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C’est grave : je suis un frondeur impénitent !

J’ai toujours été un « frondeur » c’est à dire un opposant résolu aux méthodes qui me paraissent anti-démocratiques ou contraires aux valeurs que mes « instituteurs » en vie publique m’ont inculquées depuis mon enfance ! Un véritable citoyen c’est un « frondeur » qui refuse de se laisser imposer une volonté décidée ailleurs et qu’il pense injuste ! S’il refuse de l’être il devient un « sujet » ! le mieux c’est de ne pas être un frondeur occasionnel mais un « indigné » permanent qui m’a toujours conduit à me fâcher avec bon nombre de celles et ceux qui se prétendaient mes ami(e)s. «   « Je vous souhaite à tous, à chacun d’entre vous, d’avoir votre motif d’indignation. C’est précieux. Quand quelque chose vous indigne comme j’ai été indigné (…) on devient militant, fort et engagé. » a écrit stéphane Hessel. La « fronde » est dans mes gênes peut être à cause de celles que m’ont transmis mes grands-pères !

Dès que je me suis intéressé un tant soit peu à la politique, dans les années 60, j’ai été ani-gaulliste car mes maîtres qui venaient à la Mairie souvent dialoguer avec mes parents ne cessaient de clamer leur opposition à cette Constitution jugée liberticide. J’ai en mémoire mon aversion mais aussi autant l’avouer ma fascination pour ce président de la République qui est en fait le premier qui ait appartenu à mon paysage. Je refuse d’être idolâtre dans tous les domaines… Mon baptême du feu à l’école normale a été porté par une attirance certes provisoire mais réelle pour le Parti communiste quis elon moi n’était pas encore assez contestataire ce qui m’a poussé à vendre des petits livres rouges de Mao-Tsé-Toung ! Rétrospectivement je ne regrette rien car il fallait briser ses illsuions sur le Printemps de Prague ou la révolution culturelle pour se forger ses propres positions.

En 1968 j’étais parmi les plus combatifs, les plus entiers, les plus convaincus ce qui m’avait conduit à entrer en grève avant les autres et surtout à y rester jusqu’au début juin ! Que des ennuis mais un plaisir particulier lorsqu’aux &élections législatives j’allais apporter la contradiction à mon professeur de Français, communiste convaincu, en l’accusant «  d’être monté dans la locomotive de la contestation en retard mais une fois instantané d’avoir tué les conducteurs pour reprendre la main sur le convoi de la contestation ! ».

Le syndicalisme unitaire enseignant me permit ensuite d’affiner mon goût pour la « fronde » contre les pouvoirs établis ! Convaincu de la pédagogie Freinet je ne tardais pas à entrer en conflit avec une hiérarchie conservatrice au plus haut point ! Là encore je suis certain qu’il fallait le faire quand je vois l’état du système éducatif !

Même sentiment de révolte quand il faut choisir une position lors des municipales de 1977 à Créon. «Fondeur » je suis sur les principes et les valeurs et « frondeur » je reste puisque je suis de ceux qui combattent contre l’avis de la Fédération du Parti socialiste la liste du Maire sortant. Nous sommes tellement contestataires pour le système que la section de Créon est dissoute (événement rarissime) et nous somme tous exclus ! La victoire est au rendez-vous mais nous traînerons la réprobation et même la haine de grands élus durant des années d’autant que nous sommes Rocardiens. Des batailles perdues d’avance face au rouleau compresseur girondin, des mises à l’écart sont l’apanage de la vie collective interne au PS.

1981 et 1988 : je soutiens Michel rocard ce qui est quasiment considéré comme une fronde à l’orde établi et me vaut d’être voué sur la rive-droite aux gémonies comme quand je soutiendrai ensuite Françoise Cartron dans ses défis sur Artigues. Je suis convoqué ou

1982 : commission des conflits car j’ose comme journaliste écrire que les élections municipales ne seront pas les plus brillantes de l’histoire. Une « fronde » inadmissible alors que je ne fais qu’un constat sur Talence, Le Bouscat ou Pessac ! Difficile de tenir dans ces accusations permanentes. Il le faut pourtant d’autant que la vérité éclate quelques mois plus tard.

