On sent monter la théorie concertée du "complot" anti-Sarkozy

Il est extrêmement difficile de se persuader que la justice doit être équitable pour tout un chacun. Elle ne doit, en aucun cas, dans une vraie République de séparation des pouvoirs, faire la moindre différence de traitement entre le « puissant » et le « misérable ». Une bien belle intention qui n’est dans la réalité jamais respectée… et on le voit quotidiennement dans les rapports qu’ont les femmes et les hommes du monde politique avec les « affaires ». En fait dans notre pays il faut de savoir que dans les faits il suffit de se présenter comme une « victime » avec la complicité des médias pour arriver à « tourner » l’opinion dominante. La technique est toujours utilisée lorsque l’on est dans une position difficile, dos au mur et avec un avenir sombre. On crie au loup, à la diffamation, à la manipulation afin de dissimuler la gravité de la situation et on finit toujours par culpabiliser la justice qui n’ose pas appliquer la loi commune à celles et ceux qui détiennent une part du pouvoir médiatique. Tous les « grands » avocats le savent : médiatiser une affaire avec des fuites organisées favorisent nettement l’issue de l’instruction.
Claude Guéant a donc lancé un pavé dans le marigot des affaires de l’ex-président Sarkozy au moment où l’on fait habilement monter la pression sur son retour dans le cirque politique actuel. . Quatre jours après la levée de sa garde à vue dans le cadre de l’affaire Tapie, l’ancien ministre « accuse » alors qu’il est vraiment sur la sellette et au cœur notamment de l’affaire Tapie comme Lavrilleux est au centre de l’affaire des comptes truqués de la campagne présidentielle sarkozyste il inverse en effet sciemment la réalité d’une enquête en accusant en l’Élysée (actuel) d’être à l’origine de ce qu’il appelle « un scandale d’État » (sic)
« Il est tout à fait anormal que la présidence d’aujourd’hui livre des archives du précédent président », a déclaré l’ex-secrétaire général de l’Elysée, estimant que « les archives appartiennent à la personne qui en est détenteur ou aux archives nationales » (sic). C’est tout simplement demander la poursuite d’un système voulant que les « politiques » échappent aux règles judiciaires ordinaires appliquées à absolument tout citoyen français lors d’une simple perquisition. Ces documents n’ont en effet absolument aucun rapport avec un quelconque secret d’Etat et aucun d’entre eux met en péril la nation. En revanche une continuation d’une justice inégalitaire mettrait en péril l’indépendance de la justice républicaine malmenée au cours des dernières années ! Selon une source proche du dossier, les juges d’instruction ont en effet demandé à l’Élysée, en mars 2013, de leur envoyer « tous documents » conservés à la présidence de la République en lien avec le litige entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais. Bien évidemment Claude Guéant secrétaire générale aurait refusé… s’il était encore en poste. Est-ce ce qu’il a toujours fait ? Sur quelles bases juridiques s’appuie-t-il pour clamer que les documents non liés au secret défense sont non-communicables par l’Elysée ? Est-ce l’affirmation officielle d’une justice à deux vitesses ? L’Élysée a en effet répondu en… avril 2013 (soit il y a plus d’un an!) que concernant Claude Guéant, son « fonds d’archives papier » n’avait pas été versé aux Archives nationales et qu’il n’en avait pas été trouvé trace à la présidence de la République. Sous entendu : tout avait disparu ! Heureux hasard ! Mais la présidence de la République a bien fait parvenir aux juges divers documents, comme ceux-ci le lui demandaient.
Et aussitôt on retourne les faits avec des accusations d complot comme le veut uns stratégie établie « Nous savons aujourd’hui, qu’il y a au sein de l’État, une organisation qui est faite à coup de violation du secret de l’instruction et de l’enquête et à coup d’instrumentalisation de la justice pour dénigrer et détruire Nicolas Sarkozy et ses principaux collaborateurs ». Puis l’ancien ministre détaille les notes que lui ont présentées les enquêteurs. « Des notes de secrétariat… mais surtout un projet de loi qui prévoyait que les établissements publics pouvaient avoir recours à l’arbitrage, ce qui veut dire que le gouvernement a essayé de valider l’arbitrage » a déclaré sur Europe 1 celui qui est dans la tourmente des « affaires » sarkozystes. Où est le problème technique sur les pièces ? En quoi sont-elles secrètes ? Mettent-elles en péril la France ?
Ce sont ces attitudes qui crèvent la République et la démocratie. Il faut laisser la justice suivre son cours et si vraiment Tapie a bénéficié d’une mesure juste, impartiale, claire et objective elle saura le reconnaître. Claude Guéant comme la kyrielle d’autres personnes de l’entourage de l’ex-Président n’a donc rien à craindre ! Il lui suffit de relire le soir la fable de La Fontaine « les animaux malades de la peste » !

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  1. Eric Batistin

    « De l’Âne couvert de la peau d’un Lion

    Un Âne ayant trouvé par hasard la peau d’un Lion,
    s’en couvrit le dos sur-le-champ, et se para de cette dépouille.
    Les autres bêtes qui le virent en cet équipage,
    et qui le prirent d’abord pour un véritable Lion,
    en furent alarmées, et se mirent à fuir de toute leur force.

    Le Maître à qui appartenait l’Âne, le cherchait de tous côtés,
    et fut tout étonné quand il le vit déguisé de cette sorte.
    L’Âne accourut vers son Maître, et se mit à braire.

    Sa voix et ses longues oreilles qu’il n’avait point cachées,
    le firent connaître malgré son déguisement.
    Son Maître le prit, et le condamna à son travail ordinaire. »

    Ésope, écrivain grec

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