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Le vrai vaccin à inventer est celui contre le doute

La vaccination vient d’entrer dans le quotidien d’une population vivant au rythme de la pandémie. Dans quelques jours ressurgiront les images et les déclarations de janvier 2021 sur les chaînes de ces télévisions où les mots ressassés prennent une importance capitale. Un petit tour de quelques semaines sur le devant du petit écran et ils disparaissent en reviennent au rang normal.

Il aura fallu que les faits s’imposent pour que « virus » puis « épidémie », « masque », « pandémie », « distanciation », « confinement », « déconfinement », « couvre-feu », « vaccin »… et quelques autres de second rang deviennent à la mode. Ils entrent alors dans le spectacle politico-médiatique alors qu’ils ont été souvent ignorés durant des décennies ou même inventés pour la circonstance.

En ce moment toute l’attention se concentre sur la « vaccination ». Quand j’étais à l’école publique élémentaire le Maître mettait toute son attention à expliciter son sens et son intérêt. Les directeurs des écoles exigeaient le fameux carnet où les médecins inscrivaient les dates auxquelles avaient été effectuées les injections obligatoires.

Aucune dérogation bidon. Aucune place au doute. Nous portions sur notre corps les traces visibles de cet acte présenté comme essentiel pour la préservation de notre vie et de celle des autres. 

La variole laissait un cercle plus ou moins harmonieux sur l’extérieur de la cuisse et la « cuti-réaction » avec ses traits de plume sur le bras destinés à vérifier l’immunité contre la tuberculose causait bien des débats esthétiques.

L’arrivée du timbre posé par des envoyés médicaux spéciaux de l’Éducation nationale avait atténué les effets de cet acte vraiment peu agréable. L’occasion pour l’instituteur.trice de déployer un cours sur les bienfaits de ces moments redoutés par leurs ouailles pas toujours bien éduqués en matière de santé.

Les piqûres contre la diphtérie, le tétanos seront rejointes par celles contre la polio maladie aux effets terribles sans que les protestations soient très nombreuses. Les leçons de sciences naturelles rappelaient le rôle de Pasteur sublimé par les gravures ou celui du bacille de Calmette et Guérin et les images montrant des enfants souriants recevant leur dose tenaient une place de choix sur ces panneaux aux planches didactiques.

La vaccination était considérée comme un bienfait et le service militaire renforçait son efficacité avec des rappels obligatoires effectués à la chaîne par des infirmiers sortis du rang avec un zeste d’apprentissage. Le mot appartenait au langage commun et on savait ce qu’il recouvrait.

D’ailleurs les prescriptions en la matière n’ont cessé de se multiplier avec actuellement une bonne douzaine d’indications obligatoires. Le problème c’est que la France pionnière de ce processus de défense contre les épidémies ou les maladies a perdu de sa superbe organisation vaccinale.

Plus d’obligation réelle à l’entrée à l’école grâce à des certificats médicaux destinés à rassurer les parents et à exonérer leur progéniture des injections ; une médecine scolaire réduite ; le service militaire supprimé ; la contestation (parfois légitime) des vaccins responsables d’effets secondaires néfastes : et désormais on rame face à des situations difficiles. Il y a des trous béants dans la protection collective.

Alors depuis quelques semaines il faut d’abord « vacciner » contre l’incrédulité ou le scepticisme quand ce n’est pas l’hostilité résolue. La France ajoute aux fractures sociales, politiques, économiques, culturelles celle des pro et anti-vaccination.

Tout plan présenté en la matière apparaît insuffisamment rapide aux uns, inutile ou néfaste aux autres. Les critiques fusent d’autant plus sévères qu’elles émanent de gens refusant de se faire « piquer » !

L’Organisation mondiale de la santé estime que la vaccination est l’une des interventions sanitaires les plus efficaces et les plus économiques. Elle a permis d’éradiquer la variole, de réduire de 99 % à ce jour l’incidence mondiale de la poliomyélite, et de faire baisser de façon spectaculaire la morbidité, les incapacités et la mortalité dues à la diphtérie, au tétanos, à la coqueluche, à la tuberculose, et à la rougeole. Dernièrement la fièvre hémorragique Ebola a été contenue grâce à un vaccin.

En fait depuis quelques jours la vaccination soulève de fortes problématiques sociales liées à notre époque comme les rapports individu/société, nature/culture, doute/certitude, résistance/soumission au « biopouvoir », les places respectives public/privé, les rapports à l’information, aux théories complotistes.. Et ça ne se règle pas par une piqûre !

Cet article a 10 commentaires

  1. Laure Garralaga Lataste

    Qui nous délivrera du complotisme ? Et quand ?

  2. J.J.

    Rien à ajouter à ce rappel nécessaire des règles et des habitudes qui s’étaient mises en place, et qui ont permis de véritables progrès sanitaires pour la société, ne soulevant guère de protestations.
    Mais à cette époque, le sens civique n’était pas devenu une légende.
    On était quand même averti de la date de la fameuse « cuti » au cas où il y aurait eu des contre indications pour certains (ce que je n’ai jamais vu).

