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Les stratèges du 27 mai se mettent en marche

Dès ce matin, les gens qui comptent encore un peu ou qui pensent encore compter vont bâtir leur stratégie du 27 mai 2019. Entre les partis qui vont disparaître de fait et ceux qui seront encore en sursis jusqu’aux municipales, l’échiquier politique français ressemblera à un champ de ruines fumantes dévasté par l’explosion du gaz indolore, incolore et sans saveur aucune de l’abstention. Les repas discrets se succèdent dans la capitale où se sont rassemblés des femmes et des hommes qui se sont mis en réserve de la République ous e sont faits oublier avec l’espoir d’être perçus comme des « bâtisseurs ». Ils ont échafaudés des plans de communication leur permettant de s’installer sur le piédestal du sauveur. Leur patience mérite selon eux la belle récompense qui serait un sursaut de notoriété due à la reconnaissance de leur mérite. Bien évidemment tous auront comme intention de constituer un rempart contre la montée de ce qu’ils appelleront « les populismes » ou même le « fascisme rampant ». Chacun aura sa méthode et plus encore sa stratégie. A gauche surtout ! La rupture s’est déjà faite au sein des LR et elle est en voie dans les rangs de FI même si tout est fait pour la masquer. Alors sus sur le PS !

Pour une bonne part d’entre eux la solution consiste à mettre le ralliement en marche. C’est évident que si LREM arrive en seconde position il lui faudra chercher, dans la perspective des élections locales, des «supplétifs » venant essentiellement des rangs de celles et ceux qui ont hésité au moment des législatives à se rallier. Selon BFM TV la manœuvre est opérationnelle et une course de vitesse est même engagée !

A l’issue des élections européennes, dimanche soir, une gauche « Macron compatible » va se constituer autour des ministres Jean-Yves le Drian et de Didier Guillaume. D’anciens députés PS auraient été approchés, comme le Girondin Gilles Savary (cité et inetrrogé par BFM TV) et François Loncle mais aussi Jean-Marie Le Guen, ex-ministre de François Hollande. « Selon les formes que cela prend, je pourrais faire partie de l’aventure. Il faut une coordination, pas un parti. L’heure est au rassemblement, pas aux questions partisanes. Nous avons un gros travail de reconstruction » a expliqué Le Guen qui sait fort bien que les partis quels qu’ils soient sont morts ou bientôt à l’agonie. Cette initiative pourrait être gagnante-gagnante comme dirait Ségolène Royal en voie de signer un PACS républicain! Guigou est déjà dans le camp en ordre de marche et Moscovici attend derrière la porte.

Le vrai problème c’est que une autre opération se prépare avec à sa tête un trio composé de Bernard Cazeneuve soutenu par François Hollande et organisé par Stéphane Le Foll. Il vise la même clientèle ou presque. Un mouvement social-démocrate, selon ses inspirateurs permettrait de fédérer les « en marche arrière » et les survivants du quinquennat précédent ayant une envie forte de revenir dans le jeu politique. L’ex-ministre de l’Agriculture n’a certes pas obtenu la majorité des suffrages au sein du PS mais il contrôle de fait quelques grosses fédérations pouvant constituer une dotation de démarrage assez importante. L’annonce serait effectuée soit dimanche soir soit lundi après-midi.

Le choix risque alors d’être cornélien pour quelques élu(e)s PS se sentant menacés par en marche aux prochaines municipales car dans ce cas ils peuvent cumuler les handicaps en se coupant des lambeaux de la gauche et se retrouvant face à des marcheur(euse)s décidés à tuer le germe d’une concurrence dans l’œuf. Il n’y a qu’une seule certitude : rares sont celles et ceux qui partiront avec un splendide poing et la rose sur leurs affiches. La tentation sera très forte de chercher un anonymat politique salvateur en 2020 ou de se créer localement son propre parti pour éviter le « dégagisme » ambiant  ! L’étiquette « verte » sera finalement la moins dévalorisée surtout qu’elle peut obtenir quelques succès retentissants dans d’autres pays européens. La gauche française style « pare-brise éclatée » ne résistera jamais au vent mauvais venu de l’Est de cette Europe en déliquescence. Elle sortira pulvérisée de l’essoreuse abstentionniste.

