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Le pari de l’Elysée vaut bien un Bayrou !

Et dire qu’il peut y avoir encore des gens qui peuvent annoncer sentencieusement que « les absents ont toujours tort » car depuis le second débat des primaires de l’ex-UMP ce principe est totalement obsolète. Le vrai vainqueur du jeu des 7 membres de la famille s’appelle en effet François Bayrou. On assisté à une parodie béarnaise des hommes qui prétendaient ne pas avoir vu l’homme qui a tué le « petit » ours Sarkozy alors que d’autres l’avait vu mais ne lui assuraient n’avoir rien promis… Bref on n’a pas manqué de Pau ! On a même longtemps tourné autour de celui dans lequel le héros du soir fait désormais sa tambouille centriste. Ce fut un remake de l’homme invisible obsédant les esprits par son adresse à être tantôt là et tantôt ailleurs. Un exemple de réussite en matière de communication puisque personne ne semblait pouvoir se passer de celui qui est devenu une référence ou un repère sans avoir pris le moindre risque.

On a au moins une certitude : le Président sorti ne veut plus de lui et même si l’Elysée vaut bien une grand’ messe il n’ira pas communier avec François le maléfique, roi du Béarn classé parmi les Ravaillac électoraux. Pas question de solliciter la présence du panache blanc de celui qui se serait rallié au rouge de Hollande, parmi la marée bleue qu’attend « Saint » Nicolas pour sa fête. D’ailleurs outre la dégustation du plat froid d’une vengeance longuement mûrie, Sarkozy tente de rassembler des troupes partageant une aversion pour les « traîtres » au libéralisme intégriste. Plus il tape sur le pépère béarnais et plus il galvanise les ex-UMP de la France forte qui, eux iront voter aux primaires. En recherchant provisoirement la clarté politique il espère aussi se démarquer des combinaisons pré-électorales déjà engagées pour l’inévitable second tour de cette échéance officieuse devenue omniprésente dans les médias. Tous les lieutenants ont illico repris les diatribes du chef. François… Bayrou (pardon Baroin) a renchérit : «Il (Bayrou) fait son marché sur la primaire qui ne le concerne pas, il dit qu’il n’est pas concerné par les règles. Tous ça est une tartufferie», a-t-il déclaré sur France Info. «Il y va pour reconstituer un centre, qui est en réalité un centre girouette qui ira à gauche ou à droite selon l’air du temps. (…) Il y a un vrai problème de fond et il y a une vraie stratégie politique. Il faut une ligne claire et nette», a répété celui que Nicolas Sarkozy désigne comme son futur premier ministre.  La consigne est sans ambiguïté : faut cliver, toujours cliver pour fixer les plus à droite des membres de l’ex-UMP ! En résumé les forces d’appoint pour les sarkozystes ne se trouvent pas au centre… mais nettement sur l’extrême-droite . Ils tirent donc un trait sur un Modem, passé par pertes et profits et qu’ils considèrent comme incertain dans ses positions au contraire d’Alain Juppé.

Pour le maire de Bordeaux le salut passe justement par la venue des électrices et des électeurs déboussolés par les outrances de son principal rival. Le fait que ses adversaires aient pris la peine de valoriser son compère aquitain constitue une vraie aubaine. Plus Bayrou est attaqué et plus ses fans voudront effacer l’affront en votant pour celui qui justement à eu l’habileté de ne pas l’enfoncer. Il sait que l’enjeu réel de 2017 sera la majorité au Palais Bourbon face à un groupe FN certainement largement supérieur à ses deux unités actuelles. Les juppéistes programment un vrai retournement des désignations promises aux législatives par Sarkozy afin que le Modem installe une centaine de ses partisans au Palais Bourbon. Ils attendent tapis dans l’ombre, près de la ligne de départ. Juppé fera en effet tout pour ne pas être l’otage d’une majorité dévouée à celui qu’il aura éliminé lors des primaires. Ce serait , plus que Matignon, la contre-partie du ralliement concrétisé par des attaques, venant de l’extérieur et donc plus incisives que celle de Juppé bloqué dans son statut de « commandeur » au-dessus de la mêlée. Le maire de Pau n’y va d’ailleurs pas avec le dos de la cuillère de garbure. Il accuse l’ancien président de se servir du « peuple qu’il n’a jamais approché, au milieu duquel il n’a jamais vécu, avec lequel il n’a jamais passé ni une semaine, ni un jour sans caméras (…) Le peuple, contrairement à ce qu’il croit, n’est pas une masse qu’il convient de fouetter de passions et de prendre par le bas, par les instincts, par les mots qu’on jette avec un rictus, par l’excitation contre les boucs émissaires que l’on livre l’un après l’autre en pâture » Fermez le ban !

François Bayrou va rester encore une bonne semaine sur le devant de la scène. A l’insu de son plein gré ? Pas certain. Il doit jubiler lui qui est, comme Juppé, à un autre titre, une sorte de ressuscité de la politique puisque revenu après une belle série de déconvenues au premier plan. Il paraît que dans « Ambition intime » le nouveau confessionnal pour vedettes il aurait expliqué  « On m’a dit que je ressemblais à Richard Gere »… un bonheur n’arrive jamais seul ! c’est lui la vedette du film « primaires »!

Cet article a 3 commentaires

  1. dbn

    cela vaut bien aussi ce téléguidage de l’Elysée pour que le Conseil national « gèle » la 3e au profit d’un parachuté conseillé du président. Mais à qui pense-t-on localement ???

    C’est aussi cela la démocratie dite de gauche

  2. dbn

    Bayrou est un navigateur pressé et opportuniste qui depuis longtemps louvoie dans les ors du pouvoir ou bien dans l’opposition espérant obtenir sans doute les grâces des gouvernants ou un support pour un parti esseulé et éparpillé

  3. bernadette

    Les propositions de la droite et du centre sont irresponsables. C’est meme grave voire tres grave.
    Bayrou doit etre d’accord pour supprimer l’ lSF et augmenter les impots des contribuables.

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