    Quant à ceux que l’on entend discourir à tort et à travers avec ce qu’ils pensent être du bon sens, et qui en réalité est une expression de leur ignorance et de la bouffitude de leur vanité, je leur dédie cette profonde pensée de Pierre Dac :

    « Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l’ouvrir.  »

    Jean Marie nous gratifie d’une belle image d’action de vaccination (faite correctement, l’opérateur ne pince pas la peau!) au cas où l’on n’en aurait pas vu assez sur les étranges lucarnes.
    Actuellement les images de grattouillages de naseaux pour prélèvements et les scènes de vaccination font la fortune des fournisseurs d’images pour ces étranges lucarnes.
    Il faut admirer la variété du public concerné mais déplorer la monotonie des images.
    Cependant quelques fantaisies parfois, avec des prélèvements buccaux.

    Il y a quelques jours, visionnant un reportage enthousiaste dans un EPHAD, nous avons craint de voir passer tous les résidents et le personnel aux opérations de prélèvements.
    Bon, je ferais peut être bien de mettre en pratique les conseils que je donne…

  3. Tusitala

    Chacun son opinion..c’est cela LA LIBERTE et le libre débat ..le tribunal de Nuremberg a tiré la leçon des expériences nazies ..Nul ne peut forcer une personne à accepter un traitement qu’il ne juge pas utile ou contraire à l’intégrité ou à la sauvegarde de son corps ..je rappelle que des politiques et des médecins ont étés pendus …
    Quelle sera ta position si suite à une modification cellulaire (car nul ne sait les répercussions possibles ( le débat est ouvert))il y a des décès par cancer ..ou baisse catastrophique de la fertilité mondiale…
    Avant de traiter avec mépris les gens qui se posent des questions en dehors du politiquement correct dominant et que vous traitez de Complotistes …non je ne pense pas que la terre est plate!!! (Mais n’oubliez pas que celui qui a proclamé qu’elle était ronde passait en son temps pour complotiste) .
    Cher Jean Marie malgré ton talent littéraire tu ne peux régler cette question d’un revers de main…!!!

  4. Tusitala

    Le débat a changé de nature ..
    les vaccins dont tu parles étaient à partir de virus désactivés ou atténués…
    Ceux que l’on veut administrer aujourd’hui touchent à l’acide désoxyribonucléique ou ribonucléique de nos cellules..
    Le doute que tu veux combattre fait partie du bagage cartésien …

  5. Tusitala

    Même s’ils finissent par rendre cet empoisonnement obligatoire, mieux vaut payer des amendes, être séquestré chez soi, être condamné à des peines de prison (tout cela est provisoire), que d’être victime de maladies auto-immunes, de cancers ou de modifications du génome aux conséquences inconnues et qui sont définitives.

    L’ARN messager tiers n’est en aucun cas un vaccin !
    Ces injections ne protègent de rien !
    Ces injections modifient nos cellules avec de probables atteintes définitives de notre ADN !
    Personne ne pourra rien pour vous, si vous tombez malade après ces injections, personne ne pourra vous soigner, il n’existe pas de traitement et vous risquez d’en mourir…

  6. Tusitala

    C’est le pluralisme qui différencie une dictature d’une démocratie.

    Aussi gênant ou dérangeants que soient les points de vues différents du nôtre, ils n’en doivent pas moins avoir le droit d’être exprimés. Et rien n’y changera rien, aucune excuse n’est recevable.
    On est pas un peu libre de penser comme on n’est pas un peu enceinte…
    « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire ».
    Cette citation que l’on attribue à tort à Voltaire qui ne l’a jamais prononcée résume néanmoins parfaitement la pensée Voltairienne.

  7. GRENE CHRISTIAN

    Excuse-moi Jean-Marie, mais aujourd’hui c’est moi qui vais donner la leçon puisque tout le monde y perd son latin avec ce « virus » à tête couronnée (lat: »corona ») comme cette Elisa bête assise au dernier rang de la classe du triste sire Windsor. Pas étonnant, elle n’a jamais lu que « Macbeth » et « Le Roi Lear » – ça bas de soie! – « Richard III » et « Henri V », en soupirant: »Ha! j’expire… » Et même pas notre « Malade imaginaire » où Molière avait donné ses lettres de noblesse au bon docteur Diafoirus. Sa dernière oeuvre jouée sur la scène du Palais-Royal et mise en musique par Marc-Antoine Charpentier que tout le monde connaît aujourd’hui parce que son « Te Deum » est aussi le générique de l’Eurovsion.
    J’ai failli dire l’Euro Million. Comme quoi, mieux vaudrait que je me fasse vite vacciner plutôt que de vaticiner. Qui veut dire, au sens péjoratif du terme, « parler pompeusement ». Est-ce à dire avec des pompes? J’fais du 48. Et j’en ai fait aussi à l’école, à l’insu de l’instit’… et même au service militaire avec ce blogueur de Jean-Marie qui nous régale chaque jour avec ses « Pensées ». Merci Matuidi. Euh! merci Blaise Pascal.
    Quant à Descartes, dont Jean-Marie combattrait le doute méthodique – si j’en crois Tusitala – j’aime toujours entendre sa petite musique: « Cogito, ergo sum ». Mais ne le répétez pas, Donald verrait (béret?) rouge car il confond le latin et les Latinos.

