CANTONALES – Le vrai visage négatif de la droite départementale

Dans les campagnes électorales il y a des constantes inhérentes à la capacité des candidat(e)s à justifier leurs positions politiques. L’une des premières c’est que quand on est à cours d’arguments solides et que l’on n’a pas de programme concret on passe aux attaques sur les hommes et on oublie les idées. Les candidats UMP sur le canton de Créon qui n’ont à ce jour toujours pas produit le moindre document explicatif sur leur future action, n’échappent pas à la tentation des mises en cause directe des personnes.

Dans ses premières déclarations qu’ils voulaient assassines ils s’en prenaient à Philippe Madrelle… qu’ils jugeaient certainement comme l’égal de leur niveau de compétence ! Comme bien des candidats aux dents longues ils attaquaient la longévité du mandat exercé par le président sortant du conseil général (« J’ai 32 ans et j’ai toujours connu Madrelle » expliquait celui qui comptait 10 mois de andat électif)! Il oubliait, comme certaines autres personnes, que pour « durer » il faut chaque fois convaincre les électrices et les électeurs de vous accorder leur confiance et on voit bien que ces derniers sont toujours exigeants. Attendons le résultat de dimanche soir et on verra si les candidats Ump sont partis pour 38 ans de service des autres ! Ce dénigrement se voulait ironique sur « l’âge du capitaine » qui était bien entendu sous-jacent dans des propos tenus en public ou dans la presse..

D’ailleurs « Rastignac » a passé une seconde couche avec un titre tonitruant d’un tract : « coup de balai sur la Gironde ». Il a été entendu… puisque si le front FNUMP n’existe pas dimanche, seulement un tiers des candidat(e)s de Droite se rendra au Conseil départemental ! Un « vrai coup de balai » sur des pronostics à la hauteur de la prétention du mentor qui les a faits et qui chaque fois s’est lourdement trompé. Même sur son propre sort ! L’expression « coup de balai » signifiant que l’on se débarrasse de déchets, des poussières, des rejets inutiles elle donne une idée exacte sur le niveau du débat ! D’ailleurs Rastignac ne se gêne pas pour me le faire comprendre : je ne suis qu’un vieux débris à jeter au tombereau !

Aucun programme, aucun discours cohérent sur le bilan, aucune référence à des projets précis du quotidien et évidemment on retrouve au bout du tract le vieil argument éculé de la « Madrellie » à détruire ! L’imagination ne risque pas d’arriver au pouvoir. J’ai entendu ce type d’incantation à des dizaines de reprises et je l’ai vu s’étaler à la une des journaux nationaux régulièrement depuis au moins deux décennies… avec comme seul résultat de renforcer la notoriété de celui que l’on voulait abaisser ! Philippe Madrelle n’a qu’un seul système ; la proximité avec les gens qui le lui rendent et celles et ceux qui le suivent s’inscrivent dans ce principe ! Il ne va pas comme moi dans les communes rencontrer les élus, se promener sur les marchés 15 jours avant une élection ! Et pourtant on revient sans cesse dans les rares tracts distribués dans les boîtes aux lettres sur « la chute de la Madrellie » discréditant ainsi le vrai débat démocratique ! Faute de programme on a la banalité outrancière !

Tous les comptes rendus venus des rares élus locaux présents aux rencontres demandées par les candidats de Droite sur le canton sont unanimes : rien ! De belles paroles mais aucune connaissance des vrais dossiers ! Absolument rien de concret mais simplement des considérations sur les personnes « socialistes » dont toutes sont considérées forcément incapables, menteuses et n’arrivant pas à la cheville de celui dont les doigts d’une main suffisent à comptabiliser les présences dans les instances pour lesquelles il a sollicité un siège électif ! C’est certain qu’avec une telle expérience il est en mesure de donner des leçons à ses adversaires qui eux, sont toute l’année sur la brèche dans leurs collectivités. Les attaques personnelles masquent justement la cruelle vérité : 15 maires soutiennent officiellement notre candidature et officieusement il est possible d’en rajouter 5 autres ! En ce qui me concerne je n’ai pas une seule fois cité son nom ou celui de sa colistière et je ne me suis pas permis une seule allusion personnelle en restant sur le fond ! Peut-êtte ai-je eu tort quand je vois ce qui se trame !

L’habitude des mises en cause vient en effet d’en haut puisque le recruteur des UMP cantonaux a violemment pris à parti (pour la seconde fois) le Préfet représentant de la République dans le département et la région. Une attaque qui dissimule en fait le dépit, la hargne, le mépris de celui qui voit s’envoler son rêve de présidence sur un territoire rural pourtant homogène. D’abord c’est extrêmement limite de s’en prendre à celui qui symbolise l’autorité de l’État en public, pour des effets d’estrade devant des « vedettes » descendues de Paris ! Ensuite le plus honteux c’est que le Préfet ne peut absolument pas répondre car bâillonné par l’obligation de réserve en période électorale, ce qui revient à tabasser un homme pieds et points liés ! Enfin on peut ajouter que le courage de ce pourfendeur d’affaire d’État ( Fillon, Juppé, Sarkozy eux n’ont jamais été mêlés à d’étranges affaires!) est extraordinaire puisque le Préfet attaqué quitte la Gironde le lendemain des élections ce que son pourfendeur sait fort bien ! Il est certain qu’en matière de dépeçage électoral les Préfets passés en Gironde sous l’autorité de Pasqua… ont toujours bénéficié du même traitement par l’UMP ! Attaques personnelles partout ! Mise en cause des individus.

Philippe Madrelle résume très bien la situation : « L’excès, le mensonge et la démagogie n’ont jamais fait gagner une élection, même aux plus mauvais. C’est pourtant dans ce registre que de nombreux candidats de la droite girondine se lancent, et se relancent, au lendemain malheureux pour la droite, du premier tour des élections départementales. Tout me laisse penser que consigne a été donnée par le leader de Gironde Positive, de lâcher la meute et de mordre à tout va. Si j’en crois nos candidats sur le terrain, toutes les méthodes, souvent basses et lâches, sont employées. Ils s’en prennent même au plus haut représentant de la République en Aquitaine… Je suis de ceux qui pensent que plus le chien aboie, plus il a peur. Voici venue Gironde Négative ! »
Jean-Marie Darmian

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