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Les aventures de Choupinet (6) : le grand nettoyage

La nuit a été très courte. Trop courte. Pour obtenir un contrat de prêt à la consommation Choupinet a dû batailler ferme et multiplier les concessions afin de satisfaire la bande des pingres. Il voulait absolument revenir triomphal avec ses 40 milliards dans la poche. Nul ne sait vraiment quand ils finiront dans le budget de la famille mais un tel pactole, ouvre tout de même des possibilités d’annonces de bonnes nouvelles à quelques mois de l’examen de 2022 ne se refuse pas. Même pas cependant, le temps de s’offrir une sieste au cours de la journée puisque le quotidien ne le permet jamais. Il lui fallait en effet remettre de l’ordre à la maison après plus de quatre jours d’absence.

Certes il avait déjà fait, il y a deux semaines, le ménage en se débarrassant de « délaissés » parmi les plus voyants et qu’il avait jugés désormais sans intérêt . L’envoi vers la déchetterie d’une bonne demi-douzaine de « cas » usagés ou en bien mauvais état, dont personne ne voulait, a pris quelques minutes. Il a également expédié dans la poubelle des « potiches » plus ou moins décoratives, des produits « avariés » et plus encore, des « objets » inutiles. Du balai ! Du balai !

C’est pourtant toujours pour Choupinet un crève-cœur de se séparer de ces « références » l’ayant parfois accompagné depuis sa plus tendre enfance politique. On peut parier, sans risques, que bon nombre d’entre eux seront recyclés dans un proche avenir et reviendront frais et dispos sur les étagères du pouvoir. Les autres deviendront des OPA (objets politiques abandonnés) qui auront bien du mal à retourner auprès de leur maître.

Immédiatement, a été demandé une désinfection générale. Côtoyer des heures durant les Espagnols, les Belges, les Italiens, les Portugais « envirussés » comporte un vrai risque de contamination. On a donc fait venir une barrique de gel hydroalcoolique Lanvin afin de protéger d’éventuels cas asymptomatiques croisés à Bruxelles. On a donc fourbi tout ce qui pouvait l’être de la poignée de porte au stylo Mont-Blanc ramené du sommet de la signature du traité valant attribution du jack-pot au casino. Au fameux bandit manchot a succédé le mendiant masqué !

Choupinet a sollicité un passage très serré de l’aspirateur sur toutes les moquettes. Un vrai ballet de femmes et d’hommes à tout faire a aussitôt débuté traquant les moindres poussières d’emmerdements potentiels. Il est vrai qu’ils ne manquent pas depuis quelques mois. A tel point que Choupinet est devenu allergique aux « moins que rien » qui squattent souvent les moquettes et se faufilent au plus près de lui.

A chaque éternuement la gouvernante s’inquiète et sort son mouchoir de dentelle du Touquet. Les médecins ont prescrit une cure de solitude soit-disant inhérente au pouvoir mais c’est véritablement impossible dans le contexte actuel. Alors il se contentera d’aspirer à de paisibles vacances.

Le Coronavirus se moque pas mal des milliards déversés pour soit-disant effacer les dégâts qu’il a créés. L’été n’a pas ralentit sa diffusion. Bien au contraire. Nul ne sait quand surgira la seconde vague mais elle surgira. Choupinet se voit mal revenir sur les écrans pour annoncer que l’on reconfine au minimum les vieux et au pire des régions entières. Il laissera ça à son premier des Ministres et on ressortira chaque soir les jugements de Salomon sur la pandémie.

Cette période de grand nettoyage a causé bien des frustrations, des inimitiés, des animosités et qui sait des promesses de repas froid avec au menu, une belle part de vengeance. L’avenir s’annonce donc difficile surtout que la crise sociale n’a pas encore vraiment débuté. La plus grande incertitude règne. Il faudra probablement mettre les doigts dans le cambouis pour tenter de remettre.. en marche ce qui reste de mobilisable.

En attendant Choupinet n’hésite plus. Les rares guides pouvant le conduire un peu plus vers la gauche s’en vont les uns après les autres. Dans la maison mère aussi les départs ou les défections se succèdent. Le déséquilibre s’aggrave mais il est assumé. Le nettoyage de juillet s’applique aussi aux fréquentations qui sont les siennes. « Flamby » frémit et tente de remonter la pente. Le temps qu’il retrouve sons scooter avec conduite à gauche et la vie au « château » aura bien repris son rythme normal !

(A demain si vous le voulez bien ! )

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