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Le démantèlement des partis politiques est en cours

Jour après jour une certitude apparaît dans le monde politique : la mort annoncée des partis qu’ils changent de nom ou pas. Plus personne ne leur fait confiance dans l’opinion dominante et le militantisme qui ressemble de plus en plus au statut de supporteurs de vedettes du show-business ou de protecteurs des acquis électifs. Que restera-t-il réellement du PS au 31 décembre 2016 surtout si aucune échéance pré-électorale mobilise les forces encore mobilisées ? On peut aussi s’interroger sur l’état de l’ex-UMP après des primaires ayant vu 12 candidats s’écharper et dynamiter en fait de l’intérieur une structure dont le Président est sur un siège éjectable ! Le parti Communiste a été pris de vitesse par Jean-Luc Mélenchon libre à l’égard de toutes les structures et même du parti de Gauche ! EE-LV est en état de décomposition avancée avec des clans irréconciliables. Le FN malgré les apparences est rongé par le cas « papa Le Pen » qui va accentuer dans tous les domaines sont pouvoir de nuisance. Et le centre déjà parcellisé attend le résultat de la primaire de l’ex-UMp pour se disperser entre des ambitions personnelles encore contenues… Bref jamais la vie politique « traditionnelle » n’a été en aussi mauvais état. Elle implose ! Plus personne n’y croit et d’ailleurs on voit bien que les principaux leaders se démarquent ou refusent de se mouiller dans les jeux d’appareils ! Certains ont des études d’opinion indiquant qu’une étiquette trop étroite pénalisera fortement une candidature aux présidentielles ou aux législatives !
Marine Le Pen va jouer sur le fameux « Bleu Marine » qui fera oublier les miasmes qui traînent autour de ce FN désormais en proie aux tourment des affaires personnelles et collectives. Elle met en place partout en France des clubs avec des sympathisants qui vont former un réseau parallèle à celui de son propre parti qui viendra qu’en renfort. Elle ne s’exprime plus au nom du FN et laisse, comme on l’a constaté ce matin la parole « officielle » à la troupe qui l’entoure managée par un conseiller en communication très organisé. En refusant de se disperser das des réactions réputées partisanes elle se prend sa distance avec un parti pas si soudé et efficace que l’on veut bien l’écrire. Demain il changera de nom lui-aussi et il élargira son audience en absorbant des « clubs » ou « associations » noyautées par des envoyés très spéciaux comme au sein des facs ou des lycées.
Que restera-t-il de l’UMP qui est devenu une fédération d’intérêts personnels ou de sous-partis officieux ? L’unité n’est qu’apparente, provisoire et extrêmement fragile. Que fera Nicolas Sarkozy si, comme le laisse présager les sondages il prend une déculottée aux primaires ? Laissera-t-il le parti aux mains du vainqueur ? Que deviendra « la France doite » de NKM , « Idées Nation » de Bruno Lemaire ; « Force républicaine » de Fillon : les « clubs Juppé » en instance de création… et « La France forte » et tant d’autres fractions qui vont s’ériger de manière directe ou indirecte en micro-partis surtout si les problèmes de répartition du fric se pose pour les législatives… Le néo-parti issu de l’UMP ne tiendra la route que si le victorieux aux présidentielles ne fait pas trop de dégâts auprès des battus des primaires qui solliciteront tous des investitures ou des postes pour leurs soutiens.
Le PS masque l’hémorragie qui le menace en fanfaronnant au niveau national sur une situation dénuée de tout réalisme. Des milliers de militant(e)s ne renouvelleront pas en 2016 leur cotisation et pour le moment n’apparaissent pas comme démissionnaires. Ils attendent le positionnement sur les primaires éventuelles et surtout attendent la date de désignation des candidat(e)s aux législatives. Après selon le candidat désigné aux présidentielles il risque de manquer bien du monde pour tracter. D’ailleurs là encore on s’organise hors du parti… Des consignes sont arrivées avec à la manœuvre pour Hollande un improbable duo formé de Daniel Vaillant et Julien Dray chargés depuis peu de mobiliser quelques réseaux départementaux. Emmanuel Macron a envoyé le faire-part de naissance de « En marche » une association bien entendu dénuée de toute arrière-pensée de candidature mais dont on cause déjà en Gironde. Quant à Martine Aubry elle reste sur le concept du Think tank intitulé « Renaissance » tout un programme. De partout montent les initiatives de précaution comme des assurances survie après la disparition de la matrice mère ! Il faut en attendre d’autres et admettre que les décisions se passent ailleurs que dans les sections ! Et pendant ce temps à gauche jean-Luc Mélenchon rassemble dans des soirées discrètes des acteurs du monde associatif, des marginaux déçus justement pas les partis en place et « Nuit debout » tente de construire un nouveau Podemos à la Française. Pas facile mais au moins méritoire !
L’engagement politique devient de lus en plus difficilement supportable. Plus personne ne sait exactement comment sortiront les partis politiques de l’élection présidentielle. Ils seront en ruines c’est la seule certitude que l’on peut avoir… et il faudra bien du temps pour reconstruire pour les échéances de 2020 !

