jusqu'où iront-ils dans la destruction des valeurs républicaines ?

Il va bien falloir qu’à un moment ou un autre quelqu’un dans ce pays, ait le c……. de faire un tableau précis des casseroles actuelles d’une droite « moralisatrice » dans tous les domaines car c’est devenu insupportable. En refusant au nom de la présomption d’innocence de parler vrai et de dénoncer des faits dramatiques pour la démocratie on finit par devenir complice. Elles s’empilent en dégageant une odeur nauséabonde de fric, de mépris des règles élémentaires de la République, de trucages, de manipulations et des millions de personnes passent devant en détournant le regard et en se bouchant le nez ! La réponse est en effet toujours la même, lancinante, obsédante, facile : « Tous les mêmes! tous pourris ! » avec l’incapacité d’aller de ce slogan lepéniste gravissime pour l’avenir ! Et pourtant s’ils n’avaient pas la mémoire courte ils se rappelleraient qu’au moins une douzaine de procédures diverses sont engagées contre le « clan » de l’ex-Président de la République. C’est peut-être le moment d’établir un relevé exceptionnel des exploits du Palais. Pas facile mais indispensable pour prendre date.. et combien iront au bout avant 2017 !

On avait bien aimé les passages chez mamie « cadeau » Bettancourt des « bien en cour » dont plus personne n’a pu démontrer qu’ils étaient seulement destinés à manger des gâteaux secs avec du thé ! Oh ! Rien de grave… et une pauvre affaire d’enveloppes qui ne concernait pas Nicolas Sarkozy. Il y avait eu cette déclaration prémonitoire : en « 36 ans de vie politique, c’est la première fois que je suis convoqué dans un cabinet d’instruction, c’est une épreuve ! ». Dont acte ! En revanche il y a quelques amis proches de longue date qui n’ont pas échappé à la patrouille du juge Gentil mais dont ne reparlera pas de sitôt !

Des accusations sur un financement libyen de sa campagne de 2007, lancées en 2011 par le fils du colonel Kadhafi, Saïf Al-Islam, continuent de peser sur Nicolas Sarkozy. Le site Mediapart a publié un document controversé, attribué à un ex-homme de confiance de Kadhafi, faisant état d’un « accord de principe » conclu en 2006 et portant sur 50 millions d’euros. Nicolas Sarkozy a parlé d' »infamie » et porté plainte pour faux et publication de fausses nouvelles contre le site d’informations. Lequel a riposté en déposant une plainte en dénonciation calomnieuse contre le président sortant. L’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine a lui aussi affirmé, en décembre 2012, détenir des preuves d’un financement par la Libye de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, sans toutefois les fournir. Son domicile a été perquisitionné en avril. Ce fut également le cas, en février, du domicile et du cabinet de Claude Guéant. Pour l’instant, l’information judiciaire suit son cours… et Kadhafi ne témoignera plus car il a été suicidé de manière spontanée par un inconnu de passage ! La morale est sauve car le coupable d’atrocités (meurtre de pétrodollars ) a été exécuté après avoir été couvert d’égards par qui vous avez !

Le nom de Nicolas Sarkozy a aussi été évoqué dans le cadre du volet financier de l’enquête sur l’affaire Karachi.  Que lui reproche-t-on? C’est donc bien en marge du dossier Karachi pour une question de procédure, plus que de fond, que Nicolas Sarkozy est inquiété. Sur le fond de l’affaire, les juges d’instruction enquêtent sur un éventuel financement occulte de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995 par le biais de rétrocommissions dans le cadre de contrat d’armement. Or, à cette époque Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget, était le porte-parole de campagne d’Edouard Balladur. Rien de grave et la morale est sauve sauf qu’il y a du sang d’innocents sur les billets mais pas de raison de défiler !