1997 : je conteste avec bien d’autres le fait que la 9° circonscription ne soit pas laissée à Bernard Castagnet avec lequel je me suis présenté en 1993 quand les vocations étaient rares ! Le national nous donne tort et nous sommes à nouveau présentés comme des frondeurs irresponsables et il nous faut rentrer dans le rang alors que la quasi totalité des militants se sont prononcés pour le Maire de La Réole…

2016 : je conteste le projet de « constitunalisation » de la déchéance de la nationalité ! Je me mets en congé du Parti socialiste et accusé, exactement comme c’est le cas actuellement de « trahison », de « désertion », de « fronde », de « déloyauté » et je suis loué par ceux-là même qui me vilipendent aujourd’hui ! Et maintenant les commentaires se voulant assassins sur le non-respect d’un 49-3 interne au PS sur la désignation de la circonscription aux législatives ! Bien d’autres épisodes moins glorieux mériteraient d’être contés. C’est désormais fini : je suis certain de rester frondeur car c’est plus fort que moi. j’ai l’art de me mettre en position difficile par principe. C’est mieux ainsi ! Combien de fois m’a-t-on conseillé de la fermer, de fermer « Roue Libre », de partir loin de la vie publique ! Impossible…   Jamais renoncer à être soi-même, à prendre des risques pour ses convictions, à tenter de renverser les montagnes de l’ordre se voulant établi constitue les exigences de la liberté. Le doute existe, les erreurs doivent être admises et l’inconfort aussi. Pour moi il est plus facile de renoncer à l’avenir qu’à son passé !

Cet article a 9 commentaires

  1. Bernadette

    Oui je comprends votre position. Je m’indigne fortement sur les carrières hyper bien rémunérées des politiciens en place. Ils votent des lois dont ils ne suivent pas toujours leur application.

    Les politiciens sont bien rémunérés, trop rémunérés à mon avis face au revenu universel d’existence et face aux lois de finances.
    Il devient urgent de revoir le statut de l’élu.

    Bonne soirée

    1. Catherine

      Merci de bien vouloir nommer ces « ils »,
      qui (pour faire court) « nous » coûtent si cher (et ici hors sujet)
      Il semblerait que le sujet du billet soit : les valeurs, la fronde, l’indignation

      1. Bernadette

        Oui je comprends, s’indigner est une liberté offerte à chacun de nous. Les politiciens ou plus précisément les élus de France sont nombreux et à mon sens bien rémunérés comme les élus qui siègent pour l’Europe.
        C’eSt une sorte d’exploitation qui maintient la pauvreté et n’apporte aucune sortie convenable. La loi travail et son 49-3 en témoigne.

  2. J.J.

    « En 1968 j’étais parmi les plus combatifs, les plus entiers, les plus convaincus ce qui m’avait conduit à entrer en grève avant les autres et surtout à y rester jusqu’au début juin ! Que des ennuis…. »

    Tu n’as pas été le seul !

    La dernière clownerie du maître Filou (ou Fripon, au choix), qui ne m’indigne même pas, tant il dépasse les limites du ridicule et de l’inconvenance : à Clermont Ferrant, l’aspirant « redresseur de la France » se prend pour Vercingétorix.
    Encore un qui doit se retourner dans sa tombe.

  3. Bernadette

    Encore du chômage suite aux groupes de pression d’ONG internationales.
    La centrale nucléaire de l’Est de la France va fermer. Merci Segolene pour le chômage.

    @bientôt

  4. J.J.

    @ Bernadette : La centrale nucléaire de l’Est de la France va fermer. Merci Segolene pour le chômage.

    En effet, si Fessenheim nous procure un beau feu d’artifice, comme Trhee Miles Island, Tchernobyl ou Fukushima, ça risque en effet de beaucoup faire diminuer le nombre de chômeurs dans le secteur concerné !

  5. J.J.

    @ Bernadette : La centrale nucléaire de l’Est de la France va fermer. Merci Segolene pour le chômage.

    En effet, si Fessenheim nous procure un beau feu d’artifice, comme Trhee Miles Island, Tchernobyl ou Fukushima, ça risque en effet de beaucoup faire diminuer le nombre de chômeurs dans le secteur concerné !

    1. Bernadette

      Qu’est ce que la prévention des risques ?
      Où en est on de la fameuse
      transition énergétique ?
      @J.J vous êtes négationniste

  6. J.J.

    Je ne suis pas être négationniste, je suis lucide.
    Les financiers et autres mafieux ont trouvé un avantage dans le développement de l’énergie atomique, civile ou militaire.
    L’avenir et le bonheur de l’Humanité ne sont pas des éléments qui rentrent en ligne de compte dans leurs sordides calculs.
    Quand on voit un mégalomane mythomane paranoïaque disposer de la possibilité de déclencher le feu nucléaire par lubie, comme il a décidé de bombarder un pays souverain sans preuves établies, ou à partir de preuves forgées, il y a de quoi s’inquiéter.
    Quand on voit avec quelle désinvolture on confie la maintenance des centrales nucléaires hors d’âge à des entreprises privées employant du personnel sous qualifié et sous payé, il y a également de quoi être inquiet.
    La prévention des risques figure dans de belle circulaires que l’on n’a ni l’intention ni les moyens de mettre en œuvre.
    Quant à la transition énergétique,à observer les manifestations de passéistes rabougris et inconsistants, bloquant les programmes éoliens entre autres, on n’a pas l’impression que c’est pour demain !

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