Cet article a 4 commentaires

  1. J.J.

    Le petit Macrounet, taupe en uniforme du pouvoir bancaire, clone pompidolien en route pour achever la ruine des institutions de la république, le petit Macron, donc m’a fait beaucoup rire (enfin, c’est une façon de parler, car pour cela il me faudrait chatouiller beaucoup) en déclarant son futur parti ni à droite, ni à gauche !
    Comme si on n’avait pas compris depuis le début, que ce personnage, pure émanation de la droite droitisante a eu le bulbe racorni par des années de formation dans un établissement prônant le dogme de l’obéissance aux puissants et où l’on a coutume de prendre les gens du peuple pour des imbéciles.

    Enfin, ça ne l’a pas empêché de faire fortune.

  2. Laplaine Sarah

    La presse met beaucoup en avant le mouvement « Nuit debout ». de certains jeunes. Un mouvement, nous dit Sud Ouest « sans porte-parole ni structure, où l’égalité des individus est la règle, et les affichages politiques ou syndicaux sont bannis » « ses animateurs écartent toute appartenance partisane ou syndicale. » Voilà pourquoi, justement, jeune, je ne suis pas emballée. D’abord parce que le mouvement contre la loi travail est d’abord l’initiative des organisations syndicales, des deux plus importantes confédérations ouvrières de ce pays, la CGT et FO. Les exclure, c’est gonflé ! Ensuite parce que l’Histoire, notre histoire, c’est celle du combat des opprimés pour la liberté, pour la démocratie. Et depuis plus de deux siècles, en particulier depuis la Révolution française, depuis 1789, cette liberté chèrement acquise l’a été en construisant des organisations, des partis, des syndicats, dans la République. Nier cela c’est nier l’histoire, c’est profondément réactionnaire : ces « jeunes » veulent-ils faire tourner la roue de l’Histoire à l’envers ? Nier le passé, ce n’est pas construire mon avenir. Refuser la loi Hollande-Valls, oui, critiquer tous ces partis, de droite comme de gauche, tous sur la même ligne, à la solde des riches, des financiers, du capitalisme, ces « appareils » déconsidérés, menteurs, magouilleurs, bien sûr ! S’organiser pour une autre société, oui. Mais cela se fera dans l’échange démocratique, en unissant, en regroupant travailleurs et jeunes, pas sur une ligne anti-parti, ni anti-syndicats .
    PS. La veille, Mélenchon disait « pour que la Nuit debout fonctionne, elle doit rester en dehors du champ politicien… » En voilà un qui s’y connait en matière de « chant politicien » !

  3. LAVIGNE Maria

    Et dans tout cela, le clientélisme à outrance pourra t’il perdurer ? Et tous ceux pour qui la politique est un métier seront-ils casés, recasés. Nous connaissons tous des élus pour qui leur fonction ne sert qu’à améliorer l’ordinaire, ne sont jamais présents, ne font aucun travail mais encaissent l’indemnité.
    Ces comportements, plus nombreux que l’on pense, sont responsables du désastre que nous connaissons et que d’aucuns ne veulent pas voir.
    Il est temps de passer à une 6ème République, l’actuelle n’est plus adaptée, ne protège plus le peuple qui souffre mais protège les ripoux

  4. bernadette

    Bonjour La situation est grave car le pays ou nous residons est en recession economique. Faut il sortie de la zone Euro pour relancer l’economie francaise ?

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