Chaud effroi australien… froid américain qui peu me chaut !

Vague de froid exceptionnelle sur le Nord des Etats-Unis avec des températures inédites… chaleur terrible en Australie. Les deux hémisphères s’affolent sous l’influence d’un climat déréglé et donc il faut se faire une raison : tout devient extrême sur cette planète ! Il va falloir s’y habituer. Tandis que la France fait face à un hiver particulièrement doux, la côte est des États-Unis est plongée dans un air glacial, avec à New York une température qui a avoisiné les -15,5 °C . Durant une semaine, la tempête Hercules a apporté de grandes quantités de neige, avec par exemple 70 cm de neige fraîche par endroits dans le Massachusetts. Des gelées ont été observées jusqu’en Floride ainsi qu’à Houston. De telles conditions de fraîcheur sur toute la côte ne s’étaient pas produites depuis près de 20 ans. La vague de froid à l’ouest de l’Atlantique et l’hiver doux que l’on connaît à l’est sont des événements liés et imputables à une configuration particulière du « vortex » polaire et du courant-jet. Cette configuration atmosphérique est classique. Elle se produit régulièrement en hiver mais le phénomène est rarement aussi intense. Aux pôles, il existe un système cyclonique puissant, où les vents en haute atmosphère (16 km) se déplacent à 300 km/h. Ces conditions cycloniques maintiennent le climat glacial dans les hautes latitudes. Pour diverses autres raisons le courant froid est tombé sur une partie des USA provoquant des conditions météorologiques proches de celle des zones polaires. De nombreux records de températures ont été récemment pulvérisés, et des intempéries exceptionnelles constatées dans de nombreux pays. Une vague de froid qui a frappé la Russie, faisant 170 morts, avec des températures qui ont atteint -30° près de Moscou et approché de très près -60° en Sibérie, alors que le record précédent remonte à 1901 !

A l’inverse depuis quelques jours la canicule extrême règne sur l’Australie. Plus de mille feux ont été répertoriés ces dernières 24 heures. Les températures de la capitale de l’Etat d’Australie méridionale, Adelaide, devaient battre le record des 46,1 degrés C atteints en janvier 1939, mais elles n’ont finalement pas dépassé les 44,2 degrés, qui lui ont permis néanmoins d’obtenir le titre temporaire de « ville la plus chaude sur terre », selon le bureau australien de météorologie. Un record qui atteste d’un vrai dérèglement climatique ! Il fait si chaud en Australie que le Bureau national de météorologie a ajouté une nouvelle couleur à ses cartes. Le point violet représente une prévision de température de 54 °C. ! Les autorités craignent que les feux ne prennent la même ampleur qu’en 2009, lorsque un incendie avait tué dans l’État de Victoria 173 personnes et rasé des villages entiers. La vague de chaleur qui l’avait accompagné avait causé la mort de 374 personnes dans le même État et 64 autres dans le sud de l’Australie. C’est une situation extrêmement préoccupante contre laquelle le pays n’est pas préparé mais qui devrait se reproduire dans un sens ou dans l’autre dans les prochaines décennies. Si la hausse de la température moyenne mondiale dépassait les 2°C d’ici 2100 (toujours par rapport à 1850), les conséquences pour la planète seraient catastrophiques.

La liste en est longue selon Greenpeace :

  • les événements climatiques extrêmes seraient de plus en plus nombreux et puissants (inondations, vagues de chaleur, cyclones, tempêtes, feux de forêts, etc.)
  • la biodiversité serait mise en péril (20 à 30% des espèces végétales et animales seraient menacées d’extinction)
  • les glaciers en Arctique et dans les zones montagneuses disparaîtraient, entraînant la montée du niveau des mers
  • la montée du niveau des mers et les inondations engloutiraient certaines zones côtières et de petits Etats insulaires
  • ailleurs, les pénuries d’eau seraient de plus en plus fréquentes
  • les ressources agricoles diminueraient du fait de la désertification, des sécheresses et des inondations d’où famines et malnutrition
  • à quoi s’ajouteraient le développement des maladies infectieuses (malaria en Afrique, choléra en Asie) et la surmortalité due aux événements climatiques extrêmes. Tous ces phénomènes auraient à leur tour d’autres conséquences :

de très importants mouvements de populations (des centaines de millions de « réfugiés climatiques »); un accroissement des inégalités économiques et sociales partout dans le monde; des conflits entre les pays, entre les régions et des tensions internationales. Nous en prenons le chemin chaque jour davantage. Allez ne vous affolez pas achetez des moufles ou préparez-vous à aller bosser en tongs et torse nu ! Pour l’instant le vrai débat c’est qui Hollande va choisir!

Cet article a 2 commentaires

  1. J.J.

    Il fut un temps où disparurent les dinosaures, probablement du fait de changements climatiques.

    Les dinosaures n’y étaient probablement pour rien, mais dans l »hypothèse tout à fait vraisemblable de la disparition de l’humanité, nous savons où sont les responsabilités.

    Ce ne sont pas les belles et vertueuses paroles, les vœux pieux et les décisions dérisoires des conférences internationales sur le sujet qui changeront grand chose.

    Il semblerait que sauf miracle (?!?!)l’humanité se précipite à sa perte.
    Le cours de la planète elle même, comme d’habitude, n’en sera pas beaucoup affecté.

  2. Christian Coulais

    Deux petits poids, deux grandes mesures, selon sa bonne fortune ? Des milliardaires ne peuvent pas jouer à Dubaï pour la Coupe du Monde du fait de la chaleur excessive, mais des millionnaires (?) le peuvent en ce moment pour l’Open d’Australie ! z’on ka faire piscine !

    L’intelligence humaine tue sa propre civilisation. Pendant ce temps, les insectes mutent durablement !

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