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Le rejet croissant du vrai « politique » va ruiner la démocratie

Depuis onze ans et plus de 3000 chroniques quotidiennes cumulées sur « Roue libre » je ne peux que constater une véritable dérive citoyenne révélatrice de l’opinion dominante : haro sur les politiques et la politique ! Les commentaires allant dans ce sens et qui suivent parfois des textes reposant sur une modeste volonté d’analyse de situations nationales augmentent dangereusement sans qu’aucun ne soit véritablement d’accord sur ce que recouvre le mot « politique ». Chacun(e) y met visiblement ce que bon lui semble de tel manière que ses remarques visent les élus locaux, les élus nationaux ou les responsables divers de partis ou de gouvernement. Cette montée constante du rejet d’un principe essentiel de la vie collective a de quoi préoccuper puisqu’il permet partout d’aller vers des votes de rejet plus que d’adhésion.

Il faut rappeler que a politique recouvre tout ce qui a trait au gouvernement d’une communauté ou d’un Etat (l’art et la manière de gouverner ; l’organisation des pouvoirs ; la conduite des affaires publiques ; les actions prévues ou mises en œuvre par une institution, une organisation, un parti, un Etat, une entreprise, un individu… en vue d’atteindre un objectif préalablement fixé) et elle touche donc pas nécessairement à la seule vie des partis comme le pense une majorité croissante des citoyens. C’est ainsi qu’il ne peut y avoir absolument aucun secteur de l’action collective qui ne relève pas de la politique. Dans une démocratie les acteurs ayant en charge son légitimé par le vote. Délégation dans les syndicats, les organismes para-publics, les associations leur est donnée par une procédure dans laquelle le corps électoral doit s’engager. Or actuellement tous les secteurs sont profondément touché par un refus de soutenir la démocratie participative sur la base de l’inutilité, de l’inefficacité, de l’iniquité des corps intermédiaires. La vie associative se délite, els syndicats ont une représentation limités, les structures institutionnelles ne trouvent plus de volontaires pour siéger… Il faut dire que c’est bénévole et… politique !

Partout les élections mettent en évidence un désintérêt manifeste dans tous les cas ! Partout le même discours : « tous les mêmes ! » sir ce n’est « tous pourris ! ». Le vrai problème c’est que cette attitude laisse la place à tous les extrémismes puisqu’ils semblent épargnés par une « vox se voulant populi » ne pratiquant jamais une analyse des conséquences de positions généralistes infondées. Quand durant des décennies beaucoup de gens se rangeaient dans un camp ou un autre, derrière une idéologie ou une autre, en faveur d’une valeur plutôt qu’une autre ils fuient le débat en se réfugiant derrière le caractère malsain des choix. Pire ils nient obstinément les arguments qui pourraient leur être donnés pour les ramener vers une vie collective construite ! Pour la grande majorité ils refusent de prendre leur destin en mains et dans quelques années, par exemple, dans les communes il deviendra extrêmement difficile de constituer des listes autour d’un vrai projet. lentement on s’enfonce dans l’indifférence. Les habitants réagissent au coup par coup selon qu’ils sont concernés ou impactés par une décision. Plus de vision globale. Les défaillances se multiplient d’ailleurs au sein des conseils municipaux. Sur le seul canton de Créon plus d’une centaine d’élus locaux de 2014 ne participent déjà plus aux réunions pour diverses raisons personnelles.

Partout monte une sorte de détestation de celles et ceux qui prennent un engagement vis à vis de la gestion de l’intérêt général. Certes il existe et il a toujours existé des brebis galeuses (dans toutes les professions, dans toutes les entreprises, dans tous les corps constitués, dans tous les groupes professionnels) mais comment peut-on à partir de ces cas, dénigrer comme pour les élus, l’ensemble de celles et ceux qui agissent loyalement au service des principes qu’ils ont énoncés lors de leur demande de désignation ? Sans même les connaître, sans même les questionner sur leur action, sans même les entendre ils portent les stigmates de la « politique ». Il est vrai qu’il est plus facile d’être consommateur(trice) passif que citoyen(ne) actif !

