Les Chinois mènent l'Europe à la baguette !

Tout avait été prévu dans le Traité de Lisbonne qui devait donner un avenir libéral heureux à l’Europe des marchés. Les délocalisations devaient cesser. La prospérité était garantie. Le progrès viendrait d’une économie florissante, reposant sur un euro fort et stable ! En fait, il fallait faire confiance à ce texte destructeur du système social français, mais réputé incontournable pour sauver le vieux Continent. C’était tellement « capital » que la volonté du peuple français a été bafouée et oubliée, que ceux qui ont combattu ce qui n’était qu’un bréviaire pour profiteurs ont été parfois excommuniés dans leur propre parti. Etre pour le Non, alors que l’opinion médiatique dominante était pour un Oui franc et massif, relevait du défi absurde et irrationnel. Laurent Fabius, par exemple, y aura laissé une part de sa notoriété interne au PS pour ne pas avoir avalé la couleuvre de Lisbonne. Désormais, tout va au plus mal parce que la crise financière liée aux comportements strictement spéculatifs des milieux de l’argent facile a détruit des pans entiers de la confiance. Absolument rien ne s’est amélioré, et la seule « victoire » du gouvernement qui a trahi la volonté populaire se résume dans cette affirmation : « sans l’Europe unie et l’euro, la situation aurait été pire que le pire où nous sommes ! ».
L’Europe explose de tous les côtés avec la montée de la peste noire et des comportements fascistes, la concurrence exacerbée fait sauter tous les verrous sociaux, le moral des citoyens devenus des consommateurs s’effondrent : plus grand monde ne croit dans la Bible libérale de Lisbonne ! Les Françaises et les Français, dopés par les soirées top de TF 1, ont tout oublié. Ils ne savent même plus ce qu’ils ont voté lors du référendum, et il ne font aucun lien entre le Traité constitutionnel européen et la situation des économies. La Grèce est dans le gouffre. L’Irlande a suivi. L’Espagne est en bascule au-dessus du vide. Le Portugal approche du bord. La France fait semblant de ne pas voir arriver la chute. L’Italie se préoccupe davantage des exploits sexuels du « Cavaliere » que de sa destination danger ! En fait, il suffit de se référer aux sondages qui montrent que le moral des Français est inférieur… à celui des Irakiens ! L’indicateur résumé de l’opinion des ménages sur la situation économique a reculé de trois points à -36 contre -33 (révisé) en novembre et une moyenne de long terme de -19.
Sept économistes interrogés par Reuters anticipaient un chiffre de -31, leurs estimations s’échelonnant entre -30 et -33, après le chiffre de -32 initialement annoncé pour novembre… mais rassurez-vous, c’est pire dans les autres pays européens ce qui a tout lieu de redonner le sourire a tous nos gouvernants. L’Europe rit… jaune depuis quelque temps !
Elle espère que la salut viendra de l’éveil de la Chine, désireuse de s’installer durablement dans le monde, qui a bien compris le parti qu’elle pouvait tirer de cette situation qui lui permettra de dominer la planète par l’économie, faute de pouvoir le faire par l’idéologie. La Chine est ainsi prête à faire « des efforts » pour aider l’Espagne à sortir de la crise économique et financière, a annoncé l’ambassadeur de Chine à Madrid, cité à la veille de la visite d’un haut responsable chinois en Espagne. Extraordinaire paradoxe que n’avait pas prévu le Traité de Lisbonne, qui voit maintenant des pays racheter des pays en assumant leur dette ! D’ici à ce que Dubaï et les Emirats arabes unis se mettent en tête de refinancer l’énorme dette française, il n’y a qu’un pas, que seul Brice « Croidefeu » par idéologie refuserait !
Le vice-Premier ministre Li Keqiang entame paisiblement une visite de trois jours en Espagne, où ses entretiens devraient notamment porter sur les difficultés financières de l’Espagne, dans un contexte de craintes de crise de la dette souveraine en Europe, premier marché à l’exportation de la Chine. Les discussions de M. Li avec le Premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero et le ministre des Finances vont « jouer un rôle-clé » dans la stabilisation financière, a assuré l’ambassadeur de Chine en Espagne. Les entretiens devraient porter sur l’expansion des relations économiques et commerciales bilatérales et permettre de « restaurer la confiance des marchés », a dit M. Zhu, sans fournir de précision. Nous, on leur a fictivement vendu pour des milliards démultipliés comme les pains et les poissons par notre faiseur de miracles, à l’exportation, mais eux, ils vont solder des taureaux de combat car la corrida se meurt, des cigarettes que les boutiques frontalières vont davantage vendre en France que chez elles !
L’économie espagnole, la cinquième de l’Union européenne, est tombée dans la récession au second semestre 2008, au moment de la crise financière internationale, et peine à redémarrer. Récemment, la Chine, devenue la seconde économie mondiale, et assise sur le plus gros matelas de réserves au monde, s’est dite prête à aider les économies européennes les plus explosées à une crise de la dette, après le sauvetage international de la Grèce puis de l’Irlande. Les réserves de change de la Chine s’élevaient fin septembre à la bagatelle de 2.648 milliards de dollars ce qui permet quelques gestes généreux. En fait, le Traité européen a tout prévu, sauf que la Chine s’éveillant au capitalisme financier, profiterait des boulevards ouverts par l’obligation faite aux gouvernements d’accepter toutes les mains tendues, afin d’obtenir une cotation convenable auprès des agences de notation ! Les Chinois ont le sens des affaires, et ils ne font pas de sentiment, car ils vont toujours là où est leur intérêt : en Afrique, ils s’accaparent les ressources naturelles ; en Europe ils amassent les richesses financières ; en Amérique, ils récupèrent les richesses technologiques, et ailleurs ils attendent leur heure. Tenez méditez sur ce proverbe réputé chinois : « Quand le sage montre la lune, l’abruti regarde le doigt. » et préparez vous à ne plus jamais revoter sur un texte européen ! Trop dangereux ! Suivez l’exemple chinois.

Cette publication a un commentaire

  1. Annie PIETRI

    Cette chronique me rappelle irrésistiblement le livre d’Alain Peyrefitte, paru en 1973, et qui s’intitulait « Quand la Chine s’éveillera…le monde tremblera ».
    Cette prophétie, qui a été exprimée une première fois par …Napoléon 1er, a été reprise par Peyrefitte, avec une argumentation solide, et une vision lucide et prémonitoire…..
    Eh bien, nous y voilà !

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