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Jusqu’où ira l’augmentation du trafic aérien ?

L’automobile a durant les trente années d’après la dernière guerre constitué le seul moyen de déplacement permettant la découverte massive d’horizons nouveaux dans la limite de quelques centaines de kilomètres. Inexorablement le milieu économique a tout fait pour réduire le temps et donc faire de la distance un élément annexe des choix pour les voyages. On sait que l’aviation a dans ces choix joué un rôle essentiel. L’augmentation du trafic aérien est extraordinaire au cours de la dernière décennie. Selon l’IATA (Association internationale du transport aérien), le trafic mondial a atteint 3,8 milliards de passagers en 2016, soit une croissance de 7% par rapport à 2015. 
Géographiquement, la région Asie-Pacifique est la plus importante en trafic, avec une part de marché de 35% et 1,3 milliard de passagers, en hausse de 11,3% par rapport à 2015). Viennent ensuite l’Europe (26%, 992,4 millions de passagers en hausse de 6,1% par rapport à 2015), l’Amérique du Nord (24%, 911,5 millions de passagers,+3%), l’Amérique Latine (7%, 275,1 millions de passagers, +1,8%), le Moyen-Orient (5% de parts de marché, 206,1 millions de passagers, +9,1%), l’Afrique (2%, 84 millions de passagers, +6%). Les cinq premières compagnies mondiales en trafic passagers sont : Southwest Airlines (151,8 millions de passagers), American Airlines (144,2 millions), Delta Air Lines (143,3 millions), China Southern Airlines (114,5 millions) et Ryanair (112 millions). En France on atteint désormais un stade critique car le nombre des vols ne cesse de progresser. Depuis décembre 2016, la croissance du trafic aérien en Europe et plus singulièrement en France, affiche en effet des taux de progression que l’on avait plutôt l’habitude de voir en Chine. Dernière illustration en date : les chiffres de trafic d’Air France-KLM. En avril dernier, le trafic passagers du groupe a bondi de 8,5 %, à 8,4 millions de passagers transportés, soit 662.000 de plus qu’en avril 2016, pour une offre en hausse de 5,5 %. Du jamais vu ou presque chez Air France-KLM !
Cette croissance n’est pas non plus spécifique à la France, puisque selon les chiffres de l’association des aéroports européens (AC), le nombre des passagers de l’Union européenne a augmenté de 7 % en mars et de 8,4 % sur le premier trimestre, tiré, là encore, par la croissance des compagnies low cost. Lufthansa Group affiche, pour sa part, un trafic en hausse record de 25 % en avril dernier, à 11,2 millions de passagers, et de 16,5 % depuis le début de l’année, tirée par la croissance d’Austrian (23 %), Swiss (11,2 %), mais aussi la compagnie Lufthansa (10,2 %), dont l’activité avait toutefois été perturbée par les grèves en 2016. Quant à IAG, la maison-mère de British Airways et Iberia a transporté 10,3 % de passagers supplémentaires le mois dernier (8,78 millions), soit 26,6 % de plus pour Aer Lingus, 12,2 % pour Vueling, 13,4 % chez Iberia et 6,4 % pour British Airways.
Cette réalité que l’on vérifie en Gironde sur l’aéroport de Mérignac avec des annonces incessantes de création de nouvelles lignes en particulier sur le secteur appelé low-coast. Il faut donc sans cesse augmenter les capacités d’accueils des aéroports sur-fréquentés. La « guerre » qui fait rage en Loire-Atlantique autour du site de Notre-Dame des Landes est la résultante de ces constats. Les dégâts environnementaux causés directement ou indirectement sur la planète deviennent de plus en plus problématiques mais, face à la rentabilité économique de ces échanges de plus en plus mondialisés, ils sont vite occultés. L’affrontement autour du site de création d’une nouvel aéroport est significatif d’un phénomène qui ne va cesser de grandir. La nomination de médiateurs ne réglera pas le différend car les arguments seront appréciés par une cap ou l’autre à l’aune de ses principes de base.
Il sera par exemple de mettre tout le monde d’accord sur le coût des deux versions.
Le budget nécessaire à la rénovation de l’aéroport existant, et en particulier du réaménagement de la piste actuelle, est ainsi estimé par les experts entre 415 et 545 millions d’euros. Chiffre qui ne tient pas compte des indemnités à verser à Vinci en cas d’abandon du projet. C’est beaucoup plus que le chiffre de 175 millions d’euros avancé jusqu’alors par les opposants à Notre-Dame-des-Landes. Mais beaucoup moins que les 825 millions d’euros estimés par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC)… Où est la vérité ? Autre donnée issue du rapport des médiateurs : le cap des 9 millions de passagers serait atteint dès 2040, contre un peu moins de 5 millions aujourd’hui. Ce sont 25 ans d’avance sur le contrat initial de concession, qui prévoyait ce palier à l’horizon 2065… Bien évidemment les conséquences environnementales et les effets sur l’ensemble du trafic des autres aéroports ne sont pas pris en compte ! L’essentiel c’est la progression et la rentabilité ce qui devient dans la période actuelle le seul facteur d’appréciation. Au fait aujourd’hui il ya eu de grandes déclarations à Paris sur le réchauffement climatique !

