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Discours prononcé au meeting de Bordeaux de Benoît Hamon

Mon cher Benoît,

Chères et chers élues girondins venus en grand nombre apporter votre soutien à celui qui porte nos valeurs et qui illustre notre action quotidienne,

Chères et chers camarades encore accrochés à l’espoir de voir renaître un vrai parti des socialistes,

Chères et chers citoyennes et citoyens préférant l’information directe au prêt à porter idéologique fourni par médias interposés,

Chères électrices et chers électeurs ayant compris que l’espoir ne s’attend pas mais qu’il se bâtit,

Chères et chers amis adeptes de l’innovation, du renouvellement, de l’utopie concrète,

Si vous êtes là ce soir, si nombreux autour de Benoît c’est parce que vous savez intimement que, selon une formule célèbre de Lheman : « que les seuls combats perdus sont ceux que l’on refuse de livrer »,

Si vous êtes là ce soir, si nombreux c’est parce que vous recherchez après des années de doutes, une lueur d’espoir de progrès pour éclairer nos valeurs de gauche,

Si vous êtes là ce soir, si nombreux c’est que vous êtes assoiffés d’envie de construire une autre société avec courage et audace,

Si vous êtes là ce soir si nombreux, c’est que vous ne supportez plus le suivisme aveugle de femmes et d’hommes se contentant de proposer d’accommoder les sauces de vos désillusions

Si vous êtes là si nombreux ce soir c’est que vous refusez les miasmes mortels de l’opinion dominante qui vous asphyxie chaque jour davantage !

Si vous êtes là c’est que vous refusez d’être une consommatrice ou consommateur de vedettes politiques s’allongeant sur un divan mais que vous voulez devenir actrice ou acteur de l’avenir des autres !

Si vous êtes là ce soir c’est que vous condamnez que l’homme soit un loup pour l’homme !

Si vous êtes là c’est par conviction, par passion, animés par la volonté de tout faire pour que Benoît soit le bon candidat susceptible de rassembler sur vos valeurs, les réformistes socio-écologiques de Gauche !

Je vous rassure vous êtes au bon endroit, celui où peut se construire autour de la candidature de Benoît Hamon une nouvelle société

  • plus solidaire,
  • plus libre,
  • plus active,
  • plus équitable,
  • plus fraternelle,
  • plus laïque,
  • plus démocratique,
  • plus respectueuse de l’environnement,
  • simplement mais durablement plus humaine et donc socialiste et plus largement de gauche !

Vous l’avez toutes et tous remarqué je n’appartiens pas aux plus jeunes des socialistes. J’ai derrière moi cinquante années de rêves, d’espoirs, d’utopies, de militantisme syndical, mutualiste, associatif, politique pouvant garantir que je ne m’engage pas à la légère. Je ne fais pas un choix pour protéger ma carrière, mon mandat, ma succession…

Je suis un vieux singe qui n’a jamais aimé les grimaces, surtout quand elles servent à masquer des comportements assassins pour le socialisme.

J’assume, après 33 ans d’élu local dont 20 de maire rural,  vous le savez, la responsabilité au nom de la majorité socialiste et verte, de la gestion financière du département avec de nombreux collègues ici présentes et présents !

Ce département solidaire, humaniste, investisseur, cher amis élus, chers militants associatifs que le moderniste réactionnaire Macron veut supprimer en Gironde pour le confier à la Métropole sur les conseils du pauvre sénateur cumulard mal-payé Gérard Collomb

Ce département qui consacre 860 millions d’Euros à la solidarité humaine… et qui veut, tu le sais Benoît sous l’impulsion de Jean-Luc Gleyze innover, avancer, réformer, grâce à l’expérimentation concrète d’un revenu de base !

« Il ne s’agit pas d’un problème économique et social, mais d’un sujet de société. Après 40 ans pour retrouver le plein emploi, on voit que le compte n’y est pas a indiqué Jean-Luc Gleyze à Manuel Valls. (…) Dans un contexte financier difficile, il faut penser différemment. Ne sommes-nous pas à la fin d’un monde ?  Notre protection sociale ne nous donne plus entière satisfaction »

 Et le Premier Ministre lui avait répondu que sa vision du revenu universel était de « fusionner dans une aide unique les multiples dispositifs existants, créés au fil du temps pour répondre à des situations particulières -RSA, allocation pour les chômeurs en fin de droit, minimum vieillesse. »

S’il le dit c’est donc que rien n’est utopique, que rien n’est insensé ! que ce n’est pas suicidaire pour le PS comme le proclame urbi et orbi Vincent Peillon !

