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1997 : un passage supersonique suspect !

Le Tour de France passera donc à la cinquième reprise dans la ville bastide de Créon ce 16 juillet 2021. Il n’était pas venu depuis 24 ans et le fait que Bordeaux n’accueille plus d’étape n’a pas amélioré les espoirs de voir le peloton traverser la bastide. Il y eut 1939, 1948, 1946, 1996 et donc 1997. Le samedi 12 juillet en fin d’après-midi les coureurs en provenance de Libourne empruntaient arrivant de Saint germain du Puch empruntèrent le boulevard Victor Hugo, le boulevard de Verdun et tournèrent à l’école maternelle pour se diriger vers Camblanes. C’était une étape promise aux sprinters !

Comme l’on est au début du Tour pas moins de 189 coureurs partent de Marennes. L’ambiance est tendue car les rumuers sur le dopage après les résultats de 1996 ne cessent de grandir. D’ailleurs le Russe Djamolidine  Abdoujaparov a déjà été mis hors-course pour contrôle anti-dopage positif dès la seconde étape. La veille il y a eu de nombreuses chutes entraînant les forfaits du Russe Evgueni Berzin (fracture clavicule), du Néerlandais Léon Van Bon et de l’Italien prometteur Ivan Gotti tombés la veille.

Dès le troisième kilomètre un trio italien composé d’Adriano Baffi, Marco Saligari et Flavio Vanzella s’échappent et creusent un petit écart d’une minute vers le kilomètre 15. vingtième kilomètre , on apprend sans surprise l’habituel abandon du sprinter italien Mario Cipollini. Il a remporté la première et la seconde étapes ce qui suffit à maintenir sa renommée. La proximité des Pyrénées ne lui plaît guère.

Adriano Baffi remporte le sprint de Brie sous Mortagne et les trois échappés parviennent quand même à prendre un peu le large malgré la poursuite de l’équipe Gan du maillot jaune porté par de Cédric Vasseur. Ils ont plus de cinq minutes d’avance au sommet de la côte St-Thomas de Conac.

Les coureurs de l’équipe Batik viennent en renfort des Gan (pour Minali) et l’avance des fuyards fond à 3 ‘ 50 » au ravitaillement de Blaye. Cependant, ils se maintiennent à l’avant et au sprint du km 113 c’est Marco Saligari qui passe en tête, au km 134 c’est Flavio Vanzella. Le trio italien s’entend comme larrons en foire et ironie de l’histoire c’est à nouveau l’italie qui entre en bastide !  A cinquante kilomètres de Bordeaux l’Allemand Jes Heppner est victime d’une chute qui lui coûtera près de 12’ à l’arrivée. Il sera jusqu’à aujourd’hui le dernier coureur professionnel du Tour de France à emprunter les boulevards créonnais devant la voiture balai.

A Créon c’est donc les trois Italiens qui débouchent en tête à la Villa Napoléon. Ils comptent un peu plus d’une minute d’avance et résistent depuis plus de 160 kilomètres. Le peloton emmené par les formations des grands sprinters dévorent le parcours autour de la bastide. La foule est considérable et n’a d’yeux que pour Virenque !

Baffi, Saligari et Vanzella sont repris au kilomètre 180. Une nouvelle chute massive coupe lepeloton en plusieurs tronçons. Les grimpeurs sont piégés et Richard Virenque, Laurent Brochard (porteur du maillot à pois), Marco Pantani, Laurent Dufaux prennent près d’une minute de retard. Un peloton d’une soixantaine de coureurs va disputer le sprint que Erik Zabel gagne sans contestation devant l’Estonien Jaan Kirsipuu et le Néerlandais Jeroen Blijlevens.

Dans Créon les spectateurs ont eu un spectacle de quelques secondes tellement le peloton filait à toute allure vers Bordeaux. La télé donnera quelques images rapides de la place de la Prévôté… et le Tour ne reviendra que près d’un qaurt de siècle plus tard. Des heures de préparation pour un temps très court de plaisir. Aussitôt le peloton passé la foule s’est évaporée.

Cette édition sera cataloguée ultérieurement comme celle du dopage. L’Allemand Jan Ullrich l’emporte et on lui promet le plus grand avenir. En fait à Créon comme ailleurs la « Virenquemania » bat son plein. Son équipe Festina se révéleront les adversaires les plus coriaces du maillot jaune, mais ils ratent le coche dans les Vosges alors qu’Ulrich connaissait un moment difficile.Richard Virenque termine tout de même second du classement général (à plus de 9 minutes° et décroche un nouveau maillot à pois qui fera sa célébrité. L’Italien Marco Pantani s’adjugera quant à lui la troisième  place de ce Tour, terminant à plus de 14 minutes du vainqueur. On connaît la suite… mais il y aura toujours autant de monde aujourd’hui le long du parcours avec le masque !

