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L’acceptabilité de mesures nouvelles n’est pas acquise

Il y a quelques semaines dans les déclarations relatives à la reprise de la pandémie le Premier des Ministres déclarait « Il apparaît selon les données disponibles à ce jour que cette mesure a une efficacité sanitaire : dans les quinze premiers départements où le couvre-feu a été mis en œuvre à 18 heures dès le 2 janvier dernier, la hausse du nombre de nouveaux cas est deux voire trois fois plus faible que dans les autres départements métropolitains ». Une annonce qui pouvait signifier que la mesure élargie au territoire métropolitain allait résoudre une montée inexorable de la contamination.

Quand on met une application concrète d’une énième décision présentée comme la plus adaptée au contexte sanitaire il apparaît que l’application en serait extrêmement difficile. En effet toutes les personnes peuvent constater que la consigne a généré plus de points négatifs que de réalités positives. Rien n’a fonctionné comme prévu dans les secteurs urbains cumulant emplois et attractivité économique.

Le taux de personnes rendus chez elles avant 18 heures est extrêmement limité. Le trajet travail-domicile de plus en plus consommateur de temps provoque des embouteillages monstres dès 17 heures et jusqu’à 18 h 30. Les horaires similaires de fin de la journée active forcent des milliers de personnes à regagner leurs pénates sur le même créneau horaire.

Les conséquences dans une période où nous assure-t-on les variants du Coronavirus sont beaucoup plus virulents c’est que les transports collectifs bondés peuvent fort bien devenir de vraies zones de contamination. Le tram déplace sur un laps de temps restreint les foules empruntant ce mode de déplacement sur plusieurs heures. Bien que les spécialistes multiplient les conseils du genre : «  ne téléphonez pas ! » ou « ne parlez pas ! » en assurant qu’il faut respecter des gestes barrières accentués dans un espace contraint et surchargé.

Les grandes surfaces commerciales situées sur le trajet domicile-travail constatent un afflux ponctuel de clientes ne trouvant pas après 18 heures des commerces de proximité ouverts. On concentre la clientèle habituelle sur une durée plus courte renforçant de fait la densité et donc les risques. Les « courses » sont effectuées le samedi et des foules se pressent aux caisses sur 9 heures alors qu’avant la mesure la période pouvait être de 10 à 12 heures.

Il faut donc constater par ailleurs que la circulation des personnes ne s’arrête pas avec le couvre-feu et que la mesure ne concerne vraiment que les retraité.e.s, les inactif.ve.s qui n’ont aucune obligation particulière comme aller chercher leur enfant à l’accueil périscolaire ou se préoccuper le la nourriture. Malgré le télé-travail il reste encore beaucoup de personnes pour lesquelles la couvre-feu à 18 h n’avait aucun sens réel.

Résultat l’un des ministres en second a été contraint de reconnaître que le couvre-feu instauré à 18 heures « ne freine pas suffisamment » la propagation du virus responsable du Covid-19 pour être « pleinement efficace ». En langage normal on peut traduire par simplement un constat : « ça ne sert à rien ! » Donc une fois encore la bataille, malgré les études stratégiques conduites par le conseil de Défense , a été perdue minant le moral de toutes celles et tous ceux qui y s’étaient appliqués à respecter la consigne.

En fait selon les oracles gouvernementaux  « des analyses supplémentaires » sont en cours sur de nouveaux scénarios avant une prise de décision. Mais « le maintien du cadre actuel paraît peu probable » avec cette fois une volonté du moins formelle de faire vivre « une concertation avec le Parlement et les syndicats » dans les prochains jours. Il faut bien convenir que ça ressemble beaucoup aux décisions de la dernière chance !

La part du variant anglais, plus contagieux, progresse malheureusement comme prévu: environ 10% des contaminations sur le territoire contre 3,2% le 8 janvier (un chiffre plus élevé que prévu également). En clair, il va falloir faire quelque chose et pas dans la demi-mesure. Comme sur tous les sujets d’intérêt général il faudra pourtant doser soigneusement les consignes car « l’acceptabilité » devient de moins en moins solide. Et ça les élus locaux le savent fort bien et depuis longtemps : toute initiative suscite ses « anti » de toutes les couleurs : vert, jaune, rouge, brun ou bleu foncé !

Cet article a 11 commentaires

  1. Philippe Conchou

    La peste noire attend au coin du bois en se frottant les mains…

  2. Tusitala

    La peste noire est au pouvoir….:
    Porter une muselière
    Etre cloîtré chez soi
    Ne pas pouvoir embrasser ses proches
    Ne pas pouvoir assister aux obsèques d’amis
    Etre en Etat d’urgence permanent
    Ne plus pouvoir manifester
    Avoir la peur chevillée au corps en permanence
    Rendre la vaccination obligatoire ( bientot..!)
    Créer un passeport sanitaire ( bientot..)
    Matraquer les gens de slogans incantatoires…( tv et radios )
    Faire payer une amande pour s’être un peu éloigné de chez soi ( assignation à résidence)

    Staline et Mao en rêvaient…..Macron le fait ….