C’est donc que tout est possible pourvu que l’on ait la volonté d’emprunter le chemin du progrès !  C’est une constante depuis que la gauche existe ! C’est la force du socialisme d’avoir emprunté des chemins que tous prétendaient impraticables !

Mes amis, mes camarades, nous aurions été partisans de Blum quand il proclamait : “Toute société qui prétend assurer aux hommes la liberté, doit commencer par leur garantir l’existence.” Etait-il inconscient ou suicidaire ? Non mes amis il était socialiste !

Mes amis, mes camarades, nous aurions tous suivi Mendès-France quand il déclarait lors de son discours d’investiture : « Notre but est de refaire de la France une nation forte et prospère dont le progrès soit une promesse de justice et de bonheur à sa jeunesse impatiente. » Mendés était-il débile ou maladroit. Non Il était socialiste !

J’ai été rocardien quand Michel Rocard lors de son discours de politique générale à l’assemblée à propos du RMI déclarait : « La solidarité n’est pas la bonne conscience de la modernisation, elle est la condition de sa réussite » Devons- nous considérer que Rocard était idiot ou irréaliste ! Non mes amis il était socialiste !

Je suis donc fermement Benoit Hamon quand il affirme courageusement, sincèrement : « je défends aujourd’hui le revenu universel d’existence. Je ne crois plus du tout aux petites solutions de court terme. A mes yeux, le revenu universel d’existence sera le nouveau pilier de la protection sociale. »

Oui il est dans la lignée de ces hommes d’Etat !

Oui mes amis Benoît va dans le sens de plus de justice, de progrès, d’équité !

Oui mes amis j’affirme que c’est souhaitable, que c’est possible avec l’expérience que j’ai de la gestion des finances d’une collectivité pilier de la solidarité humaine, attribuant à elle seule 60 millions d’aides sociales diverses par mois !

J’affirme que c’est une mesure réaliste de gauche, portée par des valeurs de gauche et qui ne pourra être mise en œuvre que par un président de gauche et donc par Benoît !

Vous les jeunes tellement nombreux dans cette salle, faites votre cette proposition généreuse, concrète, humaine et démontrez avec Benoît que selon Victor Hugo « l’utopie n’est que la vérité de demain ! »

Ose, avance, tiens bon Benoît ! Il ne peut y avoir de gauche sans solidarité ! il ne peut y avoir de gauche sans équité ! Il ne peut y avoir de gauche sans lutte contre la précarité !  Il n’y aura pas de victoire possible contre la droite sans un nouveau projet mobilisateur de toutes les énergies citoyennes ! Il n’y aura pas de victoire possible sans une affirmation forte de nos valeurs !

Il n’y aura mes camarades, mes amis, aucun espoir pour la gauche si elle se contente de contenir le long fleuve dévastateur de l’insécurité sociale, des précarités, de l’exclusion, de la pauvreté, de l’injustice qui mène inexorablement à l’océan du profit et donc tôt ou tard aux révoltes extrémistes de tous ordres.

Mes amis, mes camarades il n’y a jamais eu dans l’histoire française d’avancée sociale, sous un gouvernement de gauche, qui n’ait pas attiré les mêmes critiques, les mêmes absurdités chiffrés. La Droite molle, dure ou extrême n’a jamais gouverné que sur la base de la peur… Ce fut celle du bolchevik le couteau entre les dents ou maintenant du grand méchant loup européen dévoreur des partisans du déficit budgétaire. Aujourd’hui c’est celle d’une solidarité qui serait ruineuse et démagogique !

Mes amis, mes camarades ne soyez pas dupes ; ce fut la même réaction sur les congés payés, la durée du travail, sur la sécurité sociale, sur la CMU, sur le RMI, sur le RSA, sur l’APA, sur les rythmes scolaires, sur la culture, sur le tiers payant… sur tout ce qui a fondé depuis des décennies notre système social et solidaire !