Désormais par trouille d’afficher un engagement, les étiquettes se dissimulent alors que les actes traduisent de fait une appartenance claire à un courant de pensée (au minimum) et à une structure officielle (parti, syndicat, fédération…). Aux Etats-Unis on a assisté à l’agrégation de tous ces « anti-establishment » symbolisé par Hillary Clinton derrière Trump comme on assistera en 2017 au même phénomène pour les candidat(e)s des partis organisés… qui vont tous payer au prix fort (comme aux municipales ou aux régionales) le désastre de la gouvernance Hollande (à gauche) et des primaires caricaturales (à droite). Il reste à savoir qui en profitera. Je suis certain que vous avez votre idée car elle, « elle ne fait pas de politique » ! Du moins c’est ce qui est ancré dans une partie non négligeable de l’opinion dominante.

Cet article a 11 commentaires

  1. MOUNIC CLAUDE

    ces hauts fonctionnaires comme Georges Abadie, Georges Laferrière, Michel Soulier sont responsable du chômage dans mon entreprise et de ma faillite
    ce ne sont que des irresponsables que nous avons eu en Gironde

    1. bernadette

      @mounic Claude,

      Je suis pour la suppression de l’Ena, du conseil d’Etat et du conseil economique et social et environnemental.

  2. bernadette

    La France est surrepresentee en matiere d’elus. Selon l’insee 600 000 elus soit le ratio 1 elu pour 108 habitants. La France est le pays qui comptent le plus d’elus de la planete.
    En fait Que font ces elus ?

  3. faconjf

    Bonjour,
    « je vous ai compris  » est la phrase-clé du discours du 4 juin 1958 de Charles de Gaulle à Alger, depuis le balcon du Gouvernement général, devant la foule réunie sur la place du Forum. Une phrase ambiguë qui a généré tant de procès moraux en trahison pour son auteur. Plus tard, certains historiens soulignent que la phrase était si ambiguë que c’est clairement volontaire : il s’agit d’une phrase qui typiquement vise à rassurer tout le monde sans prendre position. On peut très bien avoir compris quelqu’un sans forcément être d’accord avec lui. Tout cela pour vous dire simplement  » je vous ai compris », sans accepter une seule seconde la duplicité de TOUS les politiques sans discontinuité de de Gaulle à Mollhande. Cette accumulation de trahisons des engagements politiques -pour terminer par la crucifixion du code du travail à coups répétés de 49.3- suscite un profond dégout dans toutes les familles politiques. Il faut souvent changer d’opinion pour être toujours de son parti. Disait en son temps le cardinal de Retz grand maitre en matière d’intrigues politiques. De nos jours, la survie en politique dépend plus souvent des partis que du propre électorat de l’élu, voir en cela les accords PS/PCF/ verts ou LR/modem, alors les opinions pèsent souvent bien peu au second tour.
    Et pourtant, nous avons vraiment besoin de ces élus de proximité qui pour une majorité se dépense sans compter, souvent sans indemnités ( conseillers municipaux) et sans reconnaissance du travail accompli.
    Il n’y aura pas de renouveau sans démocratie participative et sans aggiornamento de la classe politique.
    Salutations républicaines

