l'UMP prend le rythme de la démagogie active !

 Comme l’UMP n’a aucune position commune sur les grands sujets de la société actuelle, dont l’école, ses grands penseurs vont chercher leur inspiration dans les positions corporatistes de syndicats réputés de gauche. Ils se régalent, et bientôt ils reprendront à leur compte les divers arguments des extrêmes puisque la mode est à l’extrémisme. Ils cherchent tous les sujets pouvant leur permettre de se concilier toutes celles et tous ceux qui sont pour une raison ou une autre… contre ! L’astuce politique n’a jamais varié et elle a été longtemps utilisée à gauche ! C’est donc un retour des choses parfaitement prévisible. Premier sujet de propagande : les impôts ! C’est parti, et ce n’est pas prêt de s’arrêter puisque la recette fonctionne à plein régime, par simple ignorance des citoyens, des réalités. Il est certain que toute restauration, toute reconstruction, coûte beaucoup plus d’efforts que la démolition. Surtout quand on n’a pas pris la précaution d’effectuer un vrai état des lieux préalable aux mesures à prendre pour justifier des dépenses envisagées. C’est un premier sujet UMP qui va avoir un succès grandissant avant les municipales… puisque personne ne sera entendu sur ce sujet de la pression fiscale !

 

Il y en a un autre qui vient d’apparaître : les rythmes scolaires. Et là, c’est le succès garanti ! La poule aux œufs d’or de la propagande politicienne, car personne, absolument personne, n’osera défendre ce qui perturbe les « propriétaires » du système éducatif : les enseignants et les parents ! Pour des raisons diamétralement opposées, reposant sur l’intérêt de l’enfant, ils ne vont pas tarder à tomber dans le piège de la déconstruction de ce qui devrait être une avancée éducative. L’UMP exploite sans vergogne les champs de revendication des deux camps et va surfer sur un mécontentement strictement matériel. On va inlassablement démontrer, une fois encore que toute réforme de l’éducation est absolument impossible en France !

Le président de l’UMP, le grand défenseur de l’école républicaine dénommé Jean-François Copé, a critiqué avec avidité «une réforme qui plonge l’école française dans un désarroi total», évoquant des enfants «épuisés par l’augmentation du temps scolaire», «déboussolés par l’arrivée de nouveaux intervenants, surtout en maternelle». Il est vrai que lui, en ayant soutenu les mesures pour assassiner des milliers de postes, pour détruire la formation professionnelle, pour tuer les Rased ou pour négliger les remplacements n’avait jamais plongé l’école française dans le désarroi. « Vous avez humilié les enseignants en les écartant de la réforme. Ils voient débarquer dans leurs classes des intervenants sans formation et hors temps scolaire. Vous créez des inégalités profondes entre les villes et les communes rurales qui n’ont pas les équipements et les moyens de les financer. Vous perturbez les parents qui sont eux aussi inquiets pour leurs enfants», a-t-il affirmé.

Qui a humilié les enseignants en déclarant comme Chanoine de Latran : « Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance ». Qui vient de décider de mettre sur le frontispice des écoles une phrase de l’évangile et bientôt un verset du Coran ? Qui a aggravé les inégalités entre les collectivités en supprimant les ressources ne provenant pas des ménages, et en refusant la péréquation territoriale ? Qui exploite la légitime inquiétude des familles sur le sort réservé aux enfants, dans une société profondément inégalitaire en dehors des écoles ?

Le financement de la réforme par l’État représente «50 euros par élève et par an», alors que «ce n’est pas moins de 300 euros qu’il faudra», a estimé Jean-François Copé, jugeant que le financement ne doit pas passer par une hausse des impôts locaux. C’est fait, il a réalisé le prodige de lier le sort des enfants et la réussite scolaire du plus grand nombre aux… impôts locaux qu’il a contribué à concentrer sur les familles ! Lentement, la Droite utilise la démagogie la plus perverse pour occulter son passé et le pire c’est que ça marche, et que ça va profiter au Front national, ravi de constater que l’école laïque, publique et républicaine ne cesse d’être traînée dans la boue ! Qu’avaient fait les Ministres de l’UMP en sa faveur ? Quelle mesure concrète constructive et positive avait été prise en 10 ans ? Qu’avait-on tenté pour remédier à l’inégalité d’accès à la culture, au sport, aux activités citoyennes ? En résumé, il est beaucoup plus logique d’être critiqué quand on détruit que quand on initie, quand on condamne plutôt que quand on imagine, quand on accable plutôt que quand on allège : l’ennemi le meilleur est toujours le porteur du pire ! Mais le plus dangereux, c’est que pas une voix ne s’élève à gauche pour soutenir. Mieux, c’est au nom d’une indépendance alibi que les gens du PS condamnent eux-mêmes Peillon, soutenant ainsi implicitement l’UMP!

Cet article a 2 commentaires

  1. JL E

    Ceci devient une habitude de lire et maintenant de commenter au petit matin votre tribune , ce coup de gueule .
    S’attaquer à la plus « sanctuarisée » des autorités régaliennes demandent beaucoup de courage de la part d’un Ministre. Les exemples passés de droite comme de gauche débarqués après une loi voire une simple proposition sont nombreux. Réforme du rythme scolaire, refondation de l’école , deux grands coups de pied dans une fourmilière qui s’occupent de nos chères petites têtes blondes aux quotidiens, ancrée dans des siècles de traditions où rien que le nom EDUCATION a perdu de son sens . L’éducation n’est-elle pas du ressort des parents ? et ne devrait-on pas parler d’ENSEIGNEMENT?
    Mais un enseignant aujourd’hui qu’est-ce ? Un professeur des écoles du primaire qui va passer sa semaine entière auprès des plus jeunes, tissant un exceptionnel lien avec l’enfant , où un professeur du secondaire devant un service de 18 voir 15 (en cas d’agrégation) heures dans une salle de cours. Oh j’entends d’ici les cris de préparation support et autres ……………………;;fournis gracieusement sur support informatique par les éditeurs chaque année.
    Alors reposons nous la bonne question, ce n’est pas un pied sur la fourmilière qui va la déstructurée …Peillon, Jacob, et autres ….il s’agit d’enfants de la France , des forces vives à venir, de leur avenir qui je souhaite ne sera pas celui du spectacle que vous leur avez affligé aux 20 heures hier soir

  2. J.J.

    Paraphrasant un sinistre personnage de l’histoire de France, je dirais que la droite a la mémoire courte.
    La semaine de quatre jours 1/2 fatiguerait les élèves ?
    Bizarre, comme c’est bizarre !

    Cette droite revancharde qui a pour ambition d’effacer tout ce qui rappelle Mai 68 a oublié que la semaine de 4 jours 1/2, date de Mai 68 et que personne alors n’avait rien trouvé à redire.
    En effet, auparavant la semaine était de 5 (je dis bien cinq) jours pleins, et ça c’est vrai, c’était un peu épuisant (du lundi matin au samedi 16 heures 30 ou 17 heures, sans compter l’étude pour les « grands du certificat ») .

    Avec en prime pour certains le catéchisme du jeudi matin et la messe obligatoire du dimanche : carte de messe à faire émarger par l’officiant sous peine d’anathème et d’être exclus des bienheureux premiers communiants !

    La grasse matinée était alors une douceur inconnue.

    Vous me direz, c’est du passé, mais on a quand même survécu et ça n’a pas empêché d’envoyer certains d’entre nous crapahuter dans les djebels, parfois avec un aller simple.

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