Irresponsables et véritablement coupables !

En ce début de semaine, toutes les grandes collectivités territoriales vont voter leurs budgets 2012 et forcément, attitude politicienne oblige, chaque camp ne trouvera que des défauts aux projets proposés par l’autre camp. C’est le grand jeu de la démocratie qui conduit à ne jamais reconnaître le travail de celles et ceux que l’on se doit de critiquer pour exister. Mais l’UMP a fait un grand pas en avant dans la démagogie en la matière, par la bouche toujours aigre de Valérie Pécresse, qui s’en est pris à François Hollande avec Copé et Le Maire . Il faut avouer qu’elle forme un duo avec François Baroin, qui ressemble à deux cyclistes sur un tandem baptisé France, sans frein, lancé dans la descente d’un col. Ils ne maîtrisent plus rien, alors la Ministre du…budget a présenté des prévisions fausses, des propositions non véritables et non sincères et s’évertue à s’accrocher au paysage ! Elle est allée en octobre de plateau de télé en plateau de télé expliquer, comme le lui avaient demandé ses mentors, que le triple AAA, comme autrefois le Triple Sec, constituait un partie capitale du patrimoine national.
François Fillon affirmait le 17 octobre que la note française « est un acquis extrêmement précieux qu’il ne faut en aucun cas fragiliser, et c’est un acquis […] qui n’est pas intangible ».
De son côté, François Baroin, qui court toujours après un éternuement élyséen, assurait également que la France mettrait « tout en œuvre » pour conserver sa note. « Nous serons là pour conserver ce triple A. C’est une condition nécessaire pour protéger notre modèle social, dit-il alors. Nous prendrons toutes les mesures, donc il n’y a pas d’inquiétude. Tout est mis en œuvre depuis trois ans pour ne pas être dégradés. » On peut leur faire confiance, car eux, ce sont des vrais gestionnaires, pas des gaspilleurs éhontés comme peuvent l’être les socialistes. Ils gèrent au mieux la dette et pour finir l’année, avant de repartir sur des bases totalement fausses et truquées, ils empruntent à tout va… car ils sont incapables de freiner dans la descente vers le ravin. Et bien évidemment, le dire, exiger des mesures différentes, mettre en doute la portée réelle de l’accord Merkosy, strictement factice, c’est devenir… responsable de la perte du triple A, puisque eux, ils travaillent comme des forcenés à ce que ça n’arrive pas ! Et ils ne font rien, planqués derrière des plans de com’ qui éreintent les socialistes, mais qui ne masquent même pas leur incapacité à prendre les virages qui s’annoncent.
Valérie Pécresse, responsable d’un budget de sable, est affirmative : la France reste une « valeur sûre ». « Nous ne spéculons ni dans un sens ni dans l’autre sur les décisions qui seront prises par les agences » de notation, a-t-elle assuré après le Conseil des ministres, qui passent leur temps à faire campagne pour leur président, qui est en campagne sans l’être mais en l’étant. « Nous ne changerons pas de cap » a-t-elle confirmé, ce qui est extrêmement rassurant, quand elle a expliqué que depuis trois ans ce cap là garantissait le triple A à la France !
Par contre, pas un mot sur la situation réelle du pays, car il n’y a absolument plus rien à faire : plus de freins (maîtrise du marché réduit), plus de pneus (croissance dégonflée) mais dans le fond, ce qui compte c’est que l’on s’agite pour impressionner l’opinion dominante ! En fait, François Hollande n’a aucune responsabilité sur les points suivants :
Le coût du refinancement de la dette française dépasse 3% pour les obligations à dix ans. Ce facteur, à lui seul, augmentera la croissance du déficit budgétaire et la dette. C’est le court terme qui inquiète le plus. A deux ans, l’Allemagne emprunte à 0,50% et la France à 1.7%.
Le niveau de la dette, par rapport au Produit Intérieur Brut, atteint maintenant 86%. En 2012, il pourrait s’établir à plus de 90% du PIB. Le Financial Times prévoit un déficit de 104.1% en 2013.
L’effet boule de neige de l’augmentation de la dette par les intérêts à payer s’accentue davantage chaque jour. La charge d’intérêts des refinancements (environ 200 milliards par an) est proche de 10 milliards d’euros. Le service de la dette est estimé, dans le budget 2012, à 48,8 milliards d’euros.
L’absence de croissance probable et même la récession en 2012 devraient également diminuer les recettes fiscales, à moins que le budget ne permette un niveau de taxation qui réduise le déficit courant (avant frais financiers). Le déficit budgétaire 2012 s’établit à 80 milliards d’euros, en baisse de 1,5 milliards, selon Le Ministre du Budget, Valérie Pécresse. Cela sera-t-il tolérable ?
Les investisseurs étrangers représentent les deux tiers des détenteurs de la dette française. Ils ont réduit leur encours de 71,4 a 65,2%, une baisse de 100 milliards d’euros, qui ont été vendus a des investisseurs français. Ce sont principalement des banques centrales et grands fonds souverains qui réduisent leur position. Certains d’entre eux seront contraints de vendre leurs obligations françaises, dans la mesure où ils ne peuvent investir qu’en obligations AAA.
Toutes ces réalités sont bien évidemment de la faute des socialistes… qui ne savent pas gérer et qui sont bien évidemment responsables depuis dix ans de la conduite des affaires du pays. Et bien, le budget du Conseil général, demain, fera la preuve que l’on peut gérer autrement, et lutter contre la crise autrement… mais Valérie Pécresse ne sera pas là, mais ses amis UMP feront passer le message : tout ce qui vient des socialistes est forcément mauvais, alors que ce qui vient de l’UMP ne constitue que des bienfaits !

