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Bientôt la fin des illusions estivales chez des Girondins en perdition

Il existe un principe qui incite à l’auto-censure : « on ne tire pas sur une ambulance » surtout quand elle n’arrive même plus à rouler car elle ne possède plus une goutte d’essence. En l’occurrence celle qui porte le logo redevenu historique des Girondins de Bordeaux file vers les urgences de manière lente mais inexorable. Il n’y a plus guère d’espoir pour que le nouvel an apporte autre chose qu’une chute retentissante. Le club est aux abois financièrement et sportivement. La situation du fameux grand stade ne s’arrangera certainement jamais. En fait la conjonction de tous ces paramètres qui restent encore dissimulés rend l’avenir bien plus incertain que durant la gestion antérieure.

Acheté à crédit sur des bases pour le moins artificielles le club n’a réglé aucun de ses problèmes structurels. Bien au contraire ils se sont aggravés sans que personne n’ose poser les questions qui pourraient faire effondrer un édifice ne reposant que sur du sable. La masse salariale globale n’a pas diminué et le plan social qui se profilait sous l’ère Longuépée attend dans les tiroirs. Le passage devant la DNCG a confirmé que tout restait à mettre en œuvre. En attendant la trêve qui risque bien d’être d’une tristesse absolue, la recherche de miettes à économiser bat son plein.

Revenus du marché de Noël à Strasbourg où ils ont multiplié, une fois encore les cadeaux, les joueurs savent pertinemment que tôt ou tard leur compte en banque risque bien de sonner creux. Fantomatiques alors qu’on annonçait que le savon présidentiel avait remonté les troupes, ces dernières ont sombré corps pour se retrouver en dix-huitième place et donc au fond du trou.

Plus mauvaise défense (et de loin) du championnat les Girondins de Bordeaux ressemblent à une baudruche dégonflée. Ils sont même le premier club à avoir encaissé autant de but dans la D1 depuis Nice lors de la saison 1978-1979 qui avaient été ramasser un ballon dans leurs filets à 42 reprises. A ce rythme ils peuvent en remplir les cales de la galère d’une centaine de défaillances.  Or il faudra glaner 30 points d’ici la fin de la saison pour sauver ce qui pourrait l’être encore sur le plan sportif. Un objectif déjà bien délicat à atteindre puisqu’il suppose une dizaine de victoires. 

Les supporters qui avaient mené un combat tonitruant contre la gestion précédente et les élus locaux ayant cru au miracle d’une reprise effectuée à l’esbroufe vont commencer à regimber. D’autant que pour ces derniers va revenir très vite le spectre de dépôts de bilan en série. On prétend que les goûters de fin d’année ou les repas envisagés sont remis ou annulés aus ein du club. Quand samedi le stade Chaban-Delmas va exulter, exploser, se garnir au maximum et donc procurer une recette exceptionnelle à l’UBB, le Matmut sonnera creux contre Lyon et contre Lille. Deux matches où sur les bases actuelles il sera bien difficile de se redonner une image positive avec la crainte qu’un omicron conquérant conduise au…. huis-clos. Entre temps ils faudra revenir vainqueur de la guerre de Troyes ce qui pourrait se révéler tout aussi difficile.

La DNCG a rappelé les deux mesures : « encadrement de la masse salariale et des indemnités de mutations » ce qui veut dire en langage de football diplomatique que l’évolution n’est guère perceptible et que les joueurs ont du souci à se faire pour leurs salaires de fin d’année. Il faudra transférer les plus « attractifs » d’entre eux pour espérer durer encore un peu. Le seul avantage c’est que de grosses économies ont été réalisées sur les primes de victoire… depuis le début de la saison. Le « quoi qu’il en coûte » a permis de tenir tant bien que mal. Sa fin a ramené à une réalité beaucoup plus inquiétante.

Sur les panneaux de circulation dans Créon, un supporter très motivé avait disposé de petits autocollants avec un « Longuépée démission » revendicatif. Il va falloir qu’il les remplace par un « Lopez désillusion » tellement prévisible qu’ils auraient pu les imprimer dès cet été. Le club malade structurellement repose sur des rêves de grandeurs incompatibles avec les moyens des propriétaires. La fin d’année risque bel et bien de le démontrer car il n’y a guère d’issue de secours sauf à revendre le club en catastrophe ou à trouver un mécène vraiment bienveillant. La période permet de croire au Père Noël.

Dans le fond il aurait été plus sain, plus constructif et plus sûr de repartir en Ligue 2 pour que tout soit apuré et que la relance progressive soit plus crédible. La crise inévitable qui s’annonce sera bien plus douloureuse. Une vision pessimiste. J’en suis convaincu et je suis prêt à m’incliner devant un avis éclairé. Mais la galère est tout de même bien lestée.

Cet article a 5 commentaires

  1. christian grené

    Quand les Girondins jouaient au stade Chaban-Delmas (ex- parc Lescure), le club avait le Tripode juste à côté. Et, en cas d’urgence…
    J’suis pas réveillé. Ad’taleur!

    1. Laure Garralaga Lataste

      Et à cette époque on ne comptait que 2 hôpitaux : Saint André, le plus anciens, puis Pellegrin dit Tripode. Pourquoi cet intitulé ? Parce qu’il est construit en 3 branches.

  2. facon jf

    bonjour,
    conspirationniste (adjectif et nom)
    Se dit de quelqu’un qui se persuade et veut persuader autrui que les détenteurs du pouvoir (politique ou autre) pratiquent la conspiration du silence pour cacher des vérités ou contrôler les consciences.
    Un petit tour ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_footballeurs_morts_sur_un_terrain
    et on peut constater que depuis 1889 début du foot le nombre de joueurs décédés sur le terrain est très faible compte tenu du nombre de match joués dans le monde entier. La grande faucheuse en a attrapé 5 en 2000 et même score en 2006, 2007, 2009 et 2010. Très bonne saison en 2013 avec 7 foudroyés. Après une longue disette 8 joueurs dans la besace en 2019, en 2020 petite année avec seulement 3 points. L’année 2021 s’annonce prometteuse avec 15 victimes au 24 octobre…
    Tout lien avec la vaccination serait bien entendu pure coïncidence et ne saurait être rapprochée, ou reprochée, à ce macabre décompte.
    D’après une étude de la Société française de cardiologie, environ 1000 cas de mort subite du sportif ont lieu chaque année en France dont 95% d’hommes.

    Voila qui est plus correct, pas comme Brassens dans le mécréant
    J’voudrais avoir la foi, la foi d’mon charbonnier
    Qui est heureux comme un pape et con comme un panier
    Mon voisin du dessus, un certain Blais’ Pascal
    M’a gentiment donné ce conseil amical
     » Mettez-vous à genoux, priez et implorez
    Faites semblant de croire, et bientôt vous croirez  »
    bonne journée

    1. Laure Garralaga Lataste

      @ à facon jf
      Pas correct notre Brassens ! ?
      Bon, nos excuses… car il n’aurait pas aimer le mot pardon qui rime avec … comme un panier.

      1. facon jf

        mais c’est lui qui le dit : dans le pornographe
        « Je crache des gauloiseries
        Des pleines bouches de mots crus
        Tout à fait incongrus
        Mais
        En m’retrouvant seul sous mon toit
        Dans ma psyché j’me montre au doigt
        Et m’crie:  » Va t’faire, homme incorrec’
        Voir par les Grecs  »

        J’suis l’pornographe
        Du phonographe
        Le polisson
        De la chanson « 

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