Une seule certitude : les menteurs ne sont pas au chômage !

Lorsque je rentrais du cours complémentaire (le collège n’existait pas !) avec une mauvaise note à la maison, je m’arrangeais toujours pour expliquer qu’il y avait pire dans la classe. Les caciques de l’UMP sarkozyste en sont réduits aux mêmes expédients quand il s’agit d’évoquer le bilan de dix ans de gouvernement de droite, et maintenant on en est certain, de 5 ans d’extrême droite, inspirée par celle de Bush aux Etats-Unis. « Il faudra attendre la seconde partie de 2012, voire la fin de 2012 pour que le chômage se résorbe », déclare le Premier ministre, François Fillon, dans un entretien à paraître dans Les Echos. La preuve qu’il est totalement démuni face à une situation infernale qu’il a créée, et c’est avouer simplement que sur un sujet essentiel non évoqué par son « patron », il n’envisage rien de concret à court terme ! Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, a pour sa part déclaré: « Je ne dis pas qu’il y a de quoi être satisfait de la situation, elle est désastreuse, mais elle est… tellement pire ailleurs. » L’excuse est aussi nulle que celle que je faisais valoir auprès de mes parents. « Nous avons réussi en France, un peu, à endiguer la montée du chômage par rapport à ce qui se passe ailleurs », a-t-il ajouté en citant la Grèce et les Etats-Unis… Il faut bien admettre que ce type de raisonnement consiste à évacuer les constats objectifs effectués sur la situation réelle de la France. La comparaison n’a jamais été raison, selon un principe qu’il faudrait leur rappeler. Ce qui est frappant dans la campagne présidentielle en cours, c’est le poids incontestable du mensonge et du culot. Il suffit, face à des journalistes réceptifs, d’affirmer quelque chose, pour que cette affirmation devienne vérité !

Pour le chômage, par exemple, les faits sont pourtant inexorables. Le chômage a augmenté pour le onzième mois consécutif en France en mars, pour atteindre son plus haut niveau depuis septembre 1999, une mauvaise nouvelle de plus pour le président sortant. Inutile de tergiverser, de louvoyer, car ces chiffres sont déjà incomplets, faux et sous-évalués ! Depuis mai 2007, date de l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, le chômage de catégorie A en France métropolitaine a augmenté de 34,9%, soit 746.900 personnes supplémentaires. Inutile de comparer avec ce qui se passe ailleurs, dans d’autres pays dirigés par la Droite… En mars, toutes les tranches d’âge de la population ont été touchées par la dégradation de l’emploi.
Au sein de la catégorie A, le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans est en hausse de 0,9% (+5,2% sur un an). Le nombre de demandeurs d’emploi âgés de 25 à 49 ans augmente de 0,3% (+5,1% sur un an) tandis que celui des personnes âgées de 50 ans et plus s’accroît de 1,1% (+15,6% sur un an). Pour le cumul des catégories A, B, C, les trois tranches d’âge ont également vu leur nombre progresser. De 1,2% pour les moins de 25 ans (+4,3% sur un an), de 0,5% pour les 25-49 ans (+4,5% sur un an), et de 1,1% pour les 50 ans et plus (+14,6% sur un an).
Le nombre de chômeurs de longue durée progresse pour sa part de 0,6% pour les catégories A, B et C, la hausse sur un an ressortant à 7,0%. C’est ça la réalité. C’est ça la responsabilité du gouvernement Sarkozyste. Le candidat-président a maintes fois expliqué, ressassé, que toutes ses réformes avaient pour objectif d’inverser ces résultats. Bouclier fiscal : création d’emplois par les investissements potentiels des nantis. Échec et tromperie. L’exonération des charges sur les heures supplémentaires : catastrophe en terme de créations d’emplois ! Suppression d’un fonctionnaire partant à la retraite sur 2 : désastreux pour les jeunes diplômés et pour la consommation ! Les attaques contre les 35 heures : une position dogmatique qui n’a en rien changé la situation. La précarisation sociale : affligeant en termes de soutien à l’économie. En fait, maintenant il n’y a même plus de perspectives de temps partiel ou de petits boulots. Justement comme aux Etats-Unis !
En tenant compte des personnes exerçant une activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 30.700 (+0,7%) en mars à 4.309.300 (+6,4% sur un an).
Avec les départements d’Outre-mer, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B et C s’inscrit à 4.582.000. Lentement, le pays se dirige vers les 5 millions de personnes très en difficulté sur le marché de l’emploi.
Depuis mai 2007, date de l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, le chômage de catégorie A en France métropolitaine a augmenté de… 34,9%, soit 746.900 personnes supplémentaires. Un record ! C’est ça dont il faut parler, et pas de savoir si la Droite gestionnaire grecque ou celle d’Espagne ou d’Irlande a fait plus mal que la nôtre ! Et c’est là qu’il faudrait rappeler la mauvaise foi et le culot dont fait preuve l’UMP, arrogante, insolente et décadente. Nicolas Sarkozy voulait ramener le chômage à 5%, il l’a porté à 10%. Le candidat sortant, présenté comme le parangon du courage en politique, ne veut pas assumer ses responsabilités dans cet échec. Il n’y est pour rien, c’est la faute de la crise ! Alors, s’il n’est pas responsable du chômage, quelle est sa responsabilité dans la « crise », sorte de monde informe et irréel dans lequel ses partisans se seraient fourvoyés ? Il n’y a qu’une seule explication possible : ce sont les socialistes et François Hollande, auquel on reproche par ailleurs son inexpérience ministérielle, qui sont responsables de la crise… Terrible et ridicule mensonge qui détruit encore plus la démocratie !

