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Accrochez vous bien à la cinquième branche : ça va secouer!

La campagne électorale présidentielle est engluée dans la campagne d’Ukraine. Inutile d’écrire que les vrais sujets sur lesquels il faudrait apporter des perspectives claires par chaque candidat et pouvant être comparées sur le fond et sur la forme. L’âge auquel il sera possible de faire valoir son droit à pension a remué durant quelques jours le lanterneau syndical sans que comme le veut une tradition bien française le vrai sujet soit abordé : le nombre de trimestres nécessaires pour bénéficier d’une pension complète. Il en va de même pour un sujet clé : le vieillissement inexorable de la population française et européenne.

Depuis plusieurs années la création de la fameuse cinquième branche de la Sécurité sociale ne va pas soulever des débats aussi vifs et débiles que ceux qui touchent à l’immigration. Et pourtant les leçons à tirer de la croise sanitaire ont vite été rangées au rayon des souvenirs. Aucun compte ne sera demandé au pouvoir en place sur le nombre de morts constatés dans les Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes, sur les modalités d’un confinement traumatisant et sur les conséquences financières de la pandémie. Oubliée cette période durant laquelle comme le sera rapidement celle liées à la publication du livre enquête relatif au scandale des EHPAD à but lucratif.

Durant les journées de travail réel sur le projet associatif de l’Association Laïque pour l’Education, la Formation, la Prévention et l’Autonome (ALEFPA) dont j’ai eu le privilège d’être élu comme administrateur national le nouveau président de la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie. L’ancien Président du conseil départemental du Nord Jean-René Lecerf a effectué sa première sortie officielle et a donc apporté quelques éléments de la politique des prochaines années en faveur des personnes âgées. Bien entendu absolument tout le public présent a regretté amèrement que le milieu politique fasse l’impasse sur cet aspect essentiel de la vie sociale mais pour le moment l’actualité est ailleurs. 

La CNSA issue du fameux don obligatoire d’une journée de travail (le lundi de Pentecôte) vient d’être « sanctuarisée » en caisse de Sécurité sociale mais sans entrer réellement dans le giron de cette institution puisque financée par diverses sources instables et par seulement une part e cotisation universelle (CSG). Elle finance tout ce qui concourt à l’autonomie des personnes handicapées et âgées mais de manière partielle laissant aux départements le soin d’ajuster librement des aides accordées. Un premier constat s’impose : il existe une forte inégalité des citoyens selon les volontés des conseils départementaux.

Le nouveau Président a effectué une annonce qui démontre le niveau des réponses politiques aux besoins : «  il est certain que nous devrons changer le nom d’EHPAD qui ne me plaît pas du tout et qui n’accroche plus dans la population ». Comme le veut une tradition tout reposera sur des mots et pas nécessairement sur des actes puisque la principale revendication dont on ne parle pas c’est la sortie le plus rapidement possible d’une loi de programmation autour de l’autonomie. La décision, certes importante visant à modifier plusieurs articles du code de la Sécurité sociale pour les étendre à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et en faire désormais une caisse nationale de Sécurité sociale chargée de la cette fameuse cinquième branche mais sur des bases identiques.

Le néo-Président a donc annoncé la création de « caisses de l’autonomie » à mettre en place sur les territoires en regroupant des services de l’Etat très rares dans ce secteur) et bien évidemment des départements déjà lourdement engagés dans las Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Le plan d’action sera présenté avant l’échéance présidentielle !

Il restera la financement puisque d’après les premières estimations le budget minimum pour faire face aux besoins dans le contexte à court terme devrait passer de 240 milliards à… 420 selon une étude indépendante. Dans l’immédiat l’objectif déjà affiché est de « trouver des financements pour « couvrir la réforme du Grand âge » à hauteur de 1 milliard d’euros dès 2021 et de 3 à 5 milliards d’euros pour 2024 ». En effet, les paramètres envisagés dans le rapport de concertation sur le Grand âge et l’autonomie sont devenus obsolètes du fait de la crise sanitaire.

Et là une idée a vite germée dans l’esprit de Bercy. Une deuxième journée de solidarité pourrait générer une recette équivalente à la journée de solidarité déjà en place (2,132 milliards d’euros de contribution de solidarité pour l’autonomie et 817 millions d’euros de contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie), Alors pourquoi pas y aller en 2023 évidemment. Mais chut c’est seulement une hypothèse… qui rsque de ne pas prendre une ride durant plusieurs mois. En attendant réfléchissez pour changer le nom des EHPAD ! C’est peu coûteux et àa évite de vieillir

Cet article a 5 commentaires

  1. Laure Garralaga Lataste

    Autrefois, on parlait de « maisons de retraite »… Alors je suis allée chercher la différence et voici ce que j’ai trouvé : quelles sont les différences entre un EHPAD et une Maison de retraite ? Réponse : « le terme maison de retraite comprend l’ensemble des résidences pour personnes âgées, quelles soient médicalisées ou non. La principale différence entre une maison de retraite et un EHPAD se situe au niveau de la médicalisation ». Ce Qu’il Faut Démontrer!
    Le nom de EHPAD n’ayant plus bonne presse, on en changera vite le nom… En changera -t- on les pratiques ? Il faut l’espérer après le scandale qui vient de secouer le cocotier !

