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FFF : Fric, Frime, Faillite…

Le football en france est gouverné par la FFF… Fric, Frime, Faillite (morale), et on en voit le résultat. Les clubs de Ligue 1 sont vendus ou achetés avec des logiques purement financières mais avec un éloignement complet de la finalité initiale du sport. Désormais le principe essentiel de la réussite repose sur le montant des salaires distribués. On investit dans des supposés vedettes pouvant rentabiliser les sommes allouées, pour favoriser la vente de maillots ou récupérer des sponsors. Le Paris Saint-Germain ou le Real de Madrid, viennent sur deux soirées, de démontrer que ce calcul mercantile n’a pas de sens. Ce qui demeure intangible sur un stade c’est que le « talent » aussi vanté soit-il, aussi rémunéré soit-il, ne suffit pas à obtenir des résultats. Et dans le fond, tant mieux ! Le montant de salaires accordés dans un système concurrentiel de course au vedettariat a totalement perverti la notion même de compétition et on en voit brutalement les effets dans tous les sports. En alignant sur une pelouse des millions voire au total des milliards de dollars on n’achète pas deux valeurs essentielles pour la réussite : la volonté et la solidarité ! Elles font justement défaut à ceux qui considèrent que leur seule présence suffit à obtenir le succès ! Ils sont abasourdis quand ils tombent sur des adversaires ayant justement les qualités qui leur font défaut. Et c’est de plus en plus le cas…

Bien évidemment dès que la faillite morale arrive, la responsabilité collective disparaît pour faire place à celle de l’entraîneur. Il devient inévitablement le bouc-émissaire de la gestion d’un groupe ressemblant au pot de terre richement garni qui vient se heurter à un pot de fer simple mais robuste dans sa tête. Il est toujours responsable mais rarement coupable sauf si on a la preuve que justement, pour des raisons extra-sportives, il a privilégié la rentabilité au talent, la facilité à la volonté, l’inconstance à la solidité. Il est assez symptomatique que les « jeunes » ensevelis sous les éloges, soient après des exploits éphémères, les plus grandes déceptions de rencontres décisives. Ils perdent très vite les repères de leur ascension pour sombrer devant le moindre obstacle. La motivation qui leur a permis d’émerger s’efface aussi rapidement qu’elle est apparue lors du chemin initial. En fait c’est en résumé la mentalité française qui se traduit dans les résultats de ceux qui se voient déjà arrivés qu’ils ne sont que tout juste partis.

L’élimination de « l’internationale » parisienne n’a donc rien d’exceptionnel. D’ailleurs elle devient récurrente ce qui démontre qu’il s’agit davantage d’un problème « culturel » que d’un problème « sportif ». Il est certain que le complexe de supériorité entretenu par des victoires faciles face à des équipes respectueuses des grands noms étalant leur virtuosité devant eux, constitue la première cause de ces échecs répétés. Toutes proportions gardées l’humiliation subie contre Guingamp avait été le véritable révélateur du niveau mental de cette équipe parisienne. Personnellement je répète qu’il est totalement impossible de bâtir une stratégie sportive sur le seul critère financier. Je n’ai toujours pas compris comment des « entrepreneurs » espèrent influer par leurs mises de fonds sur des résultats qui demeurent quoi qu’il arrive aléatoires ! Il est inimaginable que ceux que l’on appelle pudiquement des « investisseurs » puissent rêver de ne pas perdre d’argent en sortant leur carnet de chèques pour « obtenir des résultats sportifs ». Sauf à penser que c’est un nom, une marque, une ville que l’on tente de s’approprier pour des raisons extra-sportives il n’y a vraiment aucune raison pour « claquer du fric » dans un sport qui n’apporte aucune satisfaction.

Peu de public réel (cf Bordeaux en ce moment) en dehors de grandes périodes ou d’événements exceptionnels, peu d’images valorisantes et que des déboires à venir… en matière de résultats. Où est l’intérêt réel ? La beauté du sport ? La notoriété personnelle ? Le placement d’argent suspect venu d’ailleurs ? S’acheter une honorabilité ? Bâtir une stratégie de diversification commerciale ? Dans le fond le système lyonnais est le plus clair et le plus sain car il se doit d’obtenir des résultats puisque sa situation en bourse en dépend ! A Paris peu importe les résultats la fontaine à fric est intarissable ! Personne ne joue sa vie professionnelle sur le terrain et la perte d’une prime de qualification pour les quarts de finale de la Champion’s League ne change guère le quotidien de la très grande majorité des joueurs.

Les mentalités sont à changer. Les valeurs sont à tenter de retrouver. Les enjeux sont à maîtriser. Rien à espérer en ce sens. N’empêche que les résultats de ces derniers temps peuvent conduire à quelques remises en cause… et à préserver d’autres sports de cette mise sous tutelle de leurs pratiques par la FFF : Fric, Frime, Faillite (morale) !

Cet article a 3 commentaires

  1. Philippe LABANSAT

    Bien que, pas foot du tout (je n’ai pas regardé un seul match de la dernière coupe du monde), je suis allé, avec enthousiasme, soutenir mon équipe de foot amateur qualifiée pour les 32ème de finale de la coupe de France.
    C’était il y a 45 ans, une éternité, mais j’avais plusieurs copains lycéens dans l’équipe.
    Prétendument (ou prétentieusement) montée en 2ème division, cette équipe professionnelle, qui n’était plus « mon » équipe, m’a laissé de glace malgré quelques « résultats » épisodiques (avant qu’elle ne replonge rapidement en ayant plombé nos finances communales).
    De même très amateur de rugby, je suis, bien sûr, ébahi par les exploits des rugbymens actuels.
    Mais je me surprends à zapper certains « grands » matchs et n’ose pas avouer ma nostalgie pour le rugby des villages. Ah, le1/4 de finale Dax / Agen au Parc de Lescure, les cohortes de supporters joyeuses et bariolées.
    Sûrement un symptome de mon grand âge…

  2. CRR

    c’est la même chose dans le monde du travail..la marchandisation est passée par là …le burn-out est arrivé…rien ne change…fric and fric…

  3. MOUNIC

    LE FRIC PATRON DU MONDE ( quelle honte)

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