Dès que l’on sort le mot solidarité la droite (et c’est à ça qu’on la reconnait !) sort son revolver financier !

Tout ce qui favorise le profit serait utile ! Tout ce qui efface la pauvreté, la précarité, la dépendance est dangereux !

Tout ce qui défendrait les plus fragiles est scandaleux et impossible ! Tout ce qui exonère les nantis de la participation à la solidarité est efficace et prometteur !

Une solidarité nouvelle dans le travail, dans l’accompagnement social des jeunes et des moins jeunes n’est pas une lubie mais elle est indispensable, inévitable, inexorable !

Mes chers amis ces primaires sont l’illustration d’un mal qui ronge notre société et que vous devez combattre jusqu’à dimanche et le 29 janvier prochain : celui de l’opinion dominante ce gaz incolore expédié par les médias et qui asphyxie les consciences.

Revendiquons le droit à la différence qui n’a jamais fait de nous des frondeurs mais simplement des gens refusant des décisions néfastes à nos valeurs.

Ici dans cette salle ce soir pour te soutenir Benoît il n’y a que des frondeuses et des frondeurs, c’est-à-dire des femmes et des hommes refusant la fatalité de la destruction de leur idéal !

 On essaie de vous vendre au nom de l’opinion dominante le vote utile, le vote efficace, le vote responsable même s’il est contraire aux valeurs qu’a portées au pouvoir celui auquel il est destiné !

Refusez la fatalité du social-libéralisme !

Refusez la facilité du suivisme de grands élus qui n’éclairent que leur chemin !

Refusez la désunion potentielle de la Gauche uniquement fabriquée pour imposer le génie sans bouillir de Macron !

Refusez votre soutien au beau ténébreux emmuré dans la tour de ses certitudes depuis des mois et qui maintenant répète que ce n’est pas de sa faute car il n’a rien vu, rien dit et rien entendu !

Refusez votre soutien à l’hidalgo philosophe revenu brutalement après des mois de silence de son île déserte du Parlement européen !

Refusez votre voix à l’ex-président d’un conseil général ayant tapé sur la solidarité, la culture, le sport, l’aide économique quand il était aux responsabilités !

 Mes camarades, mes amis, votez pour Benoit un homme de raison, un homme de passion qui veut faire battre le vrai cœur de la France et lui redonner sa vrai place : à gauche  !

  • Notre cœur de gauche a eu des ratés durant le quinquennat, notre cœur de gauche a été oublié au moment de la déchéance de nationalité que moi, fils et petit-fils d’immigré je n’ai pas supporté et qui fait que l’on a tué ma confiance dans une forme de socialisme
  • Notre cœur de gauche a été étouffé par la loi travail !
  • Notre cœur de gauche s’est affolé devant la montée du racisme que l’on tente de combattre à l’eau tiède !
  • Notre cœur de gauche a eu des spasmes avec le CICE !

Benoit veut faire battre le cœur d’une France laïque, progressiste, démocratique, humaniste, juste et dynamique.

Camarades n’ayez pas honte d’être véritablement de gauche face à des candidats qui ont oublié ce qu’ils ont fait ou pas fait et pour qui la finalité de la gestion n’est pas au service du peuple mais au service d’une croissance illusoire !

Pas une voix ne doit faire défaut pour contribuer à faire de Benoît Hamon le porteur de nos espoirs aux présidentielles face à une droite revancharde, extrémiste, inhumaine !

Dites-vous comme Ghandi que « les grandes choses peuvent se construire à partir de petits signes ! »

 « La République, c’est un mouvement, c’est une construction, c’est une passion. Une passion généreuse. Une passion rationnelle. Une passion rassembleuse. Avec toujours le refus radical de la fatalité. »

C’est François Hollande qui l’a dit pour l’entrée de nouvelles personnalités au Panthéon. Je le crois !

Je pense que ce serait bien qu’il le reprenne comme symbole du combat que nous aurons mené lors de la passation du pouvoir à l’Elysée avec Benoît président le 17 mai 2017 !

 

Cet article a 6 commentaires

  1. faconjf

    Vous êtes très fort M.Darmian vous avez renforcé ma conviction.
    Soyons forts et déterminés.