  2. facon jf

    Bonjour,
    voila bien un problème que l’on va peut-être retrouver dans la campagne, encore que cela n’est pas évident. Le serpent de mer de l’âge de départ en retraite « effectif » risque de cacher les réalités du grand âge.
    Je me suis penché sur,cramponnez-vous!  » Scénarios économiques pour les projections du Conseil d’orientation des retraites : méthode de construction et enjeux Direction générale du Trésor » qui se trouve être la bible de la réflexion sur l’avenir des retraites.
    https://www.cor-retraites.fr/sites/default/files/2021-11/Doc7_Sc%C3%A9narios%20%C3%A9conomiques_DG%20Tr%C3%A9sor.pdf
    Ce sont les projections de ces doctes calculs qui servent à déterminer taux de cotisations et durée. Tout réside dans la formule magique qui défini l’activité future de notre pays reflétée dans le PIB potentiel. Donc,voici la formule et ses explications Par construction, le PIB potentiel de l’économie peut être décomposé comme suit :
    ∗ = × × (1 − ) ×
    Où ∗ est le PIB potentiel, est la productivité du travail, est la population active, est le taux de chômage structurel (NAIRU) et est le nombre moyen d’heures travaillées par actif en emploi – supposé constant à moyen-long terme.
    Et voila comment nos énarques se projettent économiquement dans le futur!
    Inutile de vous dire que la formule magique ne tient aucun compte des aléas que nous subissons aujourd’hui ( Crise Ukraine, crise des approvisionnements, choc énergie …), vous pouvez deviner que tous ces calculs ne sont que plans sur la comète, ou vaticination politico-économique. Les grands mamamouchis qui nous gouvernent ont pour boussole le NAIRU = Non Accelerating Inflation Rate of Unemployment.
    En français, «taux de chômage non accélérateur d’inflation».
    Un taux qui repose sur deux piliers fondamentaux : la pression sur le marché de l’emploi par le chômage (qui favorise le gel sinon la baisse des salaires, ainsi que la précarisation et la déréglementation du travail), et la soi-disant lutte contre l’inflation. Le taux généralement retenu pour le NAIRU étant fixé à… 8%. En fait, le chômage est voulu et planifié. Le NAIRU en est la clé…
    Le chômage n’est rien d’autre qu’une variable d’ajustement économique au service du politique.
    Je crains bien que les discussions actuelles et futures sur les retraites et la grande dépendances soient basées elles aussi sur des dés pipés*.
    Bon repos de fin de semaine
    PS:pour les amoureux de notre langue vous trouverez l’origine de dés pipés dans le lien plus bas.

    1. facon jf

      le copier/coller du rapport à fait sauter la formule magique je vous la remet ici Par construction, le PIB potentiel de l’économie peut être décomposé comme suit :
      ∗ = × × (1 − ) ×
      en espérant que ça fonctionne cette fois

      1. facon jf

        désolé c’est le site qui fait sauter les éléments de la formule
        dernière tentative sinon suivez le lien du COR …
        Y* = A x N x ( 1- Nairu) x H

  3. facon jf

    les mots ont un sens et les expressions aussi voici pour les dés sont pipés https://www.expressio.fr/expressions/les-des-sont-pipes
    François Villon, qui, dans son argot, écrivait :
    « Gailleurs, bien faitz en piperie,
    Pour ruer les ninars au loing,
    à l’asault tost sans suerie,
    que les mignons ne soient au gaing
    farciz d’ung plumbis a coing. »
    Ce qui, en français moderne, pourrait se traduire à peu près par (selon Ionela Manolesco ) :
    « Flambeurs, bien faits en tricherie,
    Pour faire rouler les dés [truqués] au tripot,
    À l’assaut tôt ! (Hé ! Sans tuerie !)
    Que les jouets ne soient au gain
    Trop lestés de plomb au coin »
    Les personnes « bien faites en piperies / tricheries » ainsi citées, les Coquillards, étaient des gens sans foi ni loi, prêts à tout pour obtenir ce qu’ils souhaitaient, et pour qui la tricherie au jeu était donc parfaitement naturelle.
    Rien à voir avec nos élites de mamamouchis qui ne nous disent QUE la vérité c’est évident!

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