Dans le parti Les Républicains la misE en marche des troupes « juppéistes » d’Agir annonce de vraies remises en cause de l’inénarrable Wauquiez même si le score de la « Manif pour tous » pouvait être considéré comme satisfaisant. La faillite des centristes de l’UDI confinée au rôle de troisième plan sera également un facteur déterminant de la construction d’un pôle droite-extrême et extrême-droite potentiel dès 2019. Il sera dans cette optique assez intéressant de scruter les résultat dans la « Haute Gironde » où ces liens ont été officiellement noués dans la perspective des prochaines échéances. Le scrutin de dimanche ne sera en définitive que le révélateur de la disparition galopante de l’espèce essentielle pour la biodiversité politique : le(la) citoyen(ne) ! Préparez vos petits mouchoirs…

Cet article a 4 commentaires

  1. LAVIGNE Maria

    Des débats consternants, aucun respect pour le téléspectateur qui n’arrive pas à suivre, une cacophonie permanente et des journalistes qui coupent la parole, ne donnent pas envie d’aller faire son devoir. Heureusement, il reste une partie de la presse qui nous permet une information sur les sujets qui nous concernent tous. je n’oublie pas cependant, le coup tordu des politiques qui, en 2005 se sont assis sur nos votes.

  2. J.J.

    ….une gauche « Macron compatible : ça s’appelle un oxymore !

    Que des gens comme le collabo Le Drian, le Foll, « Mosco », la décevante Guigou, et autres opportunistes à la petite semaine se prétendent de gauche, « il faut oser », un peu comme aurait dit Audiart, par la bouche de Fernand.

  3. Alain

    Trop tard!
    Ils ont tout détruit
    Il n y a plus de gauche sociale !
    Et tous ne pensent qu’ à avoir une place autour de l auge

  4. faconjf

    Bonjour,
    mais quel jeu joue donc le PS avec la candidature Glucksmann ?
    Rapky Glucksmann fils d’André ex maoïste ayant définitivement viré sa cuti dans l’atlantisme* et le libéralisme échevelé. Ce « brave Raphy » aussi atlantiste que feu son père, devient membre du Cercle de l’Oratoire ( groupe de réflexion néo-conservateur), il contribue en 2006 à la fondation de l’organe de presse Le Meilleur des mondes, qui défend le bien-fondé de la guerre en Irak et dénonce l’antiaméricanisme. Raphy rencontre en décembre 2004 le nouveau président de la Géorgie, Mikheil Saakachvili, dont il devient un conseiller « officieux » de ce funeste despote de Géorgie. En 2006, il est investi par Alternative libérale (AL) pour être candidat aux élections législatives de 2007 dans la cinquième circonscription de Paris. Aux cotés de d’E.Filias et Bercoff pourfendeurs de la société d’assistés, de l’école publique et de la sécurité sociale! Le journaliste Pierre Rimbert indique en 2008 qu’il est un « admirateur » de Nicolas Sarkozy. Selon leur éditeur, Raphaël et André Glucksmann étaient tous deux présents au meeting du 29 avril 2007 du candidat de l’UMP, qui y avait déclaré souhaiter « liquider l’héritage de 68 ».
    À partir de janvier 2009, il conseille publiquement Saakachvili, qu’il présente comme « avant tout un ami ». Il joue notamment un grand rôle dans l’écriture de ses discours. Pour aider Saakachvili dans le cadre de la deuxième guerre d’Ossétie du Sud face à la Russie, Raphaël Glucksmann participe à l’organisation d’un voyage de Nicolas Sarkozy à Tbilissi, en octobre 2011. Après la défaite de Saakachvili aux élections législatives de 2012, Raphaël Glucksmann et son épouse quittent la Géorgie pour Paris. À la fin de l’année 2013, lors de l’Euromaïdan, Raphaël Glucksmann devient conseiller politique de l’ancien ministre de l’Économie géorgien Giorgi Arveladze. Lors de la guerre du Donbass qui suit la révolution ukrainienne de 2014, le nouveau président ukrainien, Petro Porochenko, se tourne vers les Géorgiens Saakachvili et Eka Zgouladze, la femme de Raphaël Glucksmann, qui obtiendra la nationalité ukrainienne et sera nommée vice-ministre de l’Intérieur dans le second gouvernement Iatseniouk, en décembre 2014. À la rentrée 2017, Raphaël Glucksmann est chroniqueur dans Questions politiques, émission d’Ali Baddou diffusée chaque dimanche sur France Info ou à la radio sur France Inter. Il est aussi le prince consort de la reine des merdias Léa Salamé – ce qui explique sans doute le silence embarrassé des journalistes- . En octobre 2018, il participe à la fondation de Place publique, avec Claire Nouvian, Thomas Porcher, Jo Spiegel et d’autres personnalités du monde associatif et politique… Et voila le parcours de la tête de liste PS aux européennes !!
    « Nous avons eu la chance que Raphaël Glucksmann se lève », a déclaré Martine Aubry lors du dernier meeting de la tête de liste PS-Place publique.
    Excusez moi je suis mort de rire.
    Salutations républicaines

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