Cet article a 9 commentaires

  1. bernadette

    Réchauffement climatique selon les médias : Mettre un financement aux destructions causées par le soi-disant effet de serre causé par l’activité humaine.

    1. bernadette

      C’est la responsabilité induite de chacun de nous. Chacun de nous est responsable face au dérèglement climplique et attention au stress hydrique. …

  2. Yvon BUGARET

    Concernant le projet de Notre Dame des Lande, il y a de quoi être inquiet. Un référendum a clairement validé la construction d’un aéroport sur ce site. S’il n’est pas respecté, il ne faudra pas s’étonner d’une abstention massive lors d’un prochain référendum et même aux prochaines élections. C’est comme cela qu’on démobilise de plus en plus les citoyens.

  3. faconjf

    Bonjour,
    Transports aériens entrons dans le détail si vous le voulez bien. La consommation moyenne d’un avion moderne c’est 2.26 l par passager pour 100km. Le premier vol commercial de l’A350 à destination des Antilles sert à valider le calcul. La route : Paris – Pointe à Pitre (Guadeloupe), La distance : 6 800 km, La masse au décollage : 245 tonnes qui comprend : 389 passagers, 14 membres d’équipage et 14 tonnes de fret. Pour ce vol, l’A350 a consommé 48 tonnes de carburant soit 60 000 l de kérosène, 6 tonnes à l’heure ou 7500l à 850 km/h. Donc la consommation aux 100km (7500/850) x 100 = 88,25 l de kérosène / 389 passagers => 2.26 l / passagers pour 100 km. Ce qui dit en passant est un calcul favorable l’avion est complet et le ratio temps de vol-atterrissage-décollage optimum. Ce qui ne serait pas le cas pour un Paris- Bordeaux décollage et atterrissage particulièrement gourmands !! Si on compare avec une familiale 5 places + bagages 8 litres d’essence aux 100km on obtient (8 l pour 5 personnes) = 1.6 l /passagers pour 100 km. En simple consommation l’avion pollue plus que la voiture, ce qui n’est pas une vraie surprise. C’est vrai aussi qu’aller aux Antilles en voiture, c’est pas évident !!!
    Selon la Fondation Nicolas Hulot, l’aviation est, de tous les modes de transport, le plus émetteur de gaz à effet de serre. Par passager et par kilomètre parcouru, ce mode de transport est 3 fois plus nocif pour le climat que la voiture. Un aller-retour Londres-New York génère à peu près autant d’émissions de gaz à effet de serre qu’une personne pour se chauffer pendant un an.
    Alors pourquoi un tel développement du trafic aérien ? Hormis le coté as-tu vu les belles vacances passées sur les eldorados à la mode, l’aspect économique des vacances (ou week-ends) hors du territoire est non négligeable. Un séjour en métropole avec mon véhicule coute plus cher qu’un séjour tout compris sur une destination qui fait rêver. Par exemple moins de 200€ pour 2 personnes aller/retour Lyon-Porto pour les fêtes de fin d’année et 1heure de vol, aucune comparaison avec la voiture ou le train, ni sur le temps de voyage ni sur le prix…
    Dans ce monde d’égoïsme et d’égocentrisme, chacun est d’accord pour sauver la planète, oui mais après mes vacances ;-))).
    Salutations républicaines