    1. Philippe Conchou

      Ca c’est vraiment n’importe quoi!

      1. Tusitala

        Mes arguments sont faux ? Nous ne devons pas vivre dans le même pays …!!!
        C’est effectivement gênant de voir que quelqu’un qu’on a mis au pouvoir et pour peut être on va re voter se comporter comme un dictateur ..
        Ou n’avons pas La même définition de la dictature …
        Pour moi la seule différence c’est que Mao et Staline ont des centaines de milliers de morts sur la conscience…mais peut être ne devrai-je pas dire cela car ils se disaient de Gauche …! Lol

  3. Tusitala

    Une amEnde ….!!!!

  4. Tusitala

    Ne parlez pas dans les transports en commun…!!!!!
    Travaillez et taisez vous …!!!!
    C’est quoi pour vous le fascisme…??????
    Et la LIBERTE…!!!! ????????

  5. Tusitala

    Deux hommes prennent les décisions Delfraissy et Macron…
    Ou sont le parlement et le sénat..!?????
    Quelle est votre définition d’une république parlementaire…?

  6. Tusitala

    Il est grand temps de devenir sérieux, et de sortir des mensonges,
    car cela coûte vraiment un pognon de dingue,
    et nous n’en avons ni les moyens, ni plus la patience …!!!

  7. Tusitala

    UN JOUR TU AS ETE PÉDAGOGUE…
    Je m’habitue au masque, t’as vu maman !” dit-il sur un ton victorieux, les yeux remplis de larmes. Le plus grand plaisir de l’enfant, c’est de faire plaisir à son entourage, et en particulier à ses parents et à sa maîtresse. Il ne comprend pas pourquoi il doit porter un masque mais il sait que s’il n’en porte pas des gens vont mourir. Mourir, il ne comprend pas vraiment ce que ça veut dire, mais il lit dans les yeux de ceux qui le lui affirment, que c’est très très grave, comme traverser la rue sans tenir la main de maman. Comme pousser son petit frère de trois ans pour qu’il tombe et pleure.

    Depuis qu’il porte un masque à l’école, il a tout le temps la gorge qui lui gratte. Il se racle la gorge, même à la maison quand il ne porte plus de masque, et ça énerve papa qui ne veut plus entendre parler de toutes ces histoires. “Tu n’as qu’à faire ce qu’on te demande, c’est pas bien sorcier.”

    Il a aussi très mal à la tête, et des démangeaisons au menton qui est tout rouge, et le soir quand il rentre, il est fatigué. Il se sent triste. Alors il reste dans sa chambre. Il s’allonge sur son lit et regarde le plafond. Il essaie de penser à des idées joyeuses, mais sans cesse la voix d’un adulte résonne dans ses oreilles : “Relève ton masque. Lave-toi les mains. Écarte-toi, tu es trop près de ton camarade. Qu’est-ce que tu fais ? Qu’est-ce que tu as dans la main ? Tu veux te moucher ? Tu es malade ?” Parfois la voix de l’adulte est autoritaire et parfois elle est apeurée. Comme s’il était un monstre.
    Derrière la porte, ou enfermée dans la salle de bains, maman pleure. Devant lui, elle fait semblant de sourire, d’être heureuse, mais l’enfant ressent son chagrin.

    Il pousse un gros soupir et finit par s’assoupir… Dans l’espoir peut-être de ne jamais se réveiller. Comme ça, demain il n’irait plus à l’école, et il ne serait plus un danger pour personne.

    “Je n’ai pas attrapé la covid, mais la covid a tué mon enfance.

    1. J.J.

      Ça me rappelle un peu la même ambiance, en remplaçant Covid par bombes et mitraille (et encore je vivais dans une zone réputée tranquille).
      Une différence cependant, les bombes on les voyait arriver.

  8. Puyo Martine

    Ce monde est devenu d’une tristesse inimaginable il y a quelques mois.
    Où allons nous ? allons nous en sortir ? Malgré nous, nous avons peur. De plus en cette période ou nous aurions
    besoin d’un peu de légèreté, plus de théâtre, plus de spectacle, plus d’activité. L’isolement pour beaucoup,
    confinement déguisé. Les relations sociales s’estompent même au téléphone, nous n’avons plus rien à nous dire.
    Si encore les chaines de télés proposaient des spectacles, des films gais, cela nous aiderait, mais la aussi ce n’est pas
    brillant et mieux aller se coucher et lire un bon livre (merci pour les 9 vies d’Ezio).
    Bonne journée à tous.

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