  4. jacques

    Je suis assez d’accord avec ce que tu dis sur le manque d’engagement collectif de la population, mais ce n’est malheureusement que le retour de bâton de l’éducation de nos enfants depuis plus de 30 ans lorsqu’on élevé au rang de nouveau veau d’or, l’égoïsme de la réussite personnelle et de l’enrichissement au détriment des autres (collègue, voisin, immigré, « estrangey » du village à côté).
    Les élus ne sont pas exempt de reproches d’ailleurs quand il s’agissait de voter des lois mettant en concurrence les territoires de notre beau pays (ex ; la taxe professionnelle).
    En ce qui concerne le « tous pourris », bien entendu l’affirmation est fausse et la majorité des élus (et heureusement) ne se sert pas sur la bête en ayant une haute idée du mot « service ». Les élus sont issus du réel et non pas d’une quelconque zone éthérée où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Ils sont faillibles comme les citoyens qu’ils représentent et qui ne sont pas eux-mêmes des modèles de vertus.
    Mais, il y a un mais: Compte tenu de la mission que nous leur confions, ils doivent tendre à l’irréprochable et au respect des lois et des règles qu’ils votent.
    S’ils ne le font pas ils doivent être sanctionnés plus encore que le citoyen, notamment par une impossibilité de les représenter de nouveau (Si cela avait été fait, il n’y aurait plus eu de Balkany, Juppé, Pasqua, Emmanuelli et j’en passe et des meilleurs).
    Si on est pris les doigts dans le pot de confiture, on ferme le placard pour qu’on ne puisse plus y accéder !
    Ce n’est malheureusement pas le cas, il n’y a qu’à voir toutes ces mises en examen que l’on fait durer jusqu’à ce que quelques années plus tard l’affaire se termine par un non-lieu en catimini. (Affaire Bettencourt, chantilly, Longuet, Léotard, Le pen, Strauss Khan, bientôt Cahuzac etc…). C’est ce sentiment d’impunité pour le politique, facilité par tous les partis et grands réseaux du pouvoir, qui insupporte le peuple (y compris les classes moyennes qui au grand dam de certains en font aussi partie). Les passe-droits liés à la carrière politique devenue un vrai métier avec toutes les compromissions possibles pour ne pas perdre son emploi ne sont plus supportables pour des gens qui loin d’être des assistés galèrent pour simplement nourrir leurs familles.
    Même s’il est utile de défendre nos élus de terrain qui font pour la plupart un travail admirable avec abnégation, la conduite de nombreux députés ou sénateurs, prompts à suivre comme des béni oui-oui, pour protéger des carrières, des cumuls d’emplois et d’indemnité, énervent les gens englués dans le réel de leurs problèmes. Il n’y a qu’à voir leur rapidité à proposer des textes visant à réduire les délais de recours pour abus de bien social, pour revenir sur le non-cumul des mandats, pour favoriser tels groupements ou lobbys susceptibles de pouvoir les embaucher au cas où, pour saisir leur incapacité à saisir qu’ils font eux-mêmes le lit de leur rejet populaire. Il faudrait que tous les partis puissent faire la lessive tant attendue, mais comme tout est verrouillé par leurs affidés, leurs seules propositions sont de représenter toujours les mêmes. Il ne reste alors au peuple qu’à s’abstenir (ce qui arrange la classe politique en place et les extrêmes qui vont toujours voter) ou à choisir des extrêmes déguisés sous la toge républicaine sans s’apercevoir qu’au final il en sera la principale victime. Car dans un tel système seuls les plus corrompus surnagent.
    Il serait temps de revenir à une meilleure prise en compte de l’intérêt général en prenant des mesures simples :
    Mandat unique ou limité (ex : député et conseiller municipal d’une ville de moins de 5 000habitants sans aucun autre mandat)
    Mandats limités dans le temps (2 mandats nationaux consécutifs ou 2 mandats d’exécutif local et au maximum 3 mandats locaux consécutifs) : ex : 3 mandats maximum dans une collectivité locale (commune, région, département) dont 2 en tant que maire, adjoint, président ou Vice-président.
    Obligation de carence d’un minimum de 5 à 10 ans entre deux mandats quels qu’ils soient pour éviter de passer d’un mandat national au local et vice versa
    Un seul mandat exécutif local rémunéré (soit maire, soit pdt de CC).
    Création d’un organisme départemental (associé aux conseils de la chambre régionale des comptes) d’une trentaine de citoyens tirés au sort comme pour les jurés d’assises (mandat gratuit de deux ans, juste remboursement des frais) en charge du contrôle des dépenses des exécutifs. En cas de dépenses indues cet organisme aurait la capacité de demander le remboursement personnel de l’élu. Il faut rappeler que dans les pays nordiques, les frais de restaurant, de bouche sont explicités par chaque élu.
    Interdiction à tout élu condamné pour prévarication à se représenter à une élection, pendant 20 ans ou à vie.
    Il est bien entendu que dans ce cas le statut de l’élu doit être revu pour permettre une rémunération correcte. La démocratie n’a pas de prix, mais elle a un coût.
    Ces mesures ne plairont pas à tous mais permettront peut-être de voir accéder une nouvelle génération plus encline au bien de la collectivité qu’au sien, et d’assurer un renouvellement régulier.