  8. J.J.

    Je comprends que l’on se pose des questions à propos de l’efficacité et de l’innocuité de ces vaccins, c’est la moindre des choses. Moi même je m’en pose.
    La méthode de vaccination n’est pas une idée nouvelle, Averroès y faisait déjà allusion. Et lorsque Jenner tenta de diffuser sa technique, il fut en but aux doutes de certains, ce qui est légitime, mais aussi à des attaques haineuses ou diffamatoires, ce qui l’est moins.

    Quant on a observé et craint les ravages de la polio, quand on a appris le décès de jeunes, ou leur mise en « poumon d’acier », épreuve terrifiante, pour tenter de les sauver ; quand on a vu des jeunes gens estropiés à vie, aux membres paralysés ou atrophiés, etc… , peu de gens ont hésité à se faire vacciner.

    Oui, ces vaccins auront peut être des effets délétères, mais on n’en est pas sûr. Et surtout on n’a rien d’autre à proposer (du moins on nous en persuade…).
    Par contre la covid, on sait, même si l’issue n’est pas toujours fatale que ce n’est pas une plaisanterie qui ne touche pas que les « vieux ».

  9. Gloron Laurent

    Ayant attrapé cette maladie en mars sur mon lieu de travail, je suis confiné depuis ce temps chez moi, ma doctoresse m’a dit d’attendre le vaccin. Je l’attends avec impatience car j’ai déjà perdu mon CDI et le chômage va avoir une fin et je veux pas me retrouvé sdf.

  10. Christophe

    Bonjour
    Sur un sujet aussi sensible et polémique c’est difficile de donner son avis sur telle ou telle orientation sans se faire « lyncher ».
    J’aimerais pouvoir écrire que cette pandémie nous fera peut être progresser sur une possible thérapie nouvelle de prévention ou de guérison. J’espère et je pense que l’argent qu’on consacre au téléthon fait progresser les choses. Et que dans quelques années la polémique portera sur les fameux frigos que la France n’est toujours pas capable de fabriquer à l’inverse de l’Allemagne et quune très grande partie de la population sera confiante dans une nouvelle manière de se protéger qui passera par l’injection d’un truc nouveau qui n’a rien à voir avec nos vaccins d’antan, mais qui aura fait la preuve de ses plus grands effets positifs que négatifs.
    Il faut se rendre à l’évidence Jean Marie, la France est devenu un des pays où on falsifie le plus les carnets de santé avec la bénédiction de certaind personnels de santé. Dans certains pays, les gens n’en croiraient pas leurs yeux d’apprendre ça. En bon journaliste que tu es, tu serais à même de comprendre comment on en est arrivé là en France. Il y a peu, un médecin pro vaccination (je suis obligé de préciser car cela ne coule plus de source) m’expliquait combien il en voulait à certains de ses confrères (rares on l’espère) capables de vacciner et promouvoir cet acte pour atteindre cette immunité de groupe au delà de 80% et faire le choix de s’abstenir pour leurs propres enfants, histoire d’atteindre le risque zéro pour uniquement leurs enfants.
    « …et vraiment faites très attention car le virus et ses variantes s’attrapent très facilement, même en faisant très attention comme c’était le cas pour mon mari et pour moi »
    Extrait d’un message de l’épouse de l’ex directeur de CDDP Raymond Arnaud qui est décédé de la covid au 25 décembre au matin.
    J’aimerais donc terminer par une blague qui me semble bien résumer ce que l’on observe ces derniers temps.
    ———–
    Un médecin a décidé de vacciner un Anglais, un Français, un Allemand et un Américain.

    Il dit à l’Anglais :
    – C’est par ici votre vaccin s’il vous plaît.
    – Je ne veux pas!
    – Allez ! Un gentleman se ferait vacciner.
    Et l’Anglais s’est fait vacciner.

    Le médecin s’adresse à l’Allemand:
    – Maintenant c’est ton tour.
    – Non merci !
    – C’est un ordre !
    Et l’allemand s’est fait vacciner.

    Le médecin s’adresse a l’Américain :
    – Maintenant, c’est à votre tour.
    – En aucun cas !
    – Mais vous savez, votre voisin s’est fait vacciner.
    Et l’américain s’est fait vacciner.

    Le médecin s’adresse au Français :
    – A vous maintenant !
    – Je ne me ferai pas vacciner !
    – Allez, un gentleman se ferait vacciner.
    – En aucune façon !
    – C’est un ordre !
    – Non !
    – Vous savez, votre voisin s’est fait vacciner…
    – Je m’en fous !
    – Écoutez… qui êtes-vous exactement ?
    – un Français.
    – Ah, un Français ! De toutes façons, vous n’avez pas droit au vaccin.
    – COMMENT ÇA, JE N’Y AI PAS DROIT ???!!!
    …. et le Français se fit vacciner.

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