Les Français avaient eu le bonheur d’être sondés sur la liaison de Nicolas Sarkozy avec Carla Bruni puis sur leur mariage, sur la capacité de la chanteuse à représenter la France, sur les possibles candidats à l’élection présidentielle, sur les intentions de vote dans des scrutins intermédiaires ou encore la performance de Dominique Strauss-Kahn lors d’une émission de télévision... Et tant d’autres événements décisifs pour le quotidien des payeurs ! Cette affaire posait le problème du délit éventuel de « favoritisme », puisque les bénéficiaires essentiels des commandes sont des sociétés dirigées par deux conseillers et amis de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson (trois millions d’euros) et Pierre Giacometti (2,5 millions d’euros). Il n’y a eu aucune mise en concurrence, aucun contrôle financier mais des conventions dont une signée le 1er juin 2007 avec reconduction automatique un versement annuel de 1,5 million d’euros en conseil et sondages, plus 10.000 euros de rémunération mensuelle avec le clan Buisson !

On a vu passer Bernard Tapie pour des visites amicales désintéressées ! La décision de recourir à un tribunal arbitral, relevant habituellement du droit commercial privé, a été prise en octobre 2007, lorsque Christine Lagarde, aujourd’hui témoin assisté dans l’affaire, était ministre de l’Économie. A-t-elle suivi les premières recommandations de son éphémère prédécesseur, Jean-Louis Borloo? L’empressement 
de ce dernier à se pencher sur la question dès son arrivée à Bercy cache-t-il une intervention de l’Élysée ? Dans ce cas, la composition du tribunal, où figurent des connaissances plus ou moins éloignées de l’homme d’affaires, ne peut être un hasard. D’autant 
que, de son côté, Bernard Tapie a rencontré dix-huit fois Nicolas Sarkozy, avant (six fois) et après (douze fois) son élection à la présidence de la République. On connaît le sens de la morale de Tapie ! Mais bien évidemment ils ne parlaient tous que du temps qu’il faisait en Bretagne !

La décision de Nicolas Sarkozy sur le cas Pérol peut aussi intéresser des juges curIeux. L’Etat est prêt à renflouer les Caisses d’épargne et les Banques populaires à hauteur de cinq milliards d’euros, à une condition : c’est son conseiller économique, François Pérol, qui dirigera le groupe issu de la fusion des deux banques. En cet hiver 2009 sévit dans le monde la plus grande crise financière depuis 1929. A la manoeuvre pour éviter un effondrement du secteur bancaire, l’Etat pousse au rapprochement des deux groupes mutualistes. L’opération est sur le point d’aboutir. Mais bute sur le nom du futur dirigeant… Qu’à cela ne tienne on arrangera ça avec délicatesse ! Il y aura eu aussi à des dégrés divers les affaires Yade, Boutin, Copé, Juppé, Joyandet, Bertrand, Blanc, Estrosi, Balkany, Lefebvre, Santini, Proglio, Amara, Laporte, Péchenard, Mitterrand, Ouart, Solly, Soubie, Richard, Fillon, Squarcini,    Marleix, Charon, Longuet, Bachelot, Mignon, Morano, Giacometti, Besson, Courroye, Tron, Laroque (Baroin), Guéant (contrats avec la Libye, primes, suivi des dossiers précédents), Fontaine, Squarcini, Courroye, Ceccaldi    Raynaud, fils Tibéri… toutes empreintes de morale évidente ! Mais heureusement il y a eu Cahuzac ! 

Bref il n’y a plus qu’une seule solution pour la justice : saisir les enregistrements de Buisson et les écouter. Sur ces sujets il serait heureux que la presse puisse publier les avis du groupe de la garde rapprochée réalisant le « mariage entre le profit pour moi et les efforts pour tous » !  ce serait gratiné et surtout très révélateur des méthodes bonapartistes d’un président de ce qui fut la République ! Mais le drame c’est que rien ne sortira !

Cette publication a un commentaire

  1. SOULET

    Bonjour Jean-Marie et bravo pour votre courage dans l’écriture;

    Mais pour moi, le principal drame, c’est le sentiment de la vox populi : Tous les mêmes!

    Très amicalement,

    Gilbert de Pertuis, porte du Luberon.

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