmenter les impôts, comme tend parfois à le faire la gauche. Le problème, c’est que Sarkozy n’a fait ni l’un ni l’autre jusqu’en 2010, aggravant le problème. Car l’impact de ce mauvais déficit sur la dette est immédiat : le budget dont a hérité Nicolas Sarkozy, à l’instar d’une voiture mal réglée qui consommerait 3,2 litres de trop aux 100 kilomètres, grille 3,2 points de PIB (3) par an, qui s’ajoutent à la dette existante.
Or, comme l’a montré François Écalle cité dans Marianne, le chef de l’État n’a absolument rien fait, n’a pas bâti de stratégie budgétaire, s’est contenté de satisfaire son camp idéologique : au bout de cinq ans, ce sont donc 370 milliards de dettes nouvelles qui se sont accumulées. Et en plus il n’a rien réglé dans la consommation de crédits. Au contraire, le nouveau président a accéléré en adoptant des mesures d’exonération ou de protection fiscales qui ont aggravé la situation. Il offrait d’une main ce qu’il empruntait de l’autre ! Ses choix politiques ont creusé le trou laissé par ses prédécesseurs de… 153 milliards d’euros ! Et ce n’est pas l’opposition qui le dit, mais les observateurs extérieurs dont les agences de notation !
Avec la crise de 2008, l’Etat déjà fortement lesté, a dû affronter une terrible crise, très consommatrice de « crédits » impossibles à trouver en raison des réformes antérieures : encore 109 milliards de dette supplémentaire, à mettre cette fois sur le compte de la conjoncture. On le voit, sur les 632 milliards d’accroissement total de la dette – passée en cinq ans de 1 150 milliards d’euros à 1 780 –, la crise n’a compté que pour 109 milliards. Le reste est le fruit d’une mauvaise gestion du passé qui n’a pas été corrigée (370 milliards d’euros), et de décisions prises pendant le quinquennat qui ont considérablement puisé dans les ressources de l’État (153 milliards d’euros), soit au total un peu plus de 520 milliards d’euros. Le prix du mandat du « moi je suis président » ignoré bien évidemment par le « moi je suis candidat ». Un abîme. Un gouffre. Un traitement de choc s’impose et une psychanalyse politique est inutile.
(1) 3,2 % pour la Cour des comptes et la Commission européenne.
(2) Rapport de la Cour des comptes, « Situation et perspectives des finances publiques », juin 2011.
(3) Chiffre : Commission européenne et Cour des comptes, quand Bercy retient seulement 2,4 %.

Cet article a 4 commentaires

  1. Ghislain BONDY

    Le texte a un beug ! ! !

  2. Christian Coulais

    Je ne pense pas que le texte ait un « beug », ce serait plutôt notre Chef de l’État Français qui beugue, voire qui beugle, avec son gouvernement, que « tout va très bien Madame la Marquise, j’veux en faire cinq ans de plus à ma guise ! »
    Lien dans le texte à copier dans l’adresse du navigateur (http à html !) :
    http://news.google.fr/news/url?sa=t&ct2=fr%2F0_6_g_4_0_t&gid=POP&bvm=section&usg=AFQjCNEkpf9AJe-1UToE5gg1oT8pjVLE1g&did=a9a7949150589520&cid=17593629607760&ei=6pkST-n3Ls-s8QPuZA&rt=HOMEPAGE&vm=STANDARD&authuser=0&url=http%3A%2F%2Fwww.marianne2.fr%2FL-homme-qui-a-coute-500-milliards-a-la-France_a214413.html

  3. Ghislain BONDY

    Merci pour la correction !
    Mais , il ne faudrait pas exagerer . . . c’est pas le president de la republique qui est intervenu !
    Tu te fais monter la tension pour rien sur cette affaire !
    Bonne continuation , mes amitiés à toute ton équipe communale . . .
    Ghislain BONDY

  4. Nadine Bompart

    Juste une correction de la part d’une psychologue clinicienne:
    Le « dédoublement de personnalité » ne se « soigne » pas par une analyse ou par des anti-dépresseurs, vu que c’est un symptôme de schizophrénie, donc une psychose.
    Sarkosy n’en est pas atteint, malgré les apparences….. Il a juste un Surmoi gigantesque. On ne peut pas dire que se soit une « maladie psychiatrique »…

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