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Obligation du masque dans les lieux clos recevant du public

De partout les signes de retour de la pandémie COVID-19 émergent dans l’indifférence. Tous les avertissements ne servent à rien puisque dans la période difficile antérieure tout et son contraire ont été annoncés, démentis, précisés, oubliés, changés, maintenus… Bref plus personne ne semble croire aux prévisions de seconde vague. Or si l’on se fie aux éléments objectifs actuels, elle est inévitable et son ampleur devrait être surpuissante. Encore une fois le masque est au cœur de la situation sans que pour autant on arrive, à son sujet à une prise de position claire.

Cette situation est intolérable. Dans notre quotidien tout est réglementé, corseté au nom des risques que l’on fait courir aux autres dans la vie sociale mais là il serait liberticide de considérer que veiller à ne pas contaminer les autres est un devoir. Qui trouve que l’interdiction de téléphoner au volant en roulant qui peut mettre en danger les autres automobilistes est une atteinte à la liberté ? Qui considère que que se faire sanctionner pour un rejet d’eaux usées dans la nature polluant l’environnement des autres est liberticide ? Qui oserait mettre en cause au nom du respect de la liberté individuelle l’interdiction de fumer dans des lieux publics ?

Des centaines d’exemples permettent d’affirmer que sanctionner les personnes qui ne portent pas un masque dans un lieu recevant du public ne constituerait pas un scandale au pays des Droits de l’Homme. Bien entendu, comme le veut la tradition, le pouvoir central tergiverse pour éviter de mécontenter des pans entiers de la société pour lesquels toute décision ne doit pas altérer cette propension à faire n’importe quoi par pur égoïsme.

Je ne supporte pas cette forme de populisme qui confine parfois à la lâcheté. Le principe de précaution n’altère en rien les libertés. Au contraire il les protège. La grippe dit-on ? Inutile de se protéger certes mais contaminer les autres constitue une autre approche. Boire, fumer, prendre des risques est forcément acceptable pusique l’on joue sa propre vie. Et encore il faudra bien des hopitaux pour se faire soigner et els cotisations des autres pour en assurer les frais.

Dans le contexte actuel une consigne claire, précise, non discutable sur els masques ferait le plus grand bien. Ils semble que son port en milieu ouvert, sans échanges à moins d’un mètre soit potentiellement moins dangereux et doit être laissé à l’appréciation individuelle. Les déplacements sur l’espace public relèveraient des gestes barrière. Par contre la fréquentation de lieux clos recevant du public ne devrait pas prêter à discussion. Nul n’est en effet obligé de les fréquenter et donc de perturber la santé de celles et et ceux qui y viennent.

Mettre un masque dans un magasin, lors des déplacements dans un restaurant, dans une salle de réunions, lors d’un spectacle, dans une grande surface, dans une administration, dans un lieu de culte, une salle de sports, un stade couvert, un gymnase… supposent une volonté de s’y rendre et donc une obligation de se conformer à une règle collective. Il serait bien de laisser aux maires la possibilité, selon le contexte local de décider si le masque s’impose ou pas.

Les clusters qui se multiplient (un EHPAD de Dordogne récemment et plus de 80 en France) ; le nombre de cas détectés augmente sans cesse (c’est normal dit-on car on teste davantage) ; des cas éparpillés apparaissent au gré des mouvements de population : dès la fin de la semaine prochaine ces phénomènes seront amplifiés par le début de la période estivale. Il faudrait donc anticiper… et ne pas être comme c’est le cas depuis le début de la pandémie, dans la réaction.

En Gironde on fait les beaux depuis des mois mais il faudrait ne pas poursuivre une démobilisation inquiétante : Jusqu’à présent relativement épargnée par l’épidémie de coronavirus, a été placée par Santé publique France en situation de « vulnérabilité modérée ». La Mayenne est aussi dans cette situation, alors que la Guyane et Mayotte sont toujours en « vulnérabilité élevée ». Bien entendu on considérera que ce n’est qu’une probabilité et donc attendons la suite.

Des médecins ont lancé un appel national en faveur de la mesure qui devrait tomber sous le coup du bon sens : « Il serait vraiment très regrettable de ne pas utiliser ces moyens efficaces et accessibles » pour freiner l’épidémie, « que sont : le port du masque obligatoire dans tous les lieux publics clos, la distanciation physique autant que possible et le lavage des mains », plaident-ils. Ils s’inquiètent de « signaux faibles [qui] commencent à apparaître et doivent nous alerter sur un possible redémarrage massif des transmissions ».

Vous trouverez ci-dessous une pétition à signer demandant la généralisation de cette mesure de protection et de prévention : https://www.mesopinions.com/petition/politique/masque-obligatoire-lieux-clos/96100

Cette publication a un commentaire

  1. Christophe

    Moi ce qui m’a marqué,Jean Marie, c’est le témoignage de cette commerçante entendu en direct ce jour là sur Radio France que je recommande à tous d’écouter
    https://www.francebleu.fr/player/export/reecouter/extrait?content=052a75fc-2c46-4298-8116-e8fa4f6363e1
    Puis de lire cet article: https://www.francebleu.fr/infos/societe/temoignage-le-coronavirus-un-danger-permanent-et-invisible-previent-jeanne-qui-a-perdu-son-ex-mari-1589998770

    Tout ça date du 20 mai et presque deux mois plus tard, on va constater que les choses ont empiré.
    Ce n’est que quand “on” sent la maladie ou la mort passer tout près, qu’on voit que ça peut affecter et tuer aussi des jeunes, qu’on rencontre de visu des gens qui sont sortis de réa et leurs séquelles, que peut être que les choses évolueront.
    Je pense que c’est peut-être déjà trop tard. Car les habitudes (quoi de plus normales, évidemment) ont repris le dessus avec une rapidité aussi déconcertante que la rapidité avec laquelle une immense majorité a accepté de remplir un petit papier pour sortir ponctuellement de chez soi.
    Cette petite pastille radiophonique, illustre deux principes liés aux médias. L’un ancien “la mort kilométrique” (décrit ci-dessous par ces trois liens) et un bien plus récent: ce virus appelé complotisme qui touche quand même selon les circonstances ¼ de la population française. Et le coronavirus n’a hélas pas échappé à la règle.
    On peut se consoler en se disant que 16% des américains pensent que la terre n’est pas ronde:
    https://www.francetvinfo.fr/sciences/espace/platistes-rencontre-avec-ceux-qui-pensent-que-la-terre-est-plate_3847973.html

    “Loi de proximité et mort-kilomètre”

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Loi_de_proximité

    https://www.psychologie-sociale.com/index.php/fr/experiences/influence-engagement-et-dissonance/257-le-phenomene-du-mort-kilometrique

    https://medium.com/@pierreloeizthomas/la-mort-kilométrique-25f83728d4ab

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