  2. Metreau

    BRAVO et merci JEAN-MARIEpour ce discours d’homme authentiquement de VRAI GAUCHE,comme notre camarade BENOIT…….

  3. bernadette

    Bonjour M. Darmian,

    Beau et long discours.

    Je trouve tout de meme sans vouloir faire d’amalgames qu’il y a trop de sans abris. En 2017, il y a toujours des gens tres pauvres depourvus de socialisation. L’augmentation des loyers peut en etre la raison mais il y a aussi ces prisonniers qui possedent une cellule chauffee, eclairee, TV, salle de muscu etc….,

  4. jacques

    Bonjour
    Beau discours.
    Personnellement je ne sais encore si j’irais voter à la primaire de gauche. Je suis très ambivalent sur le revenu universel. C’est une belle idée mais comme toute belle idée il y a un côté sombre.
    J’ai bien peur, si on arrive à l’appliquer malgré le coût faramineux annoncé, que cela ne soit encore utilisé pour cliver d’avantage et maintenir la paupérisation de notre société. En effet, comme on l’a vu avec le Smic qui a permis aux ouvriers et employés de bénéficier d’un minimum salarial, (je dirai décent mais le mot est un peu fort), mais qui par sa seule évolution annuelle a tué toute valeur travail en nivellant pas le bas une partie de la classe moyenne, puis qu’il n’y avait plus de progression de salaire par le haut.
    Ceux, qui avaient une rémunération légèrement supérieure, due à leurs qualifications, ont vu fondre le déclassement et ont été rattrapés par cette rémunération minimale mangée par la hausse du coût de la vie (voir tous les agents publics qui ont des grilles de rémunération démarrant en dessous du smic alors que ce n’était pas le cas, il y a quinze ans.
    Aussi, je crains que l’attribution du revenu minimum à tout le monde permettra à certains grands groupes ou société commerciale de faire pression et jouer les salaires à la baisse, ce qui par le coût de la vie gommera son effet. Et pour les plus nantis de refuser la solidarité, qui sera toujours nécessaire, au prétexte du « de quoi vous plaignez vous vous percevez des sous pour vivre, vous êtes assisté », phrase que l’on entend souvent au RSA.
    De plus, comme toi pour les collectivités locales, je préfère que chaque individu puisse être maître de son destin et puisse bénéficier d’un salaire plutôt que d’une dotation dont il ne maîtrise ni le montant ni la durée de vie.
    Mais je suis reconnaissant à Benoit Hamon de poser sur la table, enfin une idée nouvelle, et de gauche, même si elle date des années 20. On débat au moins enfin sur une mesure de gauche et de solidarité ce qui manquait sérieusement depuis près de 5 ans et aussi dans cette primaire.
    Bernadette, je vous rappelle que la sanction judiciaire en France est la retrait momentané de l’espace public par la privation de liberté, pas l’esclavage et que le bagne n’existe heureusement plus. Dire que les prisonniers vivent mieux que les personnes défavorisées, cela va un peu loin, même si cela peut être le cas. Si c’est le cas, je propose de suite aux gens défavorisé d’aller faire un casse chez un nanti et de se faire prendre pour passer l’hiver au chaud. Il faut se rappeler que l’état de nos prisons est décrié dans tous les rapports sur ce sujet au niveau européen.
    Le degré de civilisation d’un pays se jaugeant aussi pour partie à la manière dont il traite ses prisonniers, on peut craindre pour notre pauvre France.
    Mais peut-être pensez-vous comme certains, que comme pour les vieux, il faut supprimer les délinquants dès la naissance…

    1. bernadette

      Bonsoir Jacques,

      Ce que je pense est Que la Ville et sa politique ont apporte une recrudescence de violences.
      Ce qui serait bien est de lister une declinaison des causes fondamentales de cette violence.
      Je partage tout a fait l’analyse sur les grilles salariales dans la fonction publique. Les debuts de carriere en dessous du SMIC montrent bien une certaine exploitation et un ecrasement par le haut.
      Comme vous je ne participerai pas a l’election de dimanche.

      Bien a vous

      1. bernadette

        A propos des grilles de remuneration dans la fonction publique, je trouverai democratique de relever le bas (bas salaire) et de baisser le haut (haut salaire).

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