Cet article a 2 commentaires

  1. batistin

    Je vous cite monsieur Darmian:
    « Le niveau de la dette, par rapport au Produit Intérieur Brut, atteint maintenant 86%. En 2012, il pourrait s’établir à plus de 90% du PIB. Le Financial Times prévoit un déficit de 104.1% en 2013. »
    Et encore « … responsable d’un budget de sable … » !!!
    Construire des châteaux qui disparaissent à chaque marée, pour ne laisser sur la plage qu’une vague bosse informe…

    Je tente de comprendre et de me traduire le langage financier,
    et, horreur, voilà ce que cela donne :
    j’ai produit intérieurement,
    et en travaillant comme une brute dans mon potager,
    dix navets.
    Et il se trouve que j’en dois neuf, à je ne sais plus qui.
    Il ne m’en reste donc que … un.
    C’est un bien mauvais film.
    Et en 2013, si j’en produit encore dix,
    ce qui n’est pas si sur vu la météo,
    de toutes les façons, j’en devrai… onze, à je ne sais toujours pas qui.
    Décidément, c’est un navet.

    Chaque année le budget des casernes militaires doit être dépensé pour justifier la demande sur l’année suivante.
    Ce qui fait, quand j’y étais encore, que le capitaine de camp nous faisait faire de grandes balades en camions pour dépenser plus de gasoil.
    Histoire de ne pas faire une demande inférieure à l’année précédente, sous faute de se voir taxé de fainéants…

    Quand à espérer autre chose des grandes collectivités territoriales
    qu’une bataille insensée et politicienne,
    c’est comme demander à un représentant de commerce payé à la commission
    qu’est-ce qu’il espère de la décroissance …

    En souhaitant que les budgets alloués soient les plus énormes possible,
    étant entendu que nous faisons confiance à nos élus républicains
    pour engager avec cet argent des actions profitables à la communauté…

    Comme par exemple un financement déguisé de campagne électorale,
    en assurant la promotion d’un élu par la mise en avant de sa participation active
    à la construction d’un musée international d’art conceptuel,
    au beau milieu d’un village abandonné depuis longtemps.

  2. Nadine Bompart

    Ce qui me gène chez les Socialistes (que je préfère appeler Sociaux-Démocrates), c’est qu’ils vont reprendre les choses là où elles sont et continuer avec les mêmes recettes éculées. Et vive la-règle-d’or-qui-ne-dit-pas-son-nom, et vive l’austérité, et le plus important est de rembourser la dette!!! Quelle dette ??? Rembourser quoi et à qui ??? Au nom de quoi ???
    Revenons sur la Loi Pompidou – Giscard, qui enlève à la Banque Centrale la faculté de financer l’Etat, revenons sur le Traité de Lisbonne, imposé par la force au peuple Français, et qui offre notre pays et l’Europe entière au moins-disant financier et marchand, réactualisons la dette par un audit public sévère, re-nationalisons les pôles financiers et les grandes entreprises de service, en bref reprenons notre destin en main en nous protégeant et par l’auto-financement!
    Non, cela ne créera pas de l’hyper-inflation si la destruction de ladite monnaie est bien gérée!!! Et nous pourrons ainsi investir dans le plein-emploi et la protection sociale, garants du bon fonctionnement d’un pays!!!

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