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On peut être fortuné et manquer logiquement d’idées solidaires

Les sommes que dévoilent souvent les médias ne représentent plus grand chose pour le commun des mortels. Parler en millions et encore plus milliards devient une habitude dans ce monde des financiers triomphants et des profits colossaux. Alors que jusqu’à présent ces nombre faramineux concernaient souvent des entreprises ils sont désormais rattachés à des personnes ! On arrive même à classer ces fortunés dans des magazines spécialisés avec un certain regret de ne pas trouver son pays représenté dans les premières places. En fait ces révélations sur le niveaux des rémunérations ou des bénéfices dégagés reflètent cette appétence pour le fric qui ronge les sociétés de la consommation outrancière ! On retrouve cette lame de fonds dans la croissance constante des jeux de hasard dans lequel une majorité met plus d’argent que dans ses contributions à la vie collective pourtant indispensable à leur quotidien ! Les gens ne rêvent plus que d’accumuler une fortune personnelle synonyme d’accession instantanée à un autre statut social.

Il existe pourtant des « capitalistes » qui se culpabilisent de cumuler des sommes folles ! Des cas certes rares mais d’autant plus symboliques car ils arrivent des Etats-Unis temple du fric. Même le Président là-bas a gagné sur la base de sa fortune personnelle ! L’expression « ne plus savoir quoi faire de son argent » y prend tout toute sa signification. Le pire que c’est que personne ne s’offusque vraiment de l’annonce effectuée par Jeff Bezos dont le pactole colossal est estimé à 82,8 milliards de dollars par le magazine Forbes, est le deuxième homme le plus riche du monde, derrière Bill Gates. Tous deux se posent la question de l’utilisation des fonds dont ils disposent ! À la tête de géants comme Amazon, le Washington Post ou Blue Origin, une entreprise de voyage spatial, le célèbre entrepreneur Jeff Bezos recherche des idées pour dépenser un peu de ses fonds. Resté jusqu’alors très discret sur ses activités de donateur, il a cette fois décidé d’utiliser Twitter pour récolter des idées… afin d’investir sa fortune vite et bien. Attention il souhaite « investir » mais pas « offrir ».

« Ce tweet est un appel à idées », lance le milliardaire et donc la France « qui n’a pas de pétrole mais des idées » devrait vite en profiter. Affirmant consacrer la majeure partie de son temps à des actions de long terme il assure qu’il souhaite trouver une autre stratégie pour ses activités désintéressées. On pourrait lui suggérer de sauver les petites librairies qui sont menacées ! On pourrait lui proposer de baisser le prix d’accès aux livres dans tous les pays sous-développés. On pourrait lui suggérer de mettre en place un soutien à celles et ceux qui luttent contre le réchauffement climatique. Il résume en effet sa pensée de cette manière : « j’apprécie le long terme, c’est un levier énorme. Blue Origin, Amazon, le Washington Post, tous contribuent à la société et à la civilisation de leur propre manière », explique le patron d’Amazon. « Mais je me dis que je veux qu’une bonne partie de mes activités philanthropiques puisse aider les gens dans le présent ? court terme ?, au croisement du besoin urgent et de l’effet durable. Si vous avez des idées, répondez simplement à ce tweet avec votre idée (et si vous pensez que cette approche est mauvaise, je serais ravi de l’entendre également). » Quelle humilité !

Le tweet devient magique. Il permet à Trump de régler ses comptes avec la planète entière. Il offre à Jeff Bezos un support pour faire part de ses doutes et demander qu’on lui fournisse matière à dépenser utilement son fric ! Le tweet devient le sésame des gouvernances politiques. Il a valeur de pensée philosophique ou de vision sociale ! En plus il est en apparence gratuit aussi bien pour le milliardaire et pour le plus pauvre mais en revanche il existe une inégalité individuelle d’accès qui reste basée sur le lieu de vie et sur le financement de l’accès matériel. Il a peut-être là une piste pour investir !

Personnellement je lui suggère de se préoccuper de 3 sujets : l’avenir sur la planète de la ressource en eau potable ; le déploiement de l’enseignement individualisé à distance ; le soutien l’expérimentation du revenu universel d’existence. Il est assez facile de trouver des initiatives intéressantes dans tous ces secteurs pour qu’il puisse offrir des sommes conséquentes pour changer des tendances catastrophiques ! Parmi les premières suggestion il en une qui a retenu mon attention. Elle émane d’un homme politique allemand, membre du Parti Pirate, qui lui a également suggéré de «payer ses impôts» au niveau où ses entreprises sont implantées. C’est probablement déjà une vraie proposition intelligente mais qui ne s’applique pas qu’à Jeff Bezos !

Cet article a 3 commentaires

  1. J.J.

    Je connais une commune dans la périphérie d’Angoulême, où, il y a quelques années, un (ou des ?) habitant a gagné une grosse somme à un jeu de hasard, type Euromillion, ou un truc comme ça, je ne me souviens plus.
    Le ou les heureux gagnants (des personnes modestes, je suppose) sont restés anonymes ; mais depuis ce don du hasard, tous les ans les repas sont maintenant gratuits à la cantine scolaire.
    Il y a des gens qui ne manquent pas d’imagination pour utiliser utilement leur argent.

    1. Bernadette

      Les personnes modestes auraient elles plus de coeur que les riches ?

  2. J.J.

    Veuillez m’excuser de mon commentaire sans doute un peu brutal : les personnes modestes savent généralement ce qu’est la précarité, il leur est arrivé de la vivre ou de la côtoyer(on y trouve aussi des égoïstes !).

    Les moins modestes, pour ne pas dire les plus riches pensent appartenir à un autre monde que les « gueux » pour lesquels ils n’ont (généralement ) aucune considération : ce n’est pas leur monde, et la SOLIDARITÉ, ils ne savent pas ce que ça veut dire, même pas que ça existe.

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