  4. JJ Lalanne

    Encore une consultation où les électeurs sont méprisés et un pas de plus vers l’ extrême-droite. J’ ai calculé qu’ une amie philippine pour voir sa famille une fois par an, son vol, par personne, représentait plus d’ un an de carburant pour ma voiture. Maintenant je réalise que quand je vois un des nombreux avions qui se posent ici, à Mérignac, il représente une à plusieurs centaines de voitures à lui seul. Et on continue à faire la promotion des destinations aériennes pour les loisirs tout comme on parle de catastrophe quand la vente de voitures ne progresse pas. La réunion de Paris de personnes incompétentes qui viennent gober religieusement du réchauffement climatique a fait polluer un max en combinant voyages aériens et embouteillage record de 504km sur la région parisienne. Hidalgo si intégriste contre la circulation est restée silencieuse pour ça ( peut-être avait elle pris une indigestion de Harley-Davidson, très récemment). On ne peut pas trop lui en vouloir de faire autant de voyages Brésil, Japon, etc… après que l’ on aie eu la ministre Duflot inflexible pour les autres aller en vacances dans l’ océan Indien (celle qui nous expliquait que Fukushima ce n’ était pas grave pour nous, le Japon pour elle étant dans l’ hémisphère Sud!). Il faut taxer au maximum le transport aérien qui ne soit ni professionnel ni familial mais les gouvernants étant attachés à ce mode de transport ça m’étonnerait que ce soit pour demain. Monter dans un train ou un bus comme des prolos, mon dieu qu’ elle horreur!

  5. bernadette

    Je partage le commentaire de Yvon.
    Les theses du CO2, c’est autre chose.
    Le billet de Jean Marie rejoint mon idéologie.
    Je partage aussi l’idéologie de faconjf et JJ lalanne.
    L’idéologie est quelque chose de très personnel et nous avons aucun pouvoir de décision.

  6. JJ Lalanne

    @faconjf: je vois ton analyse maintenant et suis 100%d’accord. L’ histoire de Nicolas Hulot me rappelle quand son épouse ou compagne était passée à la télé chez Ruquier il y a quelques années et qu’ elle avait avoué utiliser ( pas chaque fois) l’ hélico, plus gourmand qu’ un avion, de la fondation Nicolas Hulot pour se rendre à son travail de direction à TF1 . « Mais moi je travaille pour un service public » avait elle donné comme justification devant la bronca. Inutile de dire qu’ elle n’ a convaincu personne. Hulot, sous les feux des médias, est- il plus respectueux de l’ environnement?

  7. Alain. e

    Recentrons le débat , pourquoi autant de gens pour prendre l’ avion ?
    il est évident que beaucoup de gens veulent s’ élever et prendre de la hauteur , se différencier du commun des mortelles en racontant leurs dernières vacances au bout du monde.
    il est vrai que l’ ascenseur social étant en panne , il vaut mieux prendre un vol low coast pour aller plus haut.
    Franchement , » Notre dame des landes » comme nom d’ un aéroport , c’ est plus près de toi mon dieu en s’ envoyant en l’ air !!!!
    A quand un tgv bordeaux les antilles, bien plus écologique que l’ avion, et qu’ on me dise pas que la mer si oppose si le père et les enfants sont d’ accords.
    Trêve de plaisanterie , on arrête pas le progrès , donc le trafic aérien continuera d’ augmenter et la seule solution réside dans la recherche et la fabrication d’ avions non polluant ou d’ autres modes de transports futuristes , la téléportation serait pas mal et le génie de l’ homme peut nous réserver de bonnes surprises quelques fois .
    Cordialement.

  8. JJ Lalanne

    Le progrès serait surtout de ne pas écouter les sirènes qui font tout pour nous persuader que c’ est mieux plus loin. C’ est vrai que moi-même je m’émerveille à l’ étranger ou dans d’ autres villes de France sur des édifices que je ne vais jamais visiter chez moi. Paradoxe écologiquement irresponsable! Quand aux séjours bon marché, ça existe mais à condition de se limiter à l’offre et rien que. Ce qui n’ est pas toujours évident. Justement au sujet de Porto, suite à l’expérience de deux amies qui en reviennent pour le prix indiqué approximativement, attention à la location des voitures. Ça revient rapidement à une petite fortune. Ajout de 45euros de lavage imposés malgré le lavage effectué, paiement des péages sur la facture car les voitures sont équipées de pass. Les péages au Portugal sont très cher et les voitures équipées de ces pass ont droit à des péages sur portiques qui sont gratuits pour votre voiture perso. Ne parlons pas du prix du carburant. Rien à voir avec l’ Espagne où les autoroutes sont gratuites et quand il y en a une payante, une gratuite est également disponible. Le rêve pour un Français et peut-être un cauchemar pour un écolo! L’ automobile a fait des progrès grâce en grande à la formule 1, pourquoi le transport maritime ne rebondit pas sur les formules 1 de la mer. Beaucoup de cargaisons n’ ont pas besoin d’être livrées à des dates et heures précises.

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