  5. bernadette

    Le lieu de vie c’est la commune. La commune est 1ere institution democratique. Je pense Que les elus communaux devrait se rapprocher des habitants qui sont electeurs. Actuellement la commune fonctionne en personne morale qui gere uniquement un budget. La crise politique c’est cela.
    Il suffit aux elus de trouver une demarche adequate pour se rapprocher des habitants.

  6. bernadette

    L’elan democratique ne coute pas cher. Il suffit de vouloir choisir un sujet comme par exemple et d’ouvrir la discussion dans un hameau de la commune. Nous sommes dans une guerre economique : le chomage se developpe, les administrations et les services publics se restructurent et suppriment ce Que les habitants sont en droit d’attendre. Il me semblerait opportun que les élus locaux s’avancent vers les habitants (le peuple).

  7. Yvon

    Je suis d’accord avec le long commentaire de Jacques. Notre société est vraiment malade. Il y a de quoi être inquiet pour l’avenir de notre démocratie. Pour redonner confiance au peuple, il faudrait rendre impossible à un candidat, de se présenter à une responsabilité politique s’il a eu une condamnation. Les candidats n’ayant pas un casier judiciaire vierge ne sont pas de bons exemples pour représenter le peuple.

  8. DULONG André

    Cher Jean-Marie,

    Hospitalisé ce dimanche à 15 h 00 pour ue petite intervention programmée le lundi 14 à 8 h00 (pose d’une fistue pour dialyse avant greffe de. Rein. Arrivé à l’heure, personne. J’ai erré dans les couloirs jusqu’à ce qu’une gentille infirmière m’emmène au 8ème étage (en orthopédie!) m’expliquant qu’ils étaient surchargés et que je serai opéré à 14 h 00. ; première nuit sans bouffer, sans dormir ; à 15 hoo je commence à râler : cela se fera à 18 h 00 La chirurgienne vient m’expliquer vers 19 h 00 qu’elle ne pourrait intervenir sue le mardi vers la soirée. Ma réaction a été très violent en lui disant que je pouvais pas faire confiance à un praticien qui venait d’opérer à la chaîne 15 h d’affilée et exigé de rentrer chez moi. Ce la s’est passé à Pellegrin. Le personnel soignant n’est nullement responsable de ce foutoir. Le connard gi « gère » l’hôpital est forcémeent un éconocrate de la promotion Voltaire ai-je hurlé. Cette anecdote résume une situation catastrophique du (des) services publics. Faut-il être naturalisé immigrè pour être accueilli avec respect et considération (je dis immigré, sans parler de race. Je vais voter Mélenchon sachant qu’il n’a aucune chance, sumplement pour de le résudent actuel de la sixième nuisance éconocratique du monde soit humilié par un vote massif supérieur au sien. Je me ferai opérer dans le privé ! Supprimer l’ENA, le Sénat et le CES aérera mon pauvre pays. Hollande, Valls et leur clique de fossoyeurs de la démocratie uront accompagner les déchets de la poubelle de l’Histoire. Je suis révolté, écoeuré… Amitiés.

  9. DULONG André

    Je rajoute que j’ai la chance d’être couvert à 100 %. Cette impéritie coûte combien à la SS ? Une nuit pou rien !!!! SCANDALEUX !

    1. monier

      réponse à André,
      cher André , je comprends votre indignation ,néanmoins peut être auriez vous dû vous demander pourquoi chacun à notre aune sommes « victimes » , à commencer par le chirurgien du service publique qui vient d’opérer 15heures d’affilées auquel vous ne pouvez plus faire confiance. Quel employé de n’importe quelle entreprise accepte de travailler sur une telle durée d’affilée? pour quel salaire? sachant que l’hôpital public traite les cas les plus lourds les moins rémunérateurs alors que les cliniques privées assurent les prestations médicales les plus courantes et rémunératrices..

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