Cet article a 5 commentaires

  1. Christian Coulais

    http://youtu.be/ZcgQvZZeBVU
    « Voici une vidéo qui va faire les délices des adversaires du président de la République. En 2007, invité à l’émission « A vous de juger », Nicolas Sakozy fait face à Arlette Chabot et Alain Duhamel. Il commente son objectif concernant l’emploi : ramener le taux de chômage à 5% en cinq ans. Et il invite à demi-mot les Français à ne pas le réélire s’il n’atteignait pas ce résultat :

    « Je veux m’engager, par exemple, sur le plein emploi : 5% de chômeurs à la fin de mon quinquennat ! Et ce travail, on ne nous demande pas, à nous, une obligation de moyens, madame Chabot. On nous demande une obligation de résultat. C’est quand même extraordinaire, la démocratie, faut qu’elle vive. Si on s’engage sur 5% et qu’à l’arrivée il y en a 10, c’est qu’il y a un problème. »

    Selon lui, donc, le mandat d’un Président n’est pas de faire son possible pour atteindre les objectifs qu’il a annoncés, mais de les atteindre effectivement. Et pour qu’une démocratie reste vivante, celui qui échoue doit, selon lui, quitter le pouvoir. Arlette Chabot lui demande alors comment il réagirait s’il ne parvenait pas à atteindre l’objectif de 5% en 2012. Il répond sans ciller :

    « Je le dis aux Français : c’est un échec, j’ai échoué et c’est aux Français d’en tirer les conséquences. »

    Aujourd’hui, le taux de chômage en France atteint les 9,8%. »

    Preuve à l’appui, sans commentaire !

    Source : http://www.rue89.com/rue89-presidentielle/2012/01/20/sarkozy-en-2007-si-jechoue-sur-le-chomage-degagez-moi-228550

  2. Cubitus

    Je vais faire dans le politiquement incorrect (démonstration par l’absurde).

    Tout le monde sait très bien que l’augmentation du chômage est due à l’immigration, à ces gens qui, comme disait Fernand Raynaud dans son sketch du boulanger, viennent manger le pain des Français. C’est bien ce qu’on nous répète à longueur d’année, non ?
    Mais on nous rabâche d’un autre côté que ce sont soit des assistés, vivant des prestations sociales et alloc chômage (donc sans emploi), soit des délinquants et des trafiquants – dixit Zemmour – (donc toujours sans emploi).
    J’avoue qu’il y a quelque chose qui m’échappe dans cette contradiction.

    Dans le cadre des recherches généalogiques que je pratique depuis de nombreuses années, j’ai contaté que, du côté maternel, mes ancêtres sont ancrés à la limite du Poitou et de l’Anjou depuis des temps immémoriaux, certainement depuis le Moyen Âge et peut être plus avant (côté paternel, c’est plus dispersé, Orléans, Troyes, Provence).
    Mais bigre !!! C’est qu’ils sont montés jusqu’à Poitiers en 732, stoppés in extremis par Charles Martel, tout le monde sait ça depuis l’école primaire ! Alors… alors… hé, il est bien possible que j’aie quelques gouttes de sang arabe datant de cette époque !
    Je tremble à l’idée de me retrouver un jour dans un charter affêté par le couple Sarkozy-Le Pen puisque l’UMP est devenu un parti populiste xénophobe d’extrême-droite calqué sur le FN, ce qu’on appelait encore il y a peu « la peste brune »…

  3. Michel d'Auvergne

    Mon cher Cubitus je compatis à vos craintes de vous voir « charterisé » à cause du risque que vous courrez si l’UFNP décide de remonter à la trentième génération afin de procéder à une épuration efficace… Quoique, il y aura certainement crise de main d’oeuvre parmi les épurateurs, vous comprendrez aisément pourquoi ! Et moi qui suit naturalisé auvergnat mais cependant né au nord de Poitiers, je ne peux affirmer qu’aucune jouvencelle parmi mes ascendants ne se fît pas trousser par quelque viking fraîchement débarqué de son drakkar… Tant pis, s’ils le découvrent, je repars avec Eva ! Mais où sont donc les français de souche ?

  4. J.J.

    Jusqu’à présent, nos recherches ne font remonter mes ancêtres autochtones que depuis 1720 environ.
    Donc je m’inquiète car avant ? Ne serions nous pas issus d’une caravane, venue par exemple, avec les …Huns, de …Hongrie par exemple ?

    Non, ce n’est pas possible, ça c’est un pur cauchemar !

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