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La planète part inexorablement en fumée

La planète brûle et les populations exposées suffoquent. Jamais les incendies n’ont autant influé sur la vie quotidienne des zones touchées. Si leur propagation en Sibérie, en Indonésie, en Amazonie, en Australie se poursuit sur le même rythme il arrivera un moment où la situation deviendra intenable. Ce n’est pas que l’affaire d’indigènes perdus dans des grands espaces naturels relavant de superbes documentaires ethniques ou naturalistes, ce sera bientôt la nôtre. D’immenses nuages se constituent et se répandent parfois sur des milliers de kilomètres !

L’agence météorologique indonésienne a par exemple signalé que plus de mille points dégageant de la chaleur intense – ce qui indique un probable incendie – avaient été détectés par satellite, sur l’île de Sumatra. Des centaines de personnes responsables de ces foyers dévastent des forêts tropicales défrichées sur Sumatra et de Bornéo on été arrêtées mais rien ne semble enrayer la folie incendiaire. Cette année en raison d’une saison sèche particulièrement longue ce sont près de 330 000 hectares qui ont brûlés depuis le début 2019 ! La situation est tellement préoccupante que des mesures drastiques ont été prises par les gouvernements concernés.

En Indonésie ce sont plus de 9 000 pompiers et soldats avec hélicoptères ont eté mobilisés pour entayer un phénomène inédit. Jakarta a déployé quelque 9 000 pompiers et soldats avec de nombreux hélicoptères, pour tenter de les éteindre. Mais surtout les autorités viennent d’annoncer la fermeture de centaines d’écoles dans la province de Riau, à Sumatra, et d’environ 1 300 établissements scolaires dans la province centrale de Kalimantan, à Bornéon en raison des dangers que représentent les émanations de fumées toxiques.

Elles représentent un vrai danger pour la santé des enfants et des personnes fragiles. Même le pays voisin de la Malaisie est touché par ce phénomène exceptionnel. Dans la capitale ce sont plus de 1 500 établissements scolaires qui ont fermé leurs portes jetant dans la rue ou chez eux plus d’un million d’élèves.

Ailleurs ce n’est pas mieux puisque la planète brûle aussi au cœur de la forêt amazonienne où les incendies sont quatre fois plus nombreux que l’an dernier à la même période. Le pire est au Brésil, où près de 80 000 feux ont été répertoriés depuis le début de l’année, un record depuis 2013. La Bolivie a ainsi annoncé récemment que la surface ravagée par les incendies avait atteint les 950 000 hectares.

Le pire se situe en Sibérie où les incendies ont démarré il y a plusieurs mois, et ravagé des millions d’hectares de forêts. Selon les données de la Nasa, ces feux ne sont pas encore totalement circonscrits. Début août, 13,1 millions d’hectares étaient déjà partis en fumée depuis le début de l’année, soit l’équivalent de la taille de la Grèce. Et plus de 4 millions d’hectares étaient encore touchés par des incendies sans que l’on connaisse la manière exacte de les stopper. Un drame écologique qui se déroule dans l’indifférence.

Toutes ces forêts souvent primaires qui disparaissent ont forcément des conséquences sur l’environnement. D’importantes quantités de C02 se dégagent provoquant une augmentation de l’effet de serre et participant au réchauffement climatique. Il y a aussi potentiellement, notamment dans l’Arctique, des rejets de fumée qui se déposent sur la neige ou les sols gelés et favorisent leur fonte. Dans les autres régions équatoriales ou tropicales le feu constitue un drame pour la destruction de la biodiversité. Par exemple en Indonésie les orangs-outans sont encore plus menacés.

Certes l’été 2019 reste l’un des plus chauds que l’on ait connu. Ce contexte favorise forcément naturellement l’augmentation du nombre des feux de forêts mais l’autre grand facteur de risque est la déforestation institutionnalisée pour des cultures intensives indispensables aux usines agro-alimentaires des pays développés. Un géographe de l’université de Toulouse Jean Jaurés résume parfaitement cette situation lorsqu’il déclare : « c’est c’est toute une bibliothèque pour le futur de l’humanité qui part en fumée ». Irrémédiable et angoissant !

Cet article a 3 commentaires

  1. J.J.

    Dans les années 70 , quand, avec la candidature de René Dumont, les écologistes de la première heure, non encore politisés, tiraient déjà la sonnette d’alarme, ils réussissaient surtout à faire rire à leurs dépends.
    « Prophète de malheur, babillarde di(sait)t-on…  »

    On se donne une attitude vertueuse en organisant des C O P qui ne sont qu’inutiles et coûteuses gesticulations.

    Et bien ça y et nous y sommes, le feu partout, la glace qui fond, l’eau qui se raréfie, ces phénomènes pourtant prévus n’ont en aucune manière fait changer la gouvernance mondiale pilotée par la haute finance.

  2. Bernadette

    @J.J – selon vous pourquoi les écologistes font ils de la politique ? pour moi c’est inutile.

    1. J.J.

      Les lanceurs d’alerte, premiers « écolos »sans le savoir, se sont fait virer de leurs associations, la plupart du temps par des opportunistes et arrivistes, qui, ne trouvant de voie ni à droite ni à gauche, ont choisi de se faire ainsi une promotion.

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