Cet article a 9 commentaires

  1. J.J.

    Je dois avoir la vue qui baisse ou bien l’esprit troublé par des documentaires enregistrés sur d’Arte à propos de la préhistoire, j’avais lu : le Néandertalien Léon Van Bon au lieu du Néerlandais Léon Van Bon.

    1. Laure Garralaga Lataste

      @ à J . J .

      Tu peux me le dire en toute confiance car… je resterai muette comme une carpe… ! Ah ! Ahh ! Ah !
      Es-tu, comme le suggère Christian, … Jan Janssen qui « a posé ses valises » en Gironde, terre du rugby et du vélo ?

  2. Grene christian

    Petite question: ce J.J. qui en connaît un rayon sur le vélo et sait distinguer le Néandertalien du Néerlandais, ne serait-ce pas Jan Janssen?

  3. Philippe Conchou

    Voir le tour sur le plat à moins de 50 km de l’arrivée d’étape n’a aucun intérêt.
    En général la course passe en quelques secondes à 50/60 km/h, même dans les côtes qui nous paraissent difficiles, et on ne voit qu’un long ruban coloré.
    Quelques VIP pistonnés et peu nombreux ont la chance d’assister au sprint en tribune,
    Mieux vaut rester devant sa télé.

    1. Laure Garralaga Lataste

      @ à Philippe
      (Tu – nous)… ne sommes que des « sans culotte », des « sans droit » aux tribunes pour assister à l’arrivée…
      « Mais gare à la revanche… Quand tous les peuples s’y mettront »…

  4. facon jf

    Bonjour,
    je ne connais rien au cyclisme sauf au business Amaury sport organisation. Contrairement à un championnat de foot ou de basket, les spectateurs ne payent pas leurs places. L’événement vit donc grâce au financement des villes étapes, aux sponsors et, surtout, aux droits de diffusion. Amaury Sport Organisation (ASO), qui gère le Tour de France, doit tout de même dégager un chiffre d’affaires estimé à quelque 150 millions d’euros (2018) pour faire tourner cette énorme machine à travers l’Hexagone. « Si les spectateurs ne paient pas directement, il y a de fait une billetterie indirecte, explique Lionel Maltese, professeur de management sportif à l’université Aix-Marseille. Ce sont les villes étapes qui financent ASO pour accueillir la caravane du tour. Les tarifs évoluent selon le type de prestation, mais cela peut dépasser 100 000 euros. » Mieux, une grande part des coûts cachés de l’organisation, comme un grand nombre d’installations techniques, est en grande partie à la charge de ces mêmes collectivités, précise le chercheur. Mais le génie d’ASO, c’est d’avoir permis aux marques privées de réaliser leur promotion sans entraves dans l’espace public, une chose autrement quasiment impossible. Reste un bémol, si l’organisateur, les chaînes et les marques s’y retrouvent, les cyclistes ne bénéficient pas autant des revenus… « Alors que, dans le foot, les joueurs sont intéressés à hauteur de 45 % des revenus d’une compétition, que les tennismen peuvent espérer un prize money à hauteur de près de 20 % des revenus d’un tournoi du Grand Chelem, les cyclistes sont un peu les laissés-pour-compte », conclut M. Maltese.
    Un petit coup de projecteur sur l’entourage de la fusée en maillot jaune : https://www.francetvinfo.fr/sports/cyclisme/tadej-pogacar/tour-de-france-2021-mauro-gianetti-manager-au-passe-sulfureux-d-un-prodige-nomme-pogacar_4697981.html
    Les coureurs prestigieux ou simples porteurs de bidons payent très cher une gloire éphémère. Qu’importe Panem et circenses, littéralement « Pain et jeux du cirque » indispensables pour anesthésier le peuple.
    Bonne sieste devant le tour et n’oubliez pas votre pass-sanitaire pour pouvoir consommer, consommer encore les bons produits des marques sponsor du tour
    salutations

    1. Laure Garralaga Lataste

      Le Suisse « Mario Gianetti  » ?
      Est-il Suisse comme moi « je suis archevêque » ?

    1. Laure Garralaga Lataste

      à @ J F
      C’est justement ce qui rend populaire… le sport cycliste !

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