Dans toutes les circonstances, le milieu économique a toujours nié pendant des années les effets néfastes de ses propositions. Il faut absolument jouer la montre le plus longtemps possible afin tout simplement d’engranger suffisamment de profits avant de changer de molécules, de principes ou parfois de nom. Ce fut le cas dans de très nombreux cas de médicaments ou par exemple pour l’amiante. Les lobbies arrachent souvent des autorisations d’exploitation du malheur des autres avec des moyens financiers incroyables. Ils arrivent ensuite à dissimuler tout ce qui peut être néfaste à leur production. C’est ainsi que les alertes tombent dans le vide car on oppose au principe de précaution les effets d’un doute quelconque sur l’emploi ! C’est le cas pour le futur fléau de l’autre moitié du siècle : les téléphones mobiles. Ils sont devenus des marques de reconnaissance sociale indispensables, des outils relationnels incontournables et surtout des exemples d’une accoutumance à l’utilisation de technologies souvent superflues. Le fameux « mobile » plus connu sous le vocable de « portable » devient un vrai compagnon irremplaçable des relations sociales. Or depuis quelques jours un signal fot vient d’arriver d’Italie.

La justice italienne a en effet choisi d’indemniser un employé après avoir reconnu qu’il a probablement développé une tumeur cérébrale en utilisant trop son téléphone portable professionnel. Si en France on dispose désormais du droit à la déconnexion, les transalpins avancent peut-être d’autres raisons de s’éloigner de cet outil qui se démultiplie sans cesse d’avantage. Un juge vient de rendre son verdict : indemnisation d’un employé qui aurait développé une tumeur au cerveau suite à l’utilisation intensive de son mobile dans le cadre de son travail. Certes ce cas repose sur une nécessité professionnelle quand il pourrait être également examiné dans le cadre privé mais ce serait une remise en cause profonde de la trouvaille du XXI° siècle ! Le tribunal a reconnu un lien entre l’apparition d’un neurinome auriculaire, une tumeur bénigne du cerveau, et l’utilisation excessive du portable professionnel chez un homme de 57 ans. L’homme avait saisit la justice après avoir développé sa maladie suite à l’utilisation de son téléphone entre 3 et 4 heures par jour, imposée par son travail pendant près de 15 ans ! Certes ce sont des repères que l’on peut considérer comme maximalistes mais sommes nous certains que nous n’atteignons pas selon les problèmes de santé que nous pouvons avoir, des doses moins fortes mais néfastes. Les symptômes s’étaient manifestés en 2010, alors qu’il avait la sensation permanente d’avoir l’oreille bouchée. Cette sensation résultait d’un tumeur dans l’oreille. Bien que cette tumeur soit bénigne, l’homme rapporte avoir dû subir une ablation du nerf acoustique qui l’a rendu entièrement sourd du coté droit. L’expert nommé par le juge à estimé le préjudice corporel du patient à hauteur de 23%… ce qui peut désormais faire une sorte de jurisprudence européenne.

Le problème est beaucoup plus grave qu’on le pense puisque désormais dans certaines familles le portable est utilisé durant des heures pas des enfants de quelques années. Les directrices d’école maternelle doivent s’escrimer à expliquer à des parents soucieux « de la sécurité » de leur progéniture que ce genre d’appareil est interdit en milieu scolaire. Les débats sont parfois houleux dans les conseils d’école. Au moins autant que sur la longueur insuffisante des frites au restaurant scolaire rendant la réussite des études impossible ! Or les ondes électromagnétiques sont plus néfastes pour la santé des enfants que celle des adultes, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale the Journal of Microscopy and Ultrastructure. En effet, ils en absorbent beaucoup plus que les « grands ». Les chercheurs ont examiné les études scientifiques et médicales, les rapports gouvernementaux et les guides d’utilisateurs des fabricants de téléphones portables entre 2009 et 2014 pour établir les dangers des rayonnements d’ondes électromagnétiques sur la santé des enfants.

Les résultats de cette analyse à grande échelle révèlent que les ondes sont plus dangereuses pour les rejetons dotés d’un mobile que pour les parents qui le leur ont acheté afin qu’ils soient à la pointe du progrès ou tout simplement qu’ils n’apparaissent pas plus « pauvre » que ses copains. «Les enfants et les bébés à naître courent un plus grand risque de dommages corporels dus aux ondes dégagées par les appareils sans fil », explique l’un des chercheurs car « on a trouvé que le tissu cérébral des enfants absorbe environ deux fois plus d’ondes que celui des adultes, et que la moelle osseuse des enfants en ‘ingère’ 10 fois plus que celle des adultes ». Le taux d’absorption des ondes est plus élevé chez les enfants que chez les adultes parce que leurs tissus cérébraux sont plus absorbants, leurs crânes sont plus minces, et leur taille relative est plus faible. Les fœtus sont particulièrement vulnérables, car l’exposition aux ondes peut conduire à une dégénérescence de la gaine protectrice qui entoure les neurones du cerveau. Qui a entendu le message ? Qui a réagi ? C’est moins « vendeur » que d’autres sujets…

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