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Proverbe islandais : «Mieux vaut une langue sage que des cheveux bien peignés»

Après avoir passé au peigne fin les dépenses de l’Élysée le Canard Enchaîné toujours prompt à dénoncer les dérives des pouvoirs en place a déniché une bombe : un « laquais » de la monarchie présidentielle, coupeur de cheveux de son état, perçoit une rémunération brute approchant les 10 000 € mensuels ! Cet artiste capillaire a en charge 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 la chevelure de François Hollande. Une tâche beaucoup moins facile qu’on peut le croire car en un quinquennat il a fallu dissimuler les cheveux blancs que n’a pas manqué de se faire le Président. Moins simple qu’il n’y paraît tellement leur prolifération a été constante au fil des mois. Le nombre de « couleurs » nécessaires a également nécessité de plus en plus de temps dans une période où le camouflage des soucis a constitué une véritable prouesse. Ce coupeur de cheveux en quatre a selon certaines confidences, trouvé un peu rasoir de s’escrimer sur une chevelure somme toute assez banale car son talent lui permettait d’envisager une originalité plus grande.
As de la tondeuse, virtuose du ciseau, le figaro républicain traque l’épi rebelle ou réduit à néant le poil revêche sur un crâne d’énarque passablement dégarni, pour réaliser une coupe harmonieuse permettant de faire oublier les plus sombres réalisées dans les finances publiques : un gars au poil! Raccourcir les pattes ou tracer une raie au cordeau ne sont pas des actes banals lorsqu’il s’exercent sur une tête présidentielle. Inutile de préciser que la moindre éraflure ou la plus infime gouttelettes de sang constituent pour ce manieur du rasoir des accidents professionnels gravissimes.
Les contraintes présidentielles nécessitent en effet une netteté absolue dans les apparences. Le coiffeur de « monsieur » comme disent entre eux les employés de l’Élysée devait avoir le sens du détail. Lisse, synthétique, ordinaire le coiffage du Président devait contraster avec la flamboyance féline de celui de sa compagne d’alors,Valérie Trierweiler soucieuse de l’image passe partout de son compagnon d’infortune. Il faut avouer que ce coiffeur modèle a parfois eu bien du travail quand au petit matin, il lui fallait faire oublier d’un coup de brosse, les désordres causés à une chevelure ayant subi les contraintes du casque intégral ou s’étant envolée dans la liberté enivrante d’un trajet sur un scooter conduisant au libertinage coupable. Un sacré boulot discret mais précieux pour la paix du ménage.
Quand on connaît la propension des hommes à confier sur un fauteuil de capilliculteur leurs exploits de grand pêcheur devant l’éternel ou de chasseur d’étoiles filantes il était indispensable de rémunérer un silence valant de l’or ! Comme la torture du bigoudi ou le passage sous un casque donnant des chaleurs conduisent souvent ces dames à conter leurs déboires entre le shampoing et le brushing on ajoutait une difficulté supplémentaire au travail de ce maquilleur des réalités humaines. D’ailleurs dans le salon qui précède l’entrée dans la salle des fêtes élyséennes se trouve en permanence une table de maquillage afin que le principal acteur du théâtre républicain ait le teint rose ou hâlé selon les invités du soir ! Tous ces instants destinés au culte des apparences trompeuses servent simplement à cultiver cette image d’un président bien sous tous rapports.
On vient de terminer le mois de l’Euro où les héros français du ballon rond ont rivalisé de coiffures excentriques soigneusement élaborées et renouvelées. La tradition veut que les cireurs du banc de touche soient surnommés « les coiffeurs » car ils ont tout le temps utiles pour perfectionner leurs apparences capillaires ! François Hollande l’a bien compris et il soigne depuis des années ce sentiment qu’il n’a plus sa place de titulaire et que tous ses efforts doivent se rapporter sur les détails qui ne tuent pas ! Le match pour la qualification de 2017 se déroule pour le moments ans lui et il n’a plus guère qu’à occuper le fauteuil depuis lequel où on regarde sa mutation capillaire dans la glace !
Le brave Olivier qui aurait vendu son salon pour se consacrer à l’action permanente sur la chevelure présidentielle, se trouve à l’insu de son plein gré dans la tourmente qui décoiffe ! Cette polémique sur ses émoluments doit le barber et il doit souffrir qu’on le fasse passer pour un blaireau. Il était en mission secrète pour maintenir la force d’un Sanson socialiste chez son célèbre client en évitant la raie qui ferait mauvais effet. Une tâche exaltante, surtout en ce moment où tout s’écroule !
Cette « affaire » qui a un parfum de scandale après les tarifs du cireur des pompes d’Aquilino Morelle, a débouché sur une charte de déontologie des membres de l’entourage du Président. Elle encadre la mise à disposition des moyens de l’État : « les collaborateurs de la présidence sont astreints à la sobriété et à une totale transparence. Toute réception, tout voyage, doivent être déclarés auprès du directeur de cabinet et ne doit revêtir «en aucun cas un caractère ostentatoire». Les frais engagés doivent être « réduits au minimum et toute demande de remboursement doit aussi être justifiée ». Dont acte ! Dans le fond ce proverbe islandais (Ah ! Ceux là s’ils pouvaient la fermer!) devrait résumer la situation de François Hollande : « Mieux vaut une langue sage que des cheveux bien peignés » !

Cet article a 3 commentaires

  1. J.J.

    Ah, che bel vivere, che bel piacere
    che bel piacere, per un barbiere di qualità, di qualità !

    Ah, bravo Figaro!
    Bravo, bravissimo! Bravo !
    Fortunatissimo per verità, Bravo !

    Rasori e pettini
    lancette e forbici,
    al mio comando
    tutto qui sta.

    V’è la risorsa,
    poi, de mestiere
    colla donnetta… col cavaliere…
    colla donnetta… col cavaliere…

    Ah, che bel vivere, che bel piacere
    che bel piacere, per un barbiere di qualità, di qualità

    Tutti mi chiedono, tutti mi vogliono,
    donne, ragazzi, vecchi, fanciulle:
    Qua la parrucca… Presto la barba…
    Qua la sanguigna…
    Presto il biglietto…
    Qua la parrucca, presto la barba,
    Presto il biglietto, ehi!

    Figaro! Figaro! Figaro!, ecc.
    Ahimè, che furia!
    Ahimè, che folla!
    Uno alla volta, per carità!

    Figaro! Son qua.
    Ehi, Figaro! Son qua.
    Figaro qua, Figaro là,
    Figaro su, Figaro giù,

    Pronto prontissimo son come il fulmine:
    sono il factotum della città.
    Ah, bravo Figaro! Bravo, bravissimo;
    a te fortuna non mancherà.

    Faites place au factotum de la cité.
    Se précipitant dans son échoppe dès l’aube.
    Ah, quelle belle vie, quelle vie plaisante

  2. Gillet

    « épis » il n’y a pas grand chose à ajouter…….c’est le cheveux qui est tombé dans la soupe.

  3. ALAIN

    Moi président, comme les autres, après avoir placé les copains de promo de l’ ena, pris le train en début de mandat, puis augmenter les impôts des manants pour continuer à mener grand train en avion , j’ ai réussi à me rendre aussi antipathique que mon prédécesseur.
    Je crains que ce soit difficile pour 2017, à moins que cela ne se joue à un cheveu, et